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Dichotomie d'un discours élémentairefork, Wednesday, January 29, 2003 - 11:30
Fork
Analyse du discours présidentiel de début d'année, 28 janvier. Besoin d'une analyse critique de la part de la presse américaine et occidentale en général. Bien peu de gens ont été surpris par le contenu de l'adresse présidentielle de début d'année, pas plus d'ailleurs que l'enthousiasme délibéré de l'audience soigneusement sélectionnée. On s'attendait à plus de détails concernant les éléments de reprise économique et de politique intérieure en général. Tous sont restés sur leur appétit et c'est normal. Le gouvernement actuel n'a pas la fonction de gouverner le pays mais bien de le positionner avantageusement sur la scène géo-politique mondiale, notamment dans la région chaude qu'est le Moyen-Orient. Un ton moins belliqueux n'assurerait pas nécessairement une reprise de confiance de la part des investisseurs étrangers pas plus qu'il n'aiderait à la relance effective de l'économie américaine et les républicains tout comme les démocrates d'ailleurs, le savent très bien. C'est pourquoi une étrange coallition se forme présentement, encouragée par le silence complice de l'opposition qui ne demande à l'administration Bush que de servir de l'égide de l'ONU pour agir et conserver ainsi le faible appui international dont il dispose présentement et qui sans doute, s'effritera si l'action militaire est précipités comme semble le vouloir le président; cela était aussi tangible dans la seconde partie de son discours. Il est assez aisé de voir que le discours avait deux cibles fort différentes. Ne sachant convaincre personne dans son adresse, le président a voulu consolider ses acquis tout en augmentant la pression sur le régime irakien. Malheureusement, il n'aura réussi dans aucunes de ces tâches et pis encore, l'argumentation pro-militariste du camp Bush perd en crédibilité plus le temps avance; d'où l'urgence dans son discours d'agir le plus rapidement possible. Face à ces contradictions entre le moyen et la justification, on pourrait s'attendre à ce que ses détracteurs fustigent le manque de sérieux d'un processus qui envoie le pays en guerre mais on se doit de penser que d'une part, on sous-estime la difficulté et la capacité de résistance de l'ennemi et surtout, c'est ce qui est le plus dangereux, l'étendue des répercussions d'une ingérence injustifiée aux yeux de la communauté internationale, de la part des américains dans le moyen-orient. Il y aura certes quelques voix pour critiquer la politique extérieure américaine mais elles seront marginalisées et banalisées par une représentation plus partisane de la part des médias de masse; rien de nouveau ici. On ne peut ainsi qu'espérer que la majorité silencieuse se fasse de plus en plus visible et que le ralliement de cette dernière force le gouvernement à la considérer non par objection de conscience mais bien par souci d'opinion populaire car c'est avant tout un discours à forte saveur pré-électorale qu'a livré le président. En tentant de plaire à tout le monde, il ne fait que révéler au grand jour les faiblesses de son argumentation en matière de politique extérieure et de gouvernance effective de sa nation. |
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