Un appel est lancé par les Mouvements sociaux mondiaux afin de créer un réseau responsable, souple et durable.

Fruit des débats qui existent depuis plusieurs années et qui se sont poursuivis durant ce Forum social mondial, l'appel des Mouvements sociaux mondiaux, publié ce 27 janvier, pose des principes, des engagements et propose de créer un réseau responsable, souple et durable.

En préambule de cet appel, les mouvements sociaux du monde rappellent leurs engagements contre : "la mondialisation néolibérale, la guerre, le racisme, les castes, la pauvreté, le patriarcat" et toutes les formes de discriminations et d'exclusions. Parmi celle-ci, celles basées sur le sexe.

Il affirme aussi, et entre autres soutiens : " Nous sommes solidaires des femmes impliquées dans le combat contre la violence sociale et patriarcale." Il s'affirme contre la guerre, contre l'usage que font les mutlinationales de l'OMC, et contre tous les autres accords libéralisant l'économie à outrance. Il annonce déjà l'organisation de marches de protestation massives pour la 5e rencontre de l'OMC, qui aura lieu en septembre à Cancun, au Mexique.

L'appel réclame aussi l'annulation de la dette et affirme le droit à réparation des peuples du tiers-monde dont les ressources ont été exploitées à outrance durant des siècles. Il s'oppose au G8.

Un paragraphe entier est consacré à la promotion de l'égalité des femmes. "Nous participons aux actions proposées par les mouvements de femmes le 8 mars, jour international de la femme, afin de lutter contre toutes les formes de violence et le patriaracat et ain d'arriver à l'équité sociale et politique." (je dispose de l'appel publié en anglais, toutes les traductions sont donc non officielles ).

Il lance un appel aux peuples victimes de l'hégémonie impérialiste, comme les Palestiniens, les Vénézuéliens, les Boliviens et affirme sa volonté de poursuivre la lutte entamée.

De manière pratique, cet appel va circuler pendant deux mois dans les mouvements sociaux (parmi les gros réseaux, citons Attac, Via Campesina, Comité pour l'annulation de la dette, etc.) afin qu'ils puissent le signer. L'idé est aussi de crér un réseau de mouvements très souple afin d'assurer la continuité des engagements et de l'action. Il s'agit d'une organistaion transitoire, qui doit susciter le débat et dont la forme sera rediscutée l'an prochain. Un premier bilan aura lieu à Cancun.