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Venezuela : signez la pétition exigeant des États-Unis une intervention contre un coup d'État

patc, Saturday, January 4, 2003 - 00:27

Grain de Sable - ATTAC

Alors que la crise politique empire au Venezuela, la Maison-Blanche demeure silencieuse. Nous vous invitons à vous joindre à un appel pour exiger du président Bush et de son administration qu'ils s'opposent explicitement à tous les moyens non constitutionnels et violents qui pourraient être utilisés pour résoudre la crise actuelle, et qu'ils déclarent qu'ils ne toléreront pas un coup d'État et n'auront aucune relation diplomatique ou commerciale normale avec un gouvernement mis en place par un coup d'État.

Venezuela : signez la pétition exigeant des États-Unis une
intervention contre un coup d'État
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Par CEPR (Center for Economic and Policy Research, Washington DC)
Traduction. Nathalie. coor...@attac.org traducteurs bénévoles.

Alors que la crise politique empire au Venezuela, la Maison-Blanche demeure silencieuse. Nous vous invitons à vous joindre à un appel pour exiger du président Bush et de son administration qu'ils s'opposent explicitement à tous les moyens non constitutionnels et violents qui pourraient être utilisés pour résoudre la crise actuelle, et qu'ils déclarent qu'ils ne toléreront pas un coup d'État et n'auront aucune relation diplomatique ou commerciale normale avec un gouvernement mis en place par un coup d'État.

Pour signer, veuillez contacter Marya Murray Díaz :
murr...@cepr.net, (202) 293-5380 ext. 208

SIGNEZ LA PÉTITION : Pour une intervention des États-Unis contre un coup d'État au Venezuela

Décembre 2002

Cher président George W. Bush,

Compte tenu de la tension politique accrue au Venezuela, et reconnaissant qu'une partie de l'opposition est déterminée à remplacer le président Hugo Chavez par tous les moyens nécessaires, nous, les organisations et individus soussignés, en appelons à vous pour affirmer sans équivoque que le gouvernement des États-Unis s'oppose à toute tentative de remplacement du gouvernement vénézuélien élu démocratiquement par un coup d'État militaire ou tout autre moyen non constitutionnel. En outre, la Maison-Blanche devrait affirmer que les États-Unis n'auront aucune relation diplomatique ou commerciale normale avec un gouvernement mis en place par un coup d'État.

Nous pensons que le silence de la Maison-Blanche depuis le coup d'État militaire du 11 avril, que l'administration a semblé approuver, est largement interprété comme un soutien à d'autres tentatives de coups d'État. Nous nous inquiétons car cette perception réduit les efforts des leaders de l'opposition et du gouvernement Chavez à rechercher dans le dialogue une solution pacifique à la crise actuelle.

Nous nous inquiétons aussi de ce que, tandis que les dirigeants de la Maison-Blanche ont maintenu leur silence, Otto Reich, actuellement envoyé spécial du ministère des Affaires étrangères pour l'hémisphère Ouest, ait récemment distingué le gouvernement vénézuélien par des critiques, affirmant qu'une élection n'est pas suffisante pour dire d'un pays qu'il est une démocratie. " Cet écart inhabituel dans le protocole diplomatique, surtout compte tenu du coup d'État d'avril, a rendu encore plus suspectes les intentions de Washington auprès des officiels du gouvernement vénézuélien.

Le rôle du gouvernement des États-Unis dans le coup d'État du 11 avril demeure imprécis. Nous savons que des hauts gradés américains ont rencontré des leaders du coup d'État dans les mois qui l'ont précédé. Des groupes d'opposition qui étaient impliqués dans le coup d'État ont aussi reçu des fonds du gouvernement des États-Unis. En même temps, l'administration Bush exprimait ouvertement son hostilité au gouvernement du président Chavez. Selon le Bureau de l'inspecteur général du ministère des Affaires étrangères, l'une des raisons de cette friction était " l'implication du président Chavez dans les affaires de la compagnie de pétrole vénézuélienne et l'impact potentiel de cette implication sur les prix du pétrole ".

En outre, le Bureau de l'inspecteur général du Ministère des affaires étrangères, après avoir examiné le rôle des officiels américains avant et après le coup d'État d'avril, a conclu que les avertissements des États-Unis contre le coup d'État " n'étaient peut-être pas allés assez loin. Parmi les nombreux cas d'avertissements similaires, peu sont allés au-delà de la formulation standard - "pas de changement non démocratique ou non constitutionnel". Les menaces de non-reconnaissance d'un gouvernement mis en place par un coup d'État, de sanctions économiques ou d'autres actions punitives concrètes ont été peu nombreuses. Cela, aussi a été reconnu et déploré a posteriori par quelques dirigeants américains. "

Le rapport OIG du ministère des Affaires étrangères a en outre noté que " le fait même que les États-Unis aient eu des rencontres régulières et répétées avec ceux qui avaient intérêt à évincer le gouvernement Chavez et qu'ils les aient écoutés jusqu'au bout peut en soi avoir été perçu comme un soutien à leurs efforts, en dépit de nos dénonciations rituelles des moyens non démocratiques et non constitutionnels. "

Étant donné ces circonstances, le silence actuel de la Maison-Blanche sur son opposition à un coup d'État militaire, ou tout autre possible renversement non constitutionnel du gouvernement vénézuélien élu démocratiquement, est perçu au Venezuela et ailleurs comme un soutien à de telles actions illégales. Les leaders d'opposition qui sont déterminés à renverser le gouvernement ont peu de raisons de rechercher le dialogue ou une solution pacifique, s'ils pensent que le gouvernement des États-Unis les soutiendra quoi qu'ils fassent.

Le gouvernement américain devrait manifester son soutien permanent et actif aux gouvernements élus démocratiquement. Seule une condamnation forte de la part de la Maison-Blanche expliquant que les États-Unis s'opposent à des actions violentes et non constitutionnelles, qu'ils ne toléreront pas un coup d'État et qu'ils imposeront des sanctions sur tout gouvernement mis en place par un coup d'État, permettra de transmettre un message démocratique convenable aux acteurs politiques vénézuéliens ainsi qu'à d'autres gouvernements d'Amérique latine.

Nous appelons donc la Maison-Blanche à affirmer clairement sa position, avant que le Venezuela ne dérive encore un peu plus vers la guerre civile.

Sincèrement,

- Marie Dennis, directrice du Bureau Maryknoll des Affaires générales
- Thomas J. Gumbleton, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Detroit
- Noam Chomsky, PhD, département de Linguistique, MIT (Institut de technologie du Massachusetts)
- George Kourous, directeur du Programme Amériques, IRC (Centre de ressources interhémisphériques)
- Sarah C. Aird, directrice exécutive du Réseau de solidarité avec le peuple du Guatemala
- Katherine Hoyt, co-coordinatrice nationale du Réseau Nicaragua
- Diana Bohn, co-coordinatrice du Centre nicaraguayen pour l'action communautaire
- Mark Weisbrot, codirecteur du Centre de recherche économique et politique

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