Ils sont détenus dans des conditions inhumaines au mépris des règles élémentaires du légalisme formel, sans accusations et pour une durée indéterminée, isolés du monde, sans accès au service de leur consulat ou de leur avocatE. De plus, le gouvernement US résiste à toute tentative de divulguer leurs noms. Des centres de détention de l’Immigration Naturalization Service jusqu’au camp militaire de Guantánamo Bay, tel est le sort réservé à l’écrasante majorité de ceux qu’il faudrait appeler les prisonniers du 11 sept.

LES PRISONNIERS DU 11 SEPT.
ONT ASSEZ SOUFFERT!

MONTRÉAL, 29 déc. 2002. Ils sont détenus dans des conditions inhumaines au mépris des règles élémentaires du légalisme formel, sans accusations et pour une durée indéterminée, isolés du monde, sans accès au service de leur consulat ou de leur avocatE. De plus, le gouvernement US résiste à toute tentative de divulguer leurs noms. Des centres de détention de l’Immigration Naturalization Service jusqu’au camp militaire de Guantánamo Bay, tel est le sort réservé à l’écrasante majorité de ceux qu’il faudrait appeler les prisonniers du 11 sept.

Pire qu’un vide juridique, c’est comme si on vous plongeait dans un trou noir sans fond. Bien que la machine de propagande veuille les faire passer pour des gros requins du terrorisme, des sources militaires U.S. prétendent désormais qu’on aurait plutôt affaire à des petits poissons des chenaux dans plusieurs des cas.

En l’espace de 16 mois, vaste la chasse à l’homme planétaire lancée contre tous les associés, réels ou supposés, du nébuleux réseau al-Qaida a fait 3000 prisonniers provenant de 140 pays, selon le plus récent bilan rendu public par le directeur de la CIA, George Tenet.

Juste aux États-Unis, environs 1200 personnes d’origine moyen-orientales et musulmanes avaient été faites prisonniers dans les semaines qui ont suivi les attaques du 11 sept. À défaut de les relier formellement au Djihad anti-US, 765 des prisonniers du 11 sept. font, ou ont fait l’objet d’accusations déposés en vertu de la loi sur l’immigration. Le reste de ces prisonniers sont vraisemblablement détenu à titre de supposés “témoins matériels