Entrevue avec Molly Alexander, porte-parole à l'Union des Forces Progressistes (UFP).
pour: le journal Concordia français.
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L’Union et l’espoir.
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Une entrevue avec Molly Alexander, co-porte-parole de l’UFP et étudiante à Concordia.
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La vie est pleine de ces événements inimaginables qui nous tombent dessus alors qu’on s’y attend le moins : on se branche sur Internet un petit douze ans et hop! c’est à nouveau la guerre en Irak; on passe un peu de temps de qualité avec son PlayStationÔ et le temps d’aller pisser, hop! on apprend qu’entre temps nos chefs politiques nous engagent dans un accord de libre-échange à la grandeur de l’Amérique; on se permet d’étudier une ou deux sessions et hop! on réalise qu’entre temps notre propriétaire a augmenté le loyer de 100$.
Mais pendant que certains dorment sur les injustices sociales, d’autres veilles. Molly Alexander s’est impliquée dans la toute nouvelle Union des Forces Progressistes, un nouveau parti qui offre aux québécois une alternative à la gauche des partis traditionnels dont elle est devenue la co-porte-parole. Elle est aussi étudiante à Concordia, comme quoi vous n’avez aucune excuse. Pour ajouter l’insulte à l’injure, elle nous a accordé cette entrevue.
Molly : Je m’appelle Molly Alexander, je suis étudiante en science politique et en affaires communautaires et publiques, et je suis une des deux porte-paroles de l’Union des forces progressistes (UFP).
Concordia français : C’est quoi l’UFP?
Molly : C’est un parti né il y a 6 mois, de l’union de trois partis qui existaient déjà au Québec : le parti communiste du Québec, le ralliement pour une alternative progressiste et le parti de la démocratie socialiste (l’ex NPD-Québec). On s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de chose sur lesquelles on était d’accord : contre le néo-libéralisme, la philosophie dominante qui place comme valeur la domination du marché avant tout, pour la justice sociale, l’égalité homme/femme, la lutte contre la pauvreté. C’est décrit dans notre programme. Face à l’assaut mondial du libéralisme et, spécifiquement au Québec, où les trois grands partis ont tous un discours dont la base idéologique est la même…
Concordia français : La base idéologique est la même entre l’ADQ et le PQ?
Molly : À différents degrés ces partis veulent implantés des politiques néo-libérales. Ils sont pour le libre-échange. Le bilan général du PQ n’est pas très progressiste! Le rêve de Bernard Landry est de faire l’indépendance pour perpétrer le système néo-libéral. Même si il y a des gens dans le PQ qui voudraient qu’il prenne une voie de gauche, ce n’est pas la force dominante.
Concordia français : Le pire scénario aux prochaines élections, c’est quoi?
Molly : l’ADQ, qui couperait des programmes sociaux fondamentaux pour la survie de beaucoup de gens très pauvres.
Concordia français : Il y a eu un élément déclencheur qui a fait l’étincelle pour que les partis de gauche se regroupent?
Molly : la constatation qu’il n’y a pas ici de partis de gauche comme il y en a en Europe : pas de tradition de partis d’oppositions qui ont une chance d’aller au pouvoir. Il y a aussi la nouvelle mobilisation de la gauche sociale et politique au Québec : le sommet de Québec, 60 000 personnes en 2001; la marche des femmes. On veut canaliser les luttes qui existent déjà et surtout suscité un débat public.
Concordia français : Votre but n’est pas de prendre le pouvoir « nécessairement »?
Molly : Juste de prendre le pouvoir? Non. Le processus est aussi important que l’objectif de faire le gouvernement.
Concordia français : Ça serait un échec si vous ne faisiez pas élire de députés aux élections?
Molly : Pas du tout. On est réaliste : on doit bâtir notre organisation en premier lieu. On va se présenter dans le plus de comptés possible, en ciblant ceux où on a des appuis plus forts…
Concordia français : Comme où?
Molly : (Le comté de) Mercier, où Paul Cliche s’était présenté comme candidat indépendant (à des élections complémentaires en 2001), en allant chercher l’appui des partis de gauche. Un résultat de 24%, ça a encouragé les partis à s’unir.
Concordia français : Qu’est-ce qu’il y a dans la mondialisation et la ZLÉA que vous n’aimez pas?
Molly : Ce sont des ententes qui aident à augmenter les profits des compagnies : ça engendre la pauvreté partout où ces traités-là ont été appliqués. La qualité de vie des gens est affectée. Ici, le revenu moyen a chuté de 29% depuis l’ALÉNA, et on ne parle pas des effets sur les conditions de travail : précarité de l’emploi, temps-partiel. Je pense qu’au Québec on commence à constater qu’il y a eu beaucoup d’effets nocifs : des fermetures d’usines, qui déménagent dans des places ou ils peuvent exploiter plus de monde. La compétition créée par ces traités-là aggrave la situation économique du Québec
Concordia français: Qu’est-ce que vous offrez en échange du libéralisme?
Molly : Une société où le citoyen a plus de contrôle : la gestion participative. Il y a beaucoup de projets qui existent ou qui ont déjà existés, de projets sociaux-économiques qui fonctionnent. Il y a des restrictions qu’on peut implanter pour restreindre ce capitalisme sauvage qui nous martèle! On a basé tout notre travail sur des études faites par des groupes qui militent dans ces secteur-là. Pour le prochain congrès, on est en train de compiler l’argumentaire : ce que notre programme veux dire économiquement. On croit que ce sont des choses réalisables. Le Québec est l’état qui taxe le moins les corporations et les néo-libéraux disent souvent : « vous pouvez pas taxer l’Entreprise, on va perdre des investissements importants ». Moi je dis qu’on est l’endroit le plus favorable pour qu’une corporation vienne s’installer, et on a quand même des problèmes économiques; c’est donc pas en appauvrissant le peuple Québécois pour favoriser l’exploitation d’une corporation que… Le Québec a beaucoup de ressources naturelles qu’on laisse exploiter par le secteur privé et dont le peuple ne profite pas : des corporations profitent du bien commun et en font de l’argent alors qu’il y a des gens qui n’ont pas accès à l’eau et à des services de santé. La question c’est les plus démunis : qu’ils puissent se loger de façon adéquate, sans manquer d’argent pour manger.
Concordia français : À ce sujet-là, la lutte contre la pauvreté, vous proposez quoi?
Molly : Il doit y avoir un revenu minimum pour que les gens vivent adéquatement. Présentement une jeune mère monoparentale qui travaille au salaire minimum ne peut pas vivre de façon adéquate. Il manque de logement sociaux dans les métropoles du Québec : c’est le rôle du gouvernement de financer ça. On veut la redistribution de la richesse. Où on met nos sous? Dans l’armée, en favorisant la grosse entreprise? Il y a des pays ou les corporations sont taxés à 50% : la Norvège, la Suède. En échange l’éducation, et la santé sont complètement gratuites. Et ils ont quand même une économie qui fonctionne, un taux de chômage bas! C’est une question d’allocation de ressources. Ici le gouvernement fait des prêts au secteur privé, aux grosses compagnies qui ne remboursent pas, font faillite, et ça va sur le dos des citoyens. La caisse de dépôt et placement (un organisme publique) a aidé Québécor à acheter Vidéotron, c’est scandaleux! Toutes ces choses-là sont à revoir. Le capitalisme tel qu’il est présentement a besoin d’être redessiné…
Concordia français : Quand j’ai vu le programme de l’UFP, j’ai eu l’impression de lire le programme du Parti Québécois des années ‘70. Il y a sûrement une raison pour laquelle le PQ s’est éloigné de ce modèle-là?
Molly : Ce qui a fait la différence avec le PQ, c’est l’absence d’un projet de société de gauche : le débat nationaliste a primé. L’indépendance du Québec, d’accord, mais de quelle genre? Un nouveau pays qui favorise une bourgeoisie plus petite, mais qui continue à exploiter le peuple?
Concordia français : Le PQ, selon toi, est un parti qui utilise les masses de gauche pour promouvoir l’indépendance?
Molly : Oui. Au Brésil, la victoire récente du Parti des Travailleurs (l’UPT) de Lula, c’est une victoire qui a été faite avec des alliances de droites, là aussi.
Concordia français : Ça regarde mal pour lui?
Molly : Lula, ça fait 20 ans qu’il tente de se faire élire. Il a du faire des concessions pour rentrer au pouvoir : les américains, les intérêts financiers ont peurs. Mais ce qui est intéressant à l’UPT, c’est que les tendances les plus révolutionnaires sont représenté : elles peuvent militer, contester. Ça va être intéressant de voir ce qui va arriver. Pour nous l’important c’est de créer un mouvement, faire de l’éducation populaire, créé un débat public : ça fait longtemps, entre québécois, qu’on ne parle pas vraiment de politiques fondamentales, autrement que de la souveraineté.
Concordia français : L’UFP a une position sur la souveraineté : vous êtes pour.
Molly : On pense qu’on a trouvé une très bonne réponse à la question. Le programme dit : « l’UFP propose l’indépendance nationale en favorisant l’émancipation sociale, l’équité, la justice pour tous et toutes ».
Concordia français : C’est quoi la différence?
Molly : On ne pense pas : « on arrive au pouvoir et on fait l’indépendance ». Quand on va sentir la volonté populaire de la faire, on va la faire avec toute les composantes : le français comme langue nationale, mais la réalité de tous. On veut établir une république démocratique, proportionnelle.
Concordia français : Comment l’UFP peut attirer des anglophones avec ça?
Molly : On prône surtout un projet de société progressiste pour tous. On reconnaît la diversité culturelle du Québec : c’est pas un peuple monolithique. Je connais beaucoup de progressistes anglophones. Ils comprennent le background historique du Québec, un phénomène complètement différent du reste de l’entité canadienne. Je ne te dirai pas qu’ils sont indépendantistes, mais il y a une compréhension de la légitimité de la requête. C’est pas parce que tu fais pas parti d’une certaine identité que tu ne peux pas reconnaître la légitimité des ses revendications. Je ne crois pas pour autant que les francophones pures-laines puissent opprimer d’autres membres de la communauté. Il y a des gens encore un peu ethnocentriques dans leur nationalisme mais moi, dans l’UFP, je vois des gens ouverts.
Concordia français : Si tu avais des prix à distribuer sur la scène internationale, un prix Nobel et un prix citron, tu les donnerais à qui?
Molly : Le Forum Social Mondial à Porto-Alegre l’an passé, une conférence sur les alternative à la mondialisation des marchés qui a réuni 40 000 progressistes de partout dans le monde, c’est un succès incroyable! On sent partout des luttes dites « minoritaire » qui, toutes mises ensemble sont une opposition incroyable au statu quo. C’est significatif pour la gauche, internationalement. Je suis aussi impressionné par la lutte des zapatistes, au Mexique. Ça a eu un effet boule-de-neige : dernièrement il y a eu un projet de construction d’aéroport à Mexico et il y a eu une prise d’otage, tout cet esprit révolutionnaire. Il y a beaucoup d’espoir véhiculé dans la lutte qui se passe au Chiapas.
Concordia français : C’est quoi ton opinion sur la lutte armée? Le recours à la force?
Molly : Je crois que c’est un sujet qui dépend de l’endroit où ça a lieu. Premièrement, on est un parti pacifiste. L’UFP ne prône pas de prendre des fusils et de faire la Révolution . La méthode qu’on adopte a beaucoup d’effets sur le système que tu valorises, que tu veux mettre de l’avant : si tu atteins le pouvoir de façon armée, tu crées une culture armée. Mais je serais mal placé de juger des gens qui se font attaquer par leur État, par les militaires. La violence, c’est plus souvent qu’autrement l’État qui s’en sert. Je suis contre la violence pour faire changer l’idée de quelqu’un, mais je comprends que les gens veuillent défendre leur vie. Il faut être nuancé, mais je comprends que les gens veuillent se défendre et défendre leurs valeurs, leur mode de vie.
Concordia français : Ma stratégie pas subtile est de t’emmener à parler du Proche-Orient. En arrivant chez toi, je vois dans la fenêtre une affiche « Palestine libre! ». Il y a une position de l’UFP sur cette question…
Molly : L’UFP est contre l’intervention militaire du gouvernement israélien dans les territoires occupés. Cette intervention ne résoudra jamais la question de la violence au Proche-Orient. On croit aussi au droit du peuple palestinien de vouloir constituer leur propre état. On reconnaît aussi le droit des Israéliens d’avoir le leur! Mais si on regarde les enjeux : il y a eu des ententes, il y a eu un territoire désigné, mais on a jamais donné aux palestiniens les outils pour développer leur état et des institutions démocratiques. On les a attaqué, et on continue à détruire des maisons palestiniennes, des fermes, pour mettre des colonies…
Concordia français : C’est la faute des israéliens?
Molly : Je crois que c’est surtout la faute de la communauté internationale, les américains : ils ont une responsabilité. Le problème palestinien/israélien a été pour beaucoup causé par l’Occident. Les américains financent beaucoup Israël, en matière d’armement entre autre. On ne rend pas les conditions favorables à une entente paisible et saine, une paix véritable.
Concordia français : Mais les palestiniens aident pas un peu leur malheur avec les leaders qu’ils ont présentement?
Molly : Les kamikazes, je trouve ça terrible et je le dénonce. Mais en même temps tu ne peux pas mettre sur le dos de tout un peuple les actes d’individus, d’organismes…. Des gens qui ont vu mourir leurs pères, leurs frères, des enfants. Qui se sont fait attaquer par des militaires dans des camps de réfugiés. Ce n’est pas une réponse et ça sert comme prétexte à perpétuer l’occupation militaire israélienne. Ça ne règlera pas le problème du terrorisme. Le plus les israéliens martèles les palestiniens, le plus il y a d’actes terroristes.
Concordia français : Les israéliens diront qu’ils sont intervenus parce que il y a avait des actes terroristes.
Molly : C’est l’œuf et la poule! Ça fait des décennies que ça dur et le problème est pas résolu. Et il faut faire la différence entre des actes d’individus qui s’organisent en petits groupes pour attaquer un état organisé et une armée! Un gouvernement a plus de pouvoir d’intervention qu’un petit groupe. Et les actes de certains individus ne sont pas justifié pour condamner la cause en entier. Si un américain posait une bombe quelque part, est-ce qu’on dirait que tout le pays ne mérite pas la paix?
Concordia français : Un débat comme celui du Proche-Orient, qui déborde dans un campus universitaire à Montréal, qu’est-ce que tu en penses?
Molly : D’abord je pense que le problème à Concordia est pire à cause de la façon dont l’administration a géré la situation. Elle a des liens très proche avec des groupes qui lui donne beaucoup d’argent, comme le Canadian Jewish Congress et le B’naï Brith, et elle subit beaucoup de pression de ces organisation-là pour taire le débat, et contrôler la popularité du côté palestinien. Je suis très triste qu’il y ait eu de la violence, le 9 septembre, mais ça été vraiment exagéré. Il y a eu quelques individus qui ont fait des choses et je trouve ça plate. Mais en même temps j’étais là comme manifestante et je n’ai pas causé de violence, j’étais avec des gens qui n’ont pas causé de violence. On était là toute la journée pour démontrer qu’il y a des gens qui sont contre le discours de Netanyahu. Que ça se soit rendu au point où ça s’est rendu, ça reflète la façon dont l’administration à gérer la situation. Je crois pas que le jeu de limiter les places de débats, faire des magouilles pour empêcher des gens de discuter de tel ou tel sujet soit une façon de régler le problème. L’administration gagnerais à laisser les gens débattre…
Concordia français : Quitte à se taper dessus?
Molly : Non! Mais avoir des lieux de débats, des forums, des invités… Tu ne peux pas supprimer la dissidence, mais tu peux contrôler la violence.
Concordia français : C’est quoi ton opinion sur notre association étudiante? Est-ce qu’ils sont représentatifs?
Molly : Ils ont été élus : ils sont légitimes. Je les appuis dans ce sens là. Il prennent des positions politiques sur des enjeux qui affectent les étudiants : le libre échange et l’accès à l’éducation. Ils ont appuyés le droit de manifester du SPHR (Solidarity for Palestinian Human Rights). Ils ont une ligne politique comme d’autres groupes ont une ligne politique. On parle d’étudiants qui ne sont pas payés, qui essaient de mener leur vie et qui doivent passer leur temps à se défendre et à lutter contre l’administration, contre Hillel, et qui n’ont pas le temps de compléter leur mandat en tant que représentants étudiants. Peut-être que toute les décision qu’ils ont prisent ne sont pas les meilleurs mais c’est un groupe de jeune étudiants qui apprennent à faire de la politique et à défendre des intérêts, et c’est clair que l’administration fait tout pour rendre la vie difficile à ce conseil-là.
Concordia français : Un mot sur Hillel?
Molly : Je souhaiterais que Hillel fasse preuve de plus d’ouverture d’esprit sur la question palestinienne. Je suis d’accord avec eux sur la condamnation des actes terroriste en Israël par des personnes palestiniennes. Mais la condition du peuple palestiniens, ils devraient aller voir ça. Il y a beaucoup de désinformations… quand je parle à des gens de Hillel, je suis toujours épatée à quel point ils peuvent être limités dans leurs perceptions : ils refusent de considérer la visions des gens qui s’opposent à eux. Beaucoup de gens dans Hillel ne sont influencé que par un seul coté de l’information.
Concordia français : Merci.
Entrevue menée le 17 décembre 2002.
« En un mot », l’opinion de Molly sur :
Libéralisme : Destruction
Parti Québécois : Vieux modèle.
ADQ : La droite, au boutte! La droite extrême.
Mario Dumont : Opportuniste.
Jean Chrétien : …
Paul Martin : La droite extrême, libéralisme à 100%.
UFP : L’avenir!! Une vrai alternative politique!!
George W. Bush : International terrorist.
Ariel Sharon: Un homme qui perpétue la violence et l’oppression.
M. Lowy, recteur de Concordia : Pas réaliste.
Sabine Friesenger : Une présidente en croissance et en développement.
Concordia : Une université qui devrait continué à être un centre de débat politique a Montréal.
Le Concordia français : Une initiative qu’on attendait depuis longtemps!
Pour plus d’information sur l’Union des Forces Progressistes, vous êtes invité a visiter leur site au http://www.ufp.qc.ca .
Écrit par : Jean-Sébastien Lévesque – nucl...@hotmail.com
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