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Un bilan du néolibéralismehertz, Saturday, December 28, 2002 - 14:24
hertz
La mondialisation de l'idéologie néolibérale (ouverture des marchés et privatisation systématique des services publiques), que l'on observe depuis le début des années 80, a été accompagnée d'une séries de phénomènes très inquiétants. Dans le présent document nous présentons ces phénomènes à l'aide de liens hypertextes vers des documents sur le Web qui confirment les faits énoncés. Ensuite, nous tentons d'en analyser les causes et de tirer des conclusions. Source: http://altermundus.net/bilan.htm 1. La dégradation du "bien-être" mental et physique des populations 2. L'explosion des inégalités sociales 3. La dégradation accélérée de l'environnement et de notre alimentation - Climate change: "Greenhouse effect created by humans: Myth or reality?" 4. Les atteintes à la vie privée 5. Les média au service du pouvoir politique et du big business 6. Le pouvoir obscure des lobbies industriels et financiers 7. La privatisation de services fondamentalement publiques 8. La participation des institutions financières au blanchiment d'argent sale 9. Des lois et une justice au service du pouvoir 10. L'aggravation de la répression et de la violence policière 11. L'impérialisme et la violence du gouvernement américain (*) (*) Bien sûr que le gvt US n'est pas le seul à se comporter ainsi, mais quand la seule puissance militiare et économique d'envergure mondiale déconne, on est touTEs en très grand danger .... Les causes : colonialisme puis capitalisme Le colonialisme a été pour les actionnaires de nombreuses grandes entreprises occidentales une énorme source d'enrichissement, par l'utilisation d'une main-d'oeuvre gratuite (les esclaves), et par le pillage des ressources naturelles de ces colonies. L'économie occidentale est dont historiquement très liée au colonialisme. A ce dernier ont succédé les institutions internationales (Nations Unies, Banque Mondiale, OMC, FMI, etc), dont la création, sans réel contrôle des populations, a été présentée à l'opinion publique comme une "évolution démocratique" des relations internationales. Cependant, les faits semblent montrer qu'il ne s'agissait en réalité que de donner au colonialisme un "look" politiquement correct, sans rien changer à ce qui le caractérise fondamentalement, à savoir la coercition et l'exploitation. Ainsi l'on pourrait croire que, en raison de l'esclavage et du pillage des ressources naturelles, les pays occidentaux ont une dette financière envers les anciennes colonies (essentiellement des pays du 1/3 monde). Pourtant, ce sont les pays du 1/3 monde qui sont (très lourdement) endettés envers les pays occidentaux. Les chercheurs du CADTM, expliquent en détail comment on est arrivé à cette situation paradoxale, ainsi que le rôle joué par ces institutions internationales : lire dans l'ordre chronologique les 3 premiers points à gauche de la home page du CADTM, en commençant par "Origines de la dette". La corruption active des décideurs économiques des pays en développement par les entreprises occidentales est une autre forme de colonialisme "masqué", et cette corruption est même encouragée par les politiciens occidentaux. Ainsi dans de nombreux pays du Nord (dont la Belgique) le paiement de "commissions" dans le but de gagner des parts de marché (càd des pots de vin) dans les pays du Sud est fiscalement exonéré pour autant que cette commission soit déclarée. Et ce commentaire de Jean Bricmont, professeur à l'Université Catholique de Louvain, sur la résolution 1441 de l'ONU (novembre 2002), qui impose un contrôle accru des installations irakiennes (l'Irak, c'est là où se trouvent les plus grands gisements pétroliers du monde ...), suggère que le colonialisme ne se cache même plus depuis l'avênement de la junte Bush : Autres lectures recommandées : La démocratie représentative est un simulacre de démocratie Le patronat vénézuélien après avoir renversé en 2002 le président Chavez avec l'aide d'une partie de l'armée et la collaboration des chaînes de télévision. Le gouvernement Bush s'en était publiquement réjoui malgré le fait que Chavez a été démocratiquement élu. Chavez a récupéré sa fonction grâce à une révolte de la population. pourtant qu'il s'agit uniquement de la raison de leurs (grands) actionnaires, et non plus de la raison du peuple. En d'autres termes, ce qu'on appelle la gouvernance n'est rien d'autre qu'un système de corruption au service de ce nouveau fascisme néolibéral. C'est également grâce à ce système que le gouvernement US arrive à imposer ses vues partout dans le monde. Un exemple très illustratif est donné par les politiciens belges. Durant les années 1980 la Belgique a connu une vague de méga-manifestations sans précédent, contre l'installation sur le territoire belge de missiles nucléaires US. Des sondages réalisés à cette époque ont montré que 80% de la population belge était opposée à l'installation de ces missiles sur le territoire national. Malgré cette opposition massive de la population, un pourcentage équivalent de parlementaires belges a pourtant voté pour l'installation des missiles. Et il est même apparu par la suite que l'installation des missiles avaient déjà commencé en secret avant même le vote du parlement ! Malgré la révélation de ce scandale, il n'y a eu aucune démission ni aucune poursuite judiciaire des ministres concernés, alors que ces politiciens ont plus que probablement été corrompus par le gouvernement US de l'époque. Le non respect de la volonté du peuple est également un fondement de l'Union Européenne puisque le Conseil de l'Union européenne, qui réunit les ministres représentants les quinze gouvernements-membres et constitue le véritable organe de décision de l'UE, ne doit rendre de compte à personne puiqu'il ne peut être renversé par aucune instance, faisant ainsi fi du principe de séparation des pouvoirs pourtant à la base des démocraties modernes. Quant au Parlement européen, la seule institution directement élue par les citoyenNEs, il est le grand laissé pour compte de ce système puisqu'il ne peut ni proposer ni refuser les nouvelles « lois » européennes ! [sources]. Le mythe des élections. Les réalisations des gouvernements de "gauche" ne sont pas fondamentalement différentes de celles des gouvernements de droite : il a été démontré par une majorité d'études sociologiques statistiques que tous les gouvernements, de gauche comme de droite privilégient les intérêts des (grands) actionnaires du big business. Ce fait est connu par les politologues depuis au moins une vingtaine d'années. Une analyse intéressante concernant la politique US : Conclusion. Comment s'étonner, dès lors, des résultats de cette enquête réalisée par le sociologue Mark Elchardus (Vrije Universiteit Brussel), qui révèle que le parlement, le gouvernement, la justice et les partis politiques (derniers) sont les institutions dans lesquelles la population a le moins confiance (les institutions scientifiques, l'enseignement et les médecins arrivant en tête du classement de 21 institutions) [Source]. Une population conditionnée à l'apathie et à la soumission Nous sommes tellement passives/ifs. A la plus grande satisfaction de nos gouvernants, nous n'arrêtons pas de répéter que "le monde a toujours été ainsi" et que "on ne peut rien y faire" (nos dominants eux savent bien que rien n'est écrit et que tout est à faire, c'est d'ailleurs entre autre pour cela qu'ils sont dominants). Nous croyons tout ce que la presse nous raconte, et nous croyons qu'elle nous raconte tout. Pourtant nous n'ignorons pas que les médias privés appartiennent à quelques méga-entreprises transnationales dont le but est de nous faire consommer le plus possible. Nous n'ignorons pas que les politiciens contrôlent les médias publiques et les utilisent pour servir leur image et influencer, voire carrément façonner l'opinion publique. Tiens, à propos, quelle est la valeur des sondages d'opinions, si l'opinion publique est façonnée par les média ? Nous sommes aussi conditionnéEs par la publicité, qui nous est imposée jusque dans les lieux publics (ça devrait être interdit !), et qui nous conduit à cette vie absurde toute axée sur le travail, tout ça pour se payer des biens et des services dont nous n'avons pas toujours besoin, si ce n'est pour correspondre à ces images virtuelles de nous-mêmes que le conditionnement de la publicité imprime dans nos cerveaux. Enfin combien de parents renoncent à jouer leur rôle en confiant leurs gosses à cette saloperie de télévision, qui abrutit et conditionne. Finies les soirées passées à parler ensemble, ou consacrées à une activité artistique. IL FAUR VIRER LA TELE. Internet, à petites doses, est bien plus démocratique et efficace car on publie ce qu'on veut quand on veut et comme on veut. On peut aussi comparer directement les points de vue (politiques, commerciaux, artistiques, scientifiques, etc) en allant directement sur le site des protagonistes. On peut aussi constituer des mailing-listes et des réseaux d'amiEs qui peuvent échanger des informations très facilement et rapidement. Le journalisme est mort, vive le journalisme ! Un média qui ne répond pas au principe OpenContent n'est pas un média public/ique. L'essence du néolibéralisme On constate que le capitalisme consiste à (i) développer les activités rentables, même si elles ne répondent pas aux besoins de la population (et le rôle de la publicité c'est bien de susciter ces besoins artificiellement, par conditionnement), et (ii) investir peu, voire désinvestir, dans les activités non rentables, même si elles répondent à des besoins de la population (ex : nourriture de qualité, l'art, etc). L'objectif final est l'enrichissement des plus riches puisque ce sont eux qui ont les capacités financières d'investir dans telle ou telle activité. Ces dominants arrivent à leurs fins au moyen d'un système appelé démocratie représentative, mais qui n'est autre qu'un système organisé de corruption. Et lorsqu' une partie de la population tente de contester ce système, nos dominants n'hésitent pas à recourir à la répression violente, physique ou morale. Une culture de la domination et de l'exploitation. Dans le monde des entreprises les employéEs sont traitéEs comme des machines à produire. Les chefs d'entreprises font du spectacle en parlant de " relations humaines ", de susciter l'initiative personnelle et la créativité, mais dans la réalité le travailleur doit fermer sa gueule et faire ce qu'on lui dit. Et ce qu'on lui dit, ça ne vole pas très haut. Il faut vendre à tout prix, même au prix d'entuber les clients particuliers. Quand les clients sont des grosses boîtes, là par contre on est plus correct car les grosses boîtes ont les moyens de payer des avocats. Le fric vite fait l'emporte sur l'amour du travail bien fait au sens artisanal du terme, concept qui a totalement disparu. Les grandes surfaces se sont appropriées le marché des petits commerces au détriment de la qualité des produits et des relations de proximité. On ne fait plus de business pour servir la communauté, mais seulement pour faire du fric, du fric le plus possible, et tout ça pour une minorité d'actionnaires qui n'en ont rien à branler de la condition des travailleuses/eurs. Merci le capitalisme. Finalement, on se rend compte que le capitalisme n'est qu'une forme masquée de servage, d'exploitation comme dans la féodalité. Savez-vous qu'un des critères psychologiques de sélection utilisé par de nombreux chasseurs de tête spécialisés dans les cadres "supérieurs" est la tendance sadique ? Un sadique fait un bon chef. Waw, quelle belle valeur pour une société humaine !!! A lire, ce texte du sociologue Pierre Bourdieu sur l'essence du néolibéralisme. Capitalisme vs communisme : un débat qui a besoin d'une mise à jour Les ethnologues nous apprennent qu'il y a 10.000 ans les femmes et hommes travaillaient moins de trois heures par jour. Bien sûr ils n'avaient pas l'électricité ou les pontages cardiaques. Bien sûr leur espérance de vie était inférieure à la nôtre. Mais qui oserait affirmer que leur qualité de vie était inférieure à la nôtre ? Eux ne connaissaient pas le stress professionnel, ni la pollution, ni la malbouffe, ni la solitude, ni la pauvreté de 80% d'entre eux. Et pour "mériter" tout cela il nous faut travailler trois fois plus que nos ancêtres ! Et d'autre part, comment se fait-il que le progrès technologique n'a pas été utilisé pour améliorer notre niveau de vie tout en maintenant le nombre d'heures de travail quotidien à 3 heures ? Réponse : parce que les gains de productivité ont été utilisés plus pour réduire les coûts de production (et donc accroître les revenus des propriétaires des moyens de production) que pour augmenter la qualité des biens et services produits ? (et dans de nombreux cas, comme l'alimentation, cette qualité a même diminué). Ce fait est confirmé par les statistiques historiques, qui montrent que dans les économies capitalistes, les inégalités de richesse ont toujours augmenté : les riches sont de plus en plus riches et représentent un pourcentage toujours plus petit (et très minoritaire) de la population (ce que la théorie Marxiste avait prévu). La situation atteint aujourd'hui un niveau tel que l'hyperbourgeoisie peut corrompre qui elle veut tellement sa richesse est gigantesque. Ainsi en 2000, les 225 personnes les plus riches de la planète accumulaient une richesse équivalente à celle détenue par les deux milliards et demi de personnes les plus pauvres de la planète !!! Et ce phénomène s’accentue à un rythme incroyable puisque seulement deux ans auparavant il fallait compter les 334 premières fortunes pour égaler la richesse des deux milliards et demi de plus pauvres (Source : United Nations Development Program). Le capitalisme est peut-être le meilleur moyen pour créer de la richesse, mais il s'est avéré incapable de la répartir de façon équitable, ce qui a conduit à des déséquilibres qui detruisent la démocratie. De plus, une partie importante de l'humanité ne profite pas du capitalisme, voire même en souffre. Il faut un système de société qui profite à tous le monde. Note : Le débat entre communisme et capitalisme se focalise essentiellement sur la propriété privée en général, et la propriété privée des moyens de production en particulier. Nous ne nions pas l'importance de la question de savoir si la propriété privée (pour/contre/pour jusqu'à un certain point ou dans certaines conditions) est un bien ou un mal pour la croissance économique et la justice sociale. Mais nous pensons que le débat devrait d'abord se porter sur la question de savoir quel est le meilleur (ou moins mauvais) système démocratique. Et à cet égard, il faut bien constater que ni les sociétés capitalistes, ni les sociétés communistes n'ont reposé à ce jour sur la démocratie directe. Dans les deux cas, il y a une classe de riches qui contrôlent le pouvoir politique et les moyens de production. Nous ne prétendons pas que la démocratie directe est LE système parfait sans aucun effet négatif. Mais ce que personne ne peut nier, c'est qu'il est plus difficile de corrompre toute une population qu'un petit nombre d'élus. Dans la situation actuelle où les plus riches contrôlent les politiciens et les médias, un débat sur la propriété privée sera un pseudo débat démocratique et aboutira au status quo. Certains rétorqueront que le même problème se pose pour le débat sur la démocratie directe. Si c'est effectivement le cas, seule une révolte des populations permettra de changer la situation, mais alors nous pensons qu'il faudra d'abord commencer par réaliser la démocratie directe pour ensuite pouvoir ouvrir un débat vraiment démocratique sur la propriété privée et organiser un réferendum sur ce choix de société. Engels avait à cet égard un point de vue moins optimiste, mais finalement pas tellement différent. Un autre monde est possible Avec le développement d'Internet, la population est en train d'augmenter lentement mais sûrement son niveau d'information (et donc de conscience) ainsi que sa capacité à s'organiser et se mobiliser spontanément, en solidarité avec d'autres groupes de la société humaine, et ce globalement (CertainEs parlent d' "intelligence collective"). On ne peut d'ailleurs s'empêcher de constater une coïncidence temporelle entre la naissance du mouvement anti/altermondialisation et celle d'Internet (version grand public). Un exemple éloquent de ces évolutions simultanées n'est-il pas le réseau mondial Indymedia ? La population augmente donc sa capacité de contestation d'un système qui permet aux plus riches de la contrôler afin de l'exploiter. Ce n'est à notre avis certainement pas un hasard si parallèlement à ce mouvement de libération on constate une augmentation des atteintes à la liberté d'expression et de contestation des institutions. A cet égard, il est frappant de constater à quel point les attentats de septembre ont été utilisés pour accroître et globaliser la répression du mouvement anti/altermondialisation. Internet a sans doute exacerbé le rapport de force entre les dominants et la population. C'est généralement ce qui se passe, nous semble-t-il, avant une révolution … Pour les raisons évoquées plus haut, il est très probable que ce début de 21° siècle, va connaître une nouvelle révolution politique et sociale. Elle est peut-être proche : - 21 juillet 2001, Gênes : 300.000 manifestantEs Problème est que les révolutions ont jusqu'à ce jour rarement réussi à prévenir le remplacement d'une élite dominante par une autre (ex : France en 1789 et Russie en 1917). Mais dans le monde d'aujourd'hui, l'information et les outils de communication devenant accessibles au plus grand nombre et à un coût très faible, la population est capable de gérer la Cité sans passer par l'intermédiaire d'une élite dirigeante et paternaliste. C'est là un grand avantage car il est plus difficile pour l'hyper-bourgeoisie dominante de corrompre 6 milliards d'individus plutôt qu'un petit groupe de dirigeants, même démocratiquement élus. Concrètement, notre projet est celui d'une société libérée de l'obligation de travailler pour vivre, et où le pouvoir et l'information sont inconditionnellement partagés entre touTEs. Pour réaliser ce projet, nous pensons que l' allocation universelle et la démocratie directe sont des solutions qui pourraient rassembler celles et ceux qui en ont marre d'être enferméEs dans un cadre idéologique, qu'il soit capitaliste ou communiste. . Les informations que nous avons collectées nous font penser que ce projet est techniquement et financièrement réalisable dans le contexte de ce début de 21° siècle. Les conditions sont là pour faire un grand bond en avant dans le progrès de l'Humanité : un autre monde est possible ! |
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