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Mondialisation des marchés: le nouvel impérialismeSigmo, Monday, December 2, 2002 - 00:52
Simon Van Vliet
Après la chute de l'URSS, les É-U s'imposent comme seule super-puissance. ILs imposent le modèle capitaliste par la force, et défendent les lois du marché. ILs parlent de justice, de démocratie et de liberté, mais le marché est anti-démocratique. Le FMI, l'OMC et la Banque Mondiale sont des instrments de l'impérialisme occidental. La société dans laquelle nous vivons est très complexe, et sa complexité est en croissante évolution. Il existe un certain nombre de moyens de se procurer de l’information sur son fonctionnement et son développement, mais la plupart des gens se satisfont des informations diffusées par les médias –corporatifs- de masse. Pourtant, pour comprendre les enjeux sociaux, il faut analyser toute information de façon critique. Le présent texte se base sur une analyse critique d’informations recueillies sur la société contemporaine, plus précisément sur la mondialisation des marchés. Depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, et surtout depuis la fin de la Guerre Froide, l’hégémonie économique, militaire et politique des États-Unis n’est plus à faire. De la guerre de Corée à la guerre du Vietnam, en passant par le support financier et militaire de régimes totalitaires en Amérique du sud et ailleurs, les États-Unis multiplient, depuis plus de 50 ans leurs implications politiques et militaires partout dans le monde, avec l’appui presque inconditionnel de l’O.N.U.. Or, il est clair que la politique étrangère états-unienne est basée sur des considérations économiques et géo-politiques avant tout. C’est souvent au nom de la démocratie, de la liberté et de la paix qu’ils imposent leurs valeurs et leurs politiques partout dans le monde, souvent à grand renfort de bombardements, de sanctions économiques et de pressions politiques. Mais en réalité, que défendent-ils, sinon les principes sacro-saints de l’économie de marché? Et cette loi du marché, qu’a-t-elle de démocratique, quand les grands détenteurs de capitaux peuvent à leur guise jouer sur l’offre et la demande, et, par le fait même, sur les prix, les salaires, la production, la consommation et l’ensemble du système économique? Prenez, par exemple, l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). Ces pays règlent les cours du pétrole en augmentant ou en réduisant la quantité de barils vendus par jour. C’est le principe du cartel : un regroupement d’industriels contrôle la quasi totalité de l’offre dans un certain secteur et peut donc s’entendre pour vendre le produit à un prix fixé d’avance. Même s’il existe des loi contre ces cartels, ils n’en existent pas moins. Notamment, dans les domaines du pétrole, des communications, de l’alimentation (chips, barres de chocolat, boissons gazeuses, etc.), de l’automobile, du vêtement, etc. Tous ces cartels s’enrichissent énormément, en se moquant éperdument de ces lois « naturelles » du marché. Par ailleurs, les organismes tels que le Fond Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sont des instruments pour les impérialistes économiques. Au travers de ces institutions non-démocratiques, ils prêtent de l’argent aux pays en voie de développement et imposent des conditions commerciales, telles que l’ouverture des marchés aux entreprises étrangères (multi-nationales), le retrait de l’État de tous les secteurs économiques (éducation, santé, services sociaux, etc.) et la déréglementation (suppression des normes sociales, environnementales et économiques). Les entreprises multi-nationales peuvent donc aller investir dans les pays en question, exploiter les ressources et la main-d’œuvre à bon marché, pour ensuite aller revendre les produits dans les pays industrialisés et faire un maximum de profit. Ce profit, ils ne le réinvestissent pas dans les pays exploités, mais ils les transforment en nouveaux prêts et augmentent ainsi la dette du tiers monde. C’est ainsi que la roue de l’économie globale tourne… Au profit des grands, des riches, des forts et des exploiteurs et au détriment des exploités, de la paix et de l’environnement. Comme les inégalités vont en s’accentuant, les frustrations vont au même train. La tension est grande et la pression augmente. Il ne faut pas être analyste pour s’en rendre compte… Les pays pauvres et opprimés sont de plus en plus coincés dans la misère, alors que les pays riches deviennent de plus en plus dépendants de l’exploitation. La roue tourne et tourne, et on ne peut l’arrêter, sinon tout s’écroule. Mais la misère entraîne le désespoir, et le désespoir la haine. Un événement, aussi tragique puisse-t-il être, comme le 11 septembre 2001 n’est-il pas qu’un symptôme, un signal d’alarme d’une société inégalitaire et injuste? Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Le pire reste à venir. Les puissances impérialistes vivent au jour le jour. Elles refusent de voir que le monde gronde de haine envers elles. Elles s’isolent au sommet de leur puissance, mais après le beau temps vient la pluie… Faut-il s’étonner qu’après des siècles de colonialisme, d’impérialisme, de domination, de ségrégation, guerre et d’exploitation, le monde « civilisé » soit menacé par les « terroristes »? Est-ce vraiment surprenant que les populations exploitées se retournent contre l’exploiteur et demandent des comptes? Comment s’en étonner? À semer l’injustice on récolte la révolte. |
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