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Activisme, réformisme et atomisme : sommes-nous les gestionnaires de la contestation ?Anonyme, Mardi, Octobre 15, 2002 - 13:49
calvaire01, avocat du diable
L'activisme comme pragmatisme, par sa définition, est une forme plus souvent qu'autrement de la gestion de causes. Activisme, réformisme et atomisme : sommes-nous les gestionnaires de la contestation ? Les individus sont isolés de plus en plus. Leurs groupes particularisés les isolent aussi. Il n’y a pas de véritable solidarité sociale au sens de conscience universaliste qui s’inscrive en chacunE de nous pour nous unir dans l’action pour un monde fondé dans nos valeurs établies collectivement. CertainEs s’activent pour certaines causes. Mais ces causes comme ceux et celles qui s’activent pour leurs fins sont isolées, particularisées. Il n’y a pas de mouvements larges de base dont l’action se vive comme redéfinition libre de la société pour y donner les formes d’ensemble qui correspondent aux valeurs d’égalité qui permet notre unité et d’autonomie qui permet le vécu de nos différences, de notre altérité. Il n’y a pas de mouvements révolutionnaires qui dépassent les groupuscules idéologiques. L’activisme est la forme de pragmatisme, par sa définition, qui isole les causes pour les défendre, qui négligent l’ensemble. Il y a ici l’isolement des sphères qui vient compléter notre propre isolement individuel. Tout éclate. La révolution comme mouvement global devient impossible. A l’instar de cet extrait de texte : ''ce que recherche l'activiste, c'est la réalisation de solutions concrètes à des problèmes touchant une partie ou l'ensemble des membres d'une collectivité (visant le logement social ou l’égalité des droits ou la ZLEA)''. C’est effectivement en cet exemple la gestion des contractions sociales une par une sans horizon plus vaste. C’est l’isolement des causes, des luttes et des gens. Dans cet autre extrait de texte, c’est aussi le cas : ''reste les cibles et les buts et là à titre individuel chacun doit faire son chemin pour les déterminer éventuellement s'associer en groupe affinitaire pour les poursuivre''. Nous sommes dans ces deux textes dans le monde de la gestion de problèmes au titre semblable de manager. Des managers radicaux sans doute, mais des managers semblables. Pourtant, plus souvent qu’autrement, il demeure des objectifs révolutionnaires, défendus aussi par ces activistes-gestionnaires : ''il y a donc le combat idéologique - manif. - et le combat quotidien parce que les idées exprimées n'ont aucun écho dans cette société. Parce que seule compte la course capitaliste, nous devons détruire les oppresseurs, détourner l'économie du capitalisme, offrir autre chose que cette exploitation pour le fric et ce sans schyzo. et c'est déjà de l'activisme libre, sans pression pour le bien de tous''. Mais l’activisme comme pragmatisme gestionnaire rend la révolution improbable en ne la laissant pas se socialiser, en n’encourageant pas le projet d’autonomie révolutionnaire qui pourrait habiter tous et chacunE, qu’ils pourraient habiter ensemble. |
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