Des milliers d'autochtones rejettent les politiques économiques néo-libérales, le Plan Puebla-Panama et la ZLÉA

Tegucigalpa, 12 octobre.

Des milliers de personnes sont descendues hier dans les principales rues des pays latino-américains pour commémorer El dia de la raza, rejeter les politiques économiques néolibérales, dénoncer le Plan Puebla-Panama (PPP) et la Zone de libre échange des Amériques (ZLÉA).

Les participants représentaient une vaste gamme de secteurs sociaux, depuis des syndicalistes, des paysans, autochtones, noirs et activistes des mouvements antiglobalisation. Ces manifestations se sont étendues du Mexique au Guatemala, en passant par le Honduras, le Salvador, le Costa Rica, le Nicaragua et le Chili, où ont pris part des autochtones mapuches accompagnés par des punks et des gais.

Dans beaucoup de pays d'Amérique centrale on a effectué non seulement des marches, mais aussi des blocages de routes et des douanes, comme ce fut le cas aux frontières communes du Mexique avec le Guatemala.

A Santiago au Chili, les protestations des autochtones mapuche et d'autres organisations sociales se sont déroulées sans incident. Les groupes mapuches ont fait pression en « envahissant » des terres, qu'ils considèrent comme étant les terres de leurs ancêtres, parce que plusieurs entreprises prévoient en exploiter les forêts ou y construire des barrages hydro-électriques.

"C'est une manifestation contre le processus d'occupation de nos terres qui s’est initié avec l'arrivée des Espagnols", a indiqué le dirigeant Ricardo Inalef. Il a rappelé que ce sont les Espagnols qui ont commencé la conquête et le génocide des peuples originaires de la région et il a critiqué les politiques des gouvernements qui suivent aujourd’hui une logique semblable qui appuie les entreprises qui détruisent tout sur leur passage.

Au Vénézuéla, le président Hugo Chávez a décrété le 12 octobre comme le Jour de la Résistance Autochtone ; formalisant cette commémoration de l'arrivée des Espagnols en l'Amérique en 1492.

En Colombie on a rappelé le décès de 500 chefs autochtones à des mains de groupes armés illégaux au cours des 25 dernières années.

Aux Etats-Unis le jour de la « découverte » de l'Amérique est un éphéméride peu connu par les citoyens, ce pourquoi la date est remise au calendrier administratif qui transfère cette fête au congé officiel de lundi.