GlobalCN, dont le but premier est la promotion d'initiatives innovatrices dans l'appropriation citoyenne des technologies de l'information, s'est avéré un partenaire tout choisi pour permettre au CMAQ de faire mieux connaître sa propre démarche. Les participants du congrès ont ainsi pu se familiariser avec la philosophie de publication ouverte et le réseau Indymedia, le développement du logiciel libre et l'activisme médiatique. L'affluence à la salle de presse, et l'échange constant d'informations, témoignent d'un réel engouement pour les cybermédias indépendants.

Le CMAQ au GlobalCN

Par PAtCAd

En plus d'avoir assuré l'animation de deux ateliers (sur les enjeux du logiciel libre et la publication collective sur Internet), et d'avoir participé à un panel de discussion sur la gestion communautaire de contenu sur portail Internet citoyen, le CMAQ a bénéficié d'un rôle privilégié au IIIème congrès mondial des réseaux citoyens de l'ère numérique.

Depuis lundi dernier, les bénévoles du CMAQ se sont évertués a mettre sur pied et assurer l'entretien d'un réseau informatique mobile. Ce réseau, tout au long de la semaine, a fait office de salle de presse indépendante et de centre de ressources informatiques au service des quelque 400 délégués du congrès.

GlobalCN, dont le but premier est la promotion d'initiatives innovatrices dans l'appropriation citoyenne des technologies de l'information, s'est avéré un partenaire tout choisi pour permettre au CMAQ de faire mieux connaître sa propre démarche. Les participants du congrès ont ainsi pu se familiariser avec la philosophie de publication ouverte et le réseau Indymedia, le développement du logiciel libre et l'activisme médiatique. L'affluence à la salle de presse et l'échange constant d'information témoignent d'un réel engouement pour les cybermédias indépendants.

En revanche, par son association avec le CMAQ, le Carrefour mondial de l'Internet citoyen se dotait d'un outil communicationnel extrêmement efficace avec le réseau mobile du CMAQ.

Le réseau LTSP (Linux Terminal Server Project), en plus d'être peu dispendieux, pourrait éventuellement s'avérer un système extraordinairement efficace dans le processus d'appropriation citoyenne de l'Internet.

Le projet, presque entièrement monté en logiciel libre, permet en effet a un groupe de presse ou une association communautaire dont les moyens sont limités, de récupérer de vieux ordinateurs et/ou vieilles composantes informatiques pour se monter un réseau fonctionnel et mobile.

Ce mode de réseautage local met en relief le potentiel du logiciel libre dans le développement d'outils de communication alternatifs.

Cependant, il faut préciser que ce type d'outils serait inimaginable sans l'implication et la science de techniciens aguerris. Le logiciel libre et le système Gnu/Linux est encore trop méconnu, et l'expansion même du système est en large partie dépendante du niveau d'intérêt et d'implication que lui accorderont les nouvelles générations d'informaticiens.

Il ressort en fait d'une telle expérience la nécessité et l'urgence de répandre l'idéologie du logiciel libre et la nécessité sociale de développer des outils de plus en plus accessibles aux citoyens. Il faut faire la promotion d'une nouvelle relation entre la société civile et la technologie, une dynamique affranchie de la logique marchande qui fait du citoyen ni plus ni moins qu'un consommateur passif.

Au sortir du troisième congrès GlobalCN, l'heure est à l'optimisme. Les réseaux sont de plus en plus expansifs et inclusifs, les outils sont de plus en plus accessibles et les esprits sont de plus en plus ouverts. Néanmoins, le plus gros du travail reste encore à faire. Les États sont encore assez peu émus par les initiatives citoyennes dans le sens d'une appropriation des technologies de l'information et de la communication. Les enveloppes sont encore biens minces et les bénéficiaires doivent encore répondre à des critères spécifiques. La contestation n'est pas à la mode. Il faut croire que les intérêts des élus résident encore autre part.

Mais malgré cela, des événements comme le présent congrès témoignent d'une certaine ouverture.

La réussite du partenariat GlobalCN / CMAQ démontre qu'il est bel et bien possible pour les réseaux citoyens de "prendre leur place dans la société de l'information, aux côtés de l'État et de l'entreprise privée".

En attendant que l'État prenne SA place aux côtés des réseaux citoyens.

Pour ce qui est de l'entreprise privée... la patience est mère de sûreté.