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Réaction de la CLAC à la brutalité policière et aux arrestations lors de la «manif» du 26 avril contre le G8Anonyme, Dimanche, Avril 28, 2002 - 15:24
Comité média de la CLAC
« Vendredi soir dernier, l'État policier a décapité l'État de droit » La Convergence des luttes anti-capitaliste (CLAC) condamne la suspension du droit à la présomption d'innocence et de celui tout aussi fondamental de manifester et de s'exprimer. Le 26 avril dernier, environ 600 personnes se sont regroupées aux Carré Dominion à Montréal afin de participer à des ateliers d'éducation populaire sur le G8 et à une marche contre la rencontre des ministres du travail du G8. Avant même que la manifestation ne puisse se mettre en branle, une centaine de policiers lourdement armés se sont déployés rapidement pour encercler les participantEs à l'intérieure du parc, faisant ainsi prisonniers plus de 300 personnes. "Contrairement aux allégations du SPVM, il n'y a eu aucun appel à la dispersion avant l'encerclement et les manifestantEs encercléEs n'ont par la suite eu aucune possibilité de quitter les lieux." C'est alors que les forces policières, visiblement en état de stress, on brutalement lancé du poivre de cayenne sur les manifestantEs et ont attaqué la foule encercléEs en distribuant de façon aléatoire des coups de matraque. C'est seulement une heure plus tard que les quelques 300 personnes piégées ont été mises en état d'arrestation sous le chef d'accusation d'attroupement illégal. Elles ont passé trois heures debout dans un cordon policier qui se resserrait constamment avant d'être amenées au poste de police ou relâchées. Décompte juridique : sur les quelques 300 personnes encerclées et mises en état d'arrestation, 147 personnes auront à payer une contravention de 140$ et 25 autres ont été formellement arrêtées et amenées au centre de détention. En agissant de la sorte, le service de police de Montréal à violé plusieurs droits fondamentaux décrétés par la constitution canadienne et la charte des droits et libertés. La CLAC décrie la suspension du droit inaliénable à la présomption d'innocence. " En décidant d'effectuer des arrestations préventives alors qu'aucun crime n'avait été commis, la police a jugé touTEs les manifestantEs coupable et ce sans aucune preuve et sans aucun motif valable. " En niant nos droits fondamentaux, le SPM est allé trop loin : " alors que même les bandes de motards criminalisés sont jugés innocents jusqu'à preuve du contraire, ce droit à la présomption d'innocente est brutalement retiré aux manifestantEs anti-capitalistes et anti-mondialisation." Depuis le 11 septembre et avec des législations comme le projet de loi C-36, on assiste clairement à une hausse historique de la criminalisation de la dissidence politique. Cette répression massive vise clairement à décourager les gens de manifester leur rejet du système économique capitaliste et de ses institutions comme le G8. " Vendredi soir, le service de police de Montréal a décapité notre droit constitutionnel de manifester". Ce jour là, les gens qui ont voulu exprimer leur désaccord faces aux politiques capitalistes néolibérales du G8 par un pic-nic démocratique, un rassemblement et une marche à travers la ville, n'ont pas pu le faire. " On nous a tout simplement enlevé notre droit à la libre expression à coup de matraques, de poivre de Cayenne, d'intimidations, de fouilles dégradante, sans aucun avis de dispersion ni de mise en garde." " Les arrestations préventives et la brutalité policière sont deux caractéristiques d'un État totalitaire ". Il est maintenant clair pour nous qu'un État qui laisse le pouvoir aux policiers de décider d'amender à leur guise la charte des droits et liberté ainsi que la constitution d'un pays est un État qui prend des allures totalitaires. Il y a clairement une augmentation sans précédent de la répression. Nous continuerons à nous opposer à la logique de l'exploitation capitaliste, aux injustices planétaire et à l'oppression sous toutes ses formes. " L'État de droit a été anéanti par l'État policier. " [ce texte a été lu lors de la conférence de presse de la CLAC sur les arrestations du 26 avril qui a eu lieu le 28 avril au 1710 Beaudry
site web de la CLAC et de la campagne «À l'assaut du capital, prenons la capitale» concernant les actions contre le sommet du G8 qui se tiendront les 26 et 27 juin prochains à Ottawa
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