11 février - 5e journée en territoire palestinien de la 7e délégation française qui se rend dans les territoires occupés dans le cadre de la campagne civile pour la protection civile du peuple palestinien.

Gaza. La tension n'est pas la même que sur les terres de Cisjordanie. On sent bien que la population de Gaza vit comme en Etat de siège.

Les bombardements d'hier, en riposte à la mort le matin même de deux Israéliens dans le Néguev, se poursuivent aujourd'hui sur Gaza ville.

Concentrès sur des points stratégiques militaires, il ont fait plus de 40 blessés.

Aujourd’hui, alors que nous tentions d'aller vers Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, les bombardements ont recommencé sur un centre militaire à coté duquel se trouve une prison dans laquelle sont incarcérés des prisonniers de droit commun ainsi que des prisonniers politiques, notamment ceux accusés de terrorisme par Israel et arrêtés par l'Autorité palestinienne à la demande d’Israel.

Une manière de discréditer Yasser Arafat aux yeux du peuple qui l'a élu en le faisant passer pour un collaborateur. On ne sait pas encore combien il y a de victimes à ces nouvelles et toutes dernières frappes.

Huit missiles ont été lancés par l’armée israélienne ce matin.

De notre coté, la route principale vers le sud étant bloquée - les frappes n'avaient pas encore recommencé -, nous avons emprunté une autre route pour essayer de rejoindre Khan Younis où nous sommes attendus. Nous avons été bloqués à un check point et les négociations se déroulent avec un militaire qui, en haut de sa tour, s’adresse à nous en criant avec son mégaphone.

Des négociations sans appel. Nous sommes restés deux heures et n'avons pas tenté de passer à pied ayant appris la reprise des bombardements et aussi l'installation d'un nouveau poste militaire juste après.

Pendant les deux heures où nous étions là, seule une ambulance et un camion du Croissant rouge ont pu passer peut-être grâce à notre présence et notre insistance.

Également bien sûr un convoi de l'ONU, qui maintient sous perfusion une population assiégée et humiliée....