Si on veut que notre monde priorise les gens plutôt que les profits et donne
accès à autre chose qu'à la monoculture corporative dominante, nous devons faire
en sorte que le droit de communiquer devienne rapidement une réalité pour les
personnes des différentes régions et cultures de notre planète

, et en
particulier pour les femmes et les filles. Ce droit est essentiel afin que se
réalisent les droits humains dont les droits des femmes et que
soit revigorée la démocratie. La communication joue un rôle clef dans le
processus de globalisation. Qui contrôle l'information, la connaissance et
l'infrastructure technique qui les portent a une emprise majeure sur le
développement économique, social, culturel et politique. C'est un domaine
fondamental pour le changement social et en particulier pour les femmes qui ont
peu accès aux ressources techniques et aux médias qui influencent
considérablement l'opinion publique.

À Porto Alegre, lors du séminaire sur l'appropriation et le contrôle des
nouvelles technologies par la société civile organisé par l'Agence
Latino-Américaine d'information (ALAI), l'Association pour une communication
progressiste (APC), l'Association pour la de l'économie sociale et solidaire
(APRESS), ATTAC-France, VECAM et l?Association mondiale des radiodiffuseurs
communautaires (AMARC) était lancée la Campagne pour les droits à la
communication dans la société de l'Information (CRIS). Cette campagne mondiale
vise à renforcer les synergies existant parmi les groupes impliqués dans la
démocratisation de la communication du local au global. Elle a aussi pour but
d'informer la société civile et les militant-es sur l'importance de revendiquer
et de construire une société de l'information basée sur la transparence, la
diversité, la participation et la justice économique. La campagne vise également
à encourager la participation de la société civile
au Sommet mondial sur la société de l'information qui aura lieu en 2003. À
l'heure actuelle, 77 pays membres de l'ONU font des pressions afin que la
société civile ne puisse pas participer à ce Sommet au même titre que les États.
Toutes les ONG progressistes du monde ont donc d'autant plus intérêt à se
joindre à CRIS et à contribuer activement à la faire connaître et à la réaliser.
Plus d'infos à www.comunica.org/cris/.

Pour sa part, le Comité Gaucho du Forum social mondial invite les mouvements
sociaux, les réseaux et les ONG à participer au Réseau social mondial. Ce réseau
d'action vise à transformer le Forum social mondial en un mouvement capable de
produire des alternatives concrètes au système néolibéral en stimulant
l'économie solidaire, les activités culturelles et artistiques, la communication
communautaire et l'accès à l'information et aux technologies.
Le Réseau stimulera le développement d'une opinion publique internationale
indépendante et construite sur la démocratisation de la communication et sur la
constitution de comités locaux du FSM. Pour participer à ce réseau, allez à
www.redesocialmundial.org.