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Vers la jonction du mouvement syndical et populaire ?vieuxcmaq, Samedi, Février 2, 2002 - 12:00
Eve Gauthier (olivegauthier@hotmail.com)
Dans l'écho du gymnase de la caserne militaire, des syndicalistes de différents pays sont venus partager leurs analyses des conséquences de la globalisation néolibérale sur les conditions de vie des travailleurs. En soi, lla présentation de ces propos n'apportaient pas de nouveaux éléments d'analyse ou des pistes d'action concrètes, si l'on considère que l'auditoire était composé à majorité de têtes dirigeantes de centrales syndicales ou de mouvements sociaux. Toutefois, le discour de certaines organisations se transforme et semble résolument tourné vers l'articulation d'un vaste mouvement solidaire capable de développer des actions pour réagir contre l'imposition de la mondialisation. Pour Willie Madisha, de la COSATU (centrale syndicale d'Afrique du sud), le syndicalisme transformateur doit aller plus loin que les questions de base liées au travail. Il doit viser des objectifs sociaux et politiques, en travaillant avec les forces sociales en présence. Il importe de dépasser un discour flou et de proposer des actions concrètes, sans quoi l'élite dominante récupère trop facilement le discour de lutte à la pauvreté. En ce sens, Luis Anderson, secrétaire général de l'ORIT, fait la proposition d'un syndicalisme socio-politique jouant un rôle actif dans la démocratisation de l'économie et de la politique. Pour y parvenir, il insiste sur la nécessité de créer des alliances avec différents acteurs de la société, en plus de faire la promotion de l'unité syndicale. À cet effet, il est intéressant de souligner que la veille de cette conférence, avait eu lieu une rencontre internationale du mouvement syndical, convoquée par la CISL, la CMT, la CES et l'OIT (quatre organisations internationales) : un pas historique du point de vue du rassemblement de ces organisations, selon Vincent Dagenais, adjoint exécutif de la CSN. Selon lui, le défi de cette année au Forum social mondial, est de tracer la jonction entre le mouvement syndical et le mouvement populaire. Síl ne note pas de radicalisation du discour syndical, il note que ce dernier est beaucoup plus efficace, en dépassant les simples constats et en mettant de l'avant la recherche d'alternatives. Reste à voir, quels bagages seront rapportés de Porto Alegre et quelles paroles seront transformées en projets concrets. Est-ce que l'idée, portée par des étudiants à la sortie de la Conférence "No a ALCA" de Cuba, d'une grève générale continentale en novembre prochain contre la ZLEA, ne serait pas un lieu privilégié pour mener bataille ensembles ? |
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