(Chapiteau Porto Allegre) - Intervenants Jean Ferrat, Pascal
Thomas, Jack Ralite et la dirigeante d'une maison d'édition
indépendante " Au Diable Vauvert "
(Chapiteau Porto Allegre) - Intervenants Jean Ferrat, Pascal
Thomas, Jack Ralite et la dirigeante d'une maison d'édition
indépendante " Au Diable Vauvert "
Cette conférence initiée par les Amis de l'Humanité
se réclame de l'héritage de Jean Jaurès,
enfant du Larzac, dans sa lutte en tant qu'intellectuel contre
le capitalisme, la guerre et pour l'émancipation ouvrière.
Ses principaux intervenants ont appelé à une
lutte pour la promotion de la diversité ou exception culturelle
au niveau de l'édition, au niveau de la chanson, du cinéma,
de la culture en général.
Jean Ferrat par exemple rappelle qu'actuellement il y a de
plus en plus d'artistes exceptionnels de part leur talent qui
abandonnent l'idée de se produire par le biais de médias
officiels telles la télévision et les radios, la
culture n'ayant pas la diffusion qu'elle mérite. Il rappelle
que d'après un article du Figaro Entreprise de janvier
2003, certains artistes ont bénéficié d'une
diffusion s'apparentant plus à matraquage qu'à une
promotion. Il ne s'agit pas de mettre en accusation les artistes
bénéficiant de ce système, mais de dénoncer
le peu de cas que les Majors font de talents originaux mettant
en cause ainsi l'existence de la liberté d'expression d'une
grande majorité d'artistes ignorés par le public
car non promus par les Majors au nom de la libre entreprise.
Pascal Thomas au nom des cinéastes exprime le même
regret quant au non-respect de la diversité culturel par
les gens de télévision principaux producteurs des
films actuels. Il rappelle qu'a contrario au début de la
création du cinéma des gens comme Charlie Chaplin
bénéficiait de crédit sans condition de la
part des banques sans aucun contrôle sur la rentabilité
de ses films. De même, le Vicomte de Noailles finança
" l'Age d'Or " de Bunuel sans connaître le sujet
du film. Actuellement 3/4 des décideurs ont comme but principal
de faire de l'audimat et d'assurer un prime time. Et Jean Ferrat
de conclure citant un auteur de littérature "celui
qui construit des prisons s'exprime moins bien que celui qui bâtit
la liberté".
Pour Jack Ralite "il faut avoir l'audace et l'opiniâtreté
d'imposer au public ce qu'il ne sait pas qu'il désire".
Il rappelle que le combat des intermittents est la partie émergée
de l'Iceberg qui cache les autres atteintes à la culture
comme celles qu'ont dû subir ces derniers mois les architectes,
les archéologues Il en appelle à la solidarité
vis-à-vis des exigences de l'Art véritable expression
de la liberté. Jack Ralite fait remarquer qu'en six mois
de gouvernement de droite, le Medef a demandé aux citoyens
de réduire ses prétentions en matière de
retraite et d'assurance chômage soi-disant pour garantir
la pérennité de ces systèmes. Cependant le
Medef n'a jamais eu l'idée de diminuer ses profits pour
les sauvegarder. Critiquant l'intervention du Président
Chirac, il rappelle que le gouvernement Raffarin a comme projet
de transférer une partie du pouvoir législatif et
exécutif à des corporations sous forme d'accords
sociaux. Naguère le Medef mettait ses mains dans nos poches,
maintenant il les mettra dans nos idées. L'accord de l'AGCS
participe de cette logique néolibérale. Malheureusement
il y a une évolution sensible de la relation entre le pouvoir
et les artistes. Ce mariage cruel que dénonçait
hier Jean Villard a pour effet de remplacer en matière
d'art le mot liberté par gestion. Lui, Jack Ralite, ne
revendique pas le respect de la diversité culturel concept
trop proche de Jean-Marie Messier et de son point de vue de la
multiplication des ventes. Il souhaite défendre l'exception
culturelle concept qui montre que le profit n'a pas à légiférer
dans l'Art. Cette exception est en danger internationalement,
malmenée aussi bien par les Etats-Unis que par les Etats
européens. Denier exemple en date le Conseil d'Etat en
France a rendu un arrêt qui admet l'émission de variété
Popstar comme une uvre de création. A ce titre elle aura
droit aux aides distribuées par le Fond de soutien des
oeuvres de Cinéma, organisation créée aux
lendemains de la libération pour aider les artistes cinéastes.
Rappelant que nous devons rester vigilants et solidaires, Jack
Ralite conclut par une citation : "l'histoire n'est
pas ce que l'on subit mais l'histoire c'est quand on agit".
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