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Quand les riches jouent à la guerre, les pauvres ramassent les balles!Anonyme, Samedi, Mars 22, 2003 - 22:37
des libertaires
Voici le contenu du tract diffusé à Québec par les membres du contingent anti-capitaliste/anti-autoritaire lors de la manifestation du 22 mars. Voilà à peine quelques jours que l’invasion de l’Irak a débuté et déjà les scènes de la dernière guerre du Golfe nous reviennent en tête. « Frappes chirurgicales », « dommages collatéraux », « libération et pacification de l’Irak » : le pouvoir politique et militaire crache de ses hauts-parleurs (CNN, Fox, LCN, etc.) sa propagande haineuse. Une haine pour la liberté, bafouée quotidiennement en temps de guerre, comme à San Francisco où 1300 manifestant-es ont été arrêté-es dès les premières heures de l’invasion. Une haine pour la vérité, cachée sous deux tonnes de TNT dans les décombres des quartiers populaires de Bagdad. Une haine pour l’auto-détermination des peuples, qu’elle soit culturelle, sociale ou politique. La classe dominante occidentale exerce sur le monde une hégémonie totalitaire dont bénéficient directement une poignée de privilégiés, à commencer par les actionnaires des firmes du complexe militaro-industriel fabricant les tanks et les avions qui polluent aujourd’hui le ciel et le désert irakien. À qui profite cette guerre? Nous ne sommes pas dupes des véritables intérêts en cause : le fric, le pouvoir et la domination des multinationales anglo-américaines sur une région toute entière. Les états et leur machine de guerre sont le bras armé du capital. Si nous formons aujourd’hui un contingent anti-capitaliste et anti-autoritaire dans cette manifestation, c’est pour dénoncer l’étroite complicité entre le pouvoir économique et le pouvoir politique, tous deux responsables de ce conflit et de combien d’autres encore. Mais au delà de la dénonciation, nous portons un réel désir de changement. Le monde que nous voulons n’a rien à voir avec un simple retour au statu-quo . Bien sûr, nous ne voulons pas de leur guerre, mais nous ne voulons pas non plus de leur « paix » ! Une société où le fossé entre riches et pauvres, entre dominants et dominés va en s’accroissant est tout sauf une société pacifique! Le flicage dans nos rues comme dans nos manifs, c’est la guerre; la chasse aux pauvres dans les quartiers devenus « huppés », c’est la guerre; les morts anonymes sur les chantiers, c’est la guerre; le déficit zéro, les mises à pied sauvages et les lock-out déguisés, c’est la guerre. Une guerre de basse intensité contre les intérêts des classes ouvrières et populaires. Une guerre qui fait aussi des victimes, ici, chez nous. Contre la fatalité, il faut s’organiser Du boycott jusqu’au sabotage, de la grève à l’action symbolique, du théâtre de rue jusqu’aux graffitis, milles et unes tactiques peuvent être employées pour faire échec à la guerre. L’important, c’est de s’organiser avec les gens en qui on a confiance, que ce soit sur nos milieux de travail, dans nos écoles ou nos quartiers. Beaucoup de chemin reste à faire pour que cette guerre soit la dernière. Mais ce travail doit commencer maintenant en combattant les préjugés qui nous empêchent de bouger, les patrons qui nous exploitent comme salarié-es, l’État et sa police qui elle aussi « pacifie » notre société. - des libertaires
Le site bilingue de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC), dont les membres ont participé aux différents contingents anti-capitalistes dans plusieurs villes québécoises, canadiennes et américaines.
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