Le vice-président de l’Union des forces progressistes (UFP), Pierre Dostie, trouve déplorable que son parti soit exclu du Conseil de la souveraineté, présidé par Gérald Larose.
«Nous croyons qu’il s’agit d’un club sélect. Non seulement nous voulons en faire partie, mais le Conseil se doit d’être un forum démocratique. Et présentement, ce n’est pas le cas», affirme Pierre Dostie.
Dans un article du Devoir publié le lundi 24 février dernier, Jacques Parizeau affirmait que le Parti québécois avait tout à gagner à laisser les autres partis souverainistes de gauche participer à ce forum, dans la mesure où tous les partis pourraient en assurer le débat de façon égale. Pierre Dostie abonde en ce sens : «Nous souhaitons évaluer la pertinence de notre rôle à jouer dans le conseil et le pourquoi de notre exclusion.»

Il allègue que Gérald Larose a trouvé des prétextes «plus ou moins subtils» pour écarter l’UFP. «En plus, Marie Malavoy (vice-présidente du PQ) a invoqué comme raison le fait que le Parti québécois et le Bloc québécois avaient investi 250 000$ pour justifier notre absence du Conseil de la souveraineté. Il ne s’agit pas d’une compagnie, mais bien d’un conseil qui veut débattre d’une question importante», mentionne-t-il.
Aucun rapprochement entre l’UFP et de PQ
L’éventualité d’élections prochaines se fait de plus en plus persistante. Le Parti québécois et l’Union des forces progressistes se sont rencontrés pour discuter des enjeux politiques entourant, entre autres, leur volonté commune pour la souveraineté. Mais le vice-président et porte-parole de l’UFP admet qu’il n’y a aucun rapprochement possible à faire entre son parti et le PQ : «Nous n’avons pas le même projet de société ni la même stratégie.» Pierre Dostie explique que la souveraineté doit être d’abord populaire avant d’être une question de stratégie économique.
En dépit de l’hypothèse voulant qu’un vote pour l’UFP pourrait diviser le vote souverainiste au Québec, Pierre Dostie atteste que beaucoup de gens pensait annuler leur vote avant l’entrée de son parti sur la scène électorale. «Nous souhaitons une lutte à quatre et une campagne électorale qui porte davantage sur des thèmes sociaux», souligne Pierre Dostie.