Quelque 200 personnes se sont rendues ce matin au Consulat étatsunien à Montréal afin d'en bloquer les accès pour protester contre les projets belliqueux de la Maison-Blanche. Dès sept heures les quatre entrées de l'édifice qui abrite aussi les locaux de SNC Lavalin étaient bloquées, soit par des cordons de policiers, soit par des militants ou encore des banderolles symboliques sous l'oeil averti de plusieurs agents de la Gendarmerie royale du Canada et d'autres services policiers qui attendaient 10 fois plus de manifestants.

Lire le communiqué appelant à l'action

Quelque 200 personnes se sont rendues ce matin au Consulat étatsunien à Montréal afin d'en bloquer les accès pour protester contre les projets belliqueux de la Maison-Blanche. Dès sept heures les quatre entrées de l'édifice qui abrite aussi les locaux de SNC Lavalin étaient bloquées, soit par des cordons de policiers, soit par des militants ou encore des banderolles symboliques sous l'oeil averti de plusieurs agents de la Gendarmerie royale du Canada et d'autres services policiers qui attendaient 10 fois plus de manifestants.

La protestation s'est déroulée durant près d'une heure, jusqu'à 7 h 50 alors que les policiers anti-émeutes ont lancé leur opération de nettoyage. Quelques centaines de travailleuses et travailleurs notamment de SNC Lavalin ont vu leur journée de travail perturbée. Résignés, quelques-uns avaient tout de même des commentaires sympathiques à l'égard des manifestants venus témoigner leur rejet des politiques guerrière de l'administration Bush.

« On est déterminé à aller jusqu'au bout. L'objectif de la journée c'est de bloquer les portes, c'est ce que nous faisons. C'est sûr qu'on dérange des gens quand on fait des actions mais je pense que des petits dérangements valent mieux qu'une grande guerre », disait Clothilde Durand une militante qui bloquait la porte rue René-Lévesque. Finalement, les services policiers n'ont effectué aucune arrestation et ont libéré tous les accès à l'édifice vers 8 h 10 non sans administrer quelques bastonnades d'usage.

La manifestation avait été organisée rapidement ce qui explique le peu de propagande effectuée auparavant ainsi que la participation modeste. Néanmoins, les organisateurs qui ont pris le porte-voix à 8 h 30 pour conclure en quelque sorte la manifestation estiment avoir gagné puisque les militants ont réussi à perturber la tranquilité consulaire. D'autres actions directes de ce type seront organisées alors que les bruits de bottes se font de plus en plus entendre. Elles seront mieux annoncées promet-on. En outre, la coalition Échec à la guerre appelle toute la population à se rendre au consulat états-unienne le premier samedi suivant une éventuelle déclaration de guerre. Suivez le CMAQ pour tout savoir.

Quelques messages parmi d'autres :
Bush, épais, fout nous la paix
War begins with W

Protester contre les protestations !

Michel était probablement le seul militant venu ce matin s'exprimer... en faveur de la guerre. « Je suis pour la guerre, dit-il en anglais. Je sais que je suis seul dans cette foule à l'être. Je ne vois aucune raison de défendre le régime sanglant et tyrannique de Saddam Hussein. Les gens viennent ici pour dénoncer une guerre non seulement inévitable mais nécessaire. Ce sont les mêmes gens qui se rassemblaient ici dans les années 40 pour protester contre l'Effort de guerre contre Hitler. Il vaut mieux s'occuper du problème de l'Irak immédiatement tandis qu'il est petit ». Selon lui, le mieux qui puisse arriver au peuple irakien serait un changement de régime qui entraînera automatiquement une levée des sanctions. « Je suis surtout préoccupé par la mort qui guette des millions de civils irakien si le régime n'est pas abattu alors qu'il est temps ».

Il ajoute que les gens qui ont à coeur l'avenir du peuple palestinien devraient militer pour la guerre puisque si rien n'est fait pour désarmer Hussein celui-ci pourrait bien utiliser son arsenal chimique et biologique contre Israël. Il rappelle que les Israëliens sont bien fournis en équipement préventif tels des masques à gaz ce qui n'est pas le cas des Palestiniens.

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