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Pas de liberté de parole à Concordia

Roberto, Samedi, Novembre 16, 2002 - 23:31

Yahya Abdul Rahman

Des membres du parlement canadien interdits par injonction de la cour de parler à l'intérieur de l’université de Concordia

16 novembre 2002 (MMN)

Vendredi dernier des membres démocratiquement élus du Parlement canadien n’ont pas eu le droit de présenter une conférence sur la question palestinienne sur le campus de l'université Concordia. C’est suite à une injonction de la cour supérieure du Québec, demandée par l’université Concordia qu’un juge a décidé de limiter la liberté d’expression à l’intérieur de l’université.

Les députés Libby Davies (Vancouver est, du NPD) et Svend Robinson (Burnaby-Douglas, NPD) étaient invités par l'Union étudiante de Concordia pour venir parler de la paix au Moyen-orient. Ils ont été forcés de livrer leur message dans la rue après que le juge Jean Guibeault ait accordé une injonction de dix jours, demandée par Concordia, ne permettant pas à l'événement d'avoir lieu sur la propriété de l’université.

Les avocats de l'université Concordia ont argué que des actes de violence pourraient s’ensuivre si les députés étaient permis de parler. Ces présomptions de violence ont vraisemblablement affecté la décision du juge, cela dit aucun appel à la violence n’avait été entendu de la part personne. Les avocats de Concordia ont aussi argué que selon la charte de l’université, celle-ci avait le droit de prendre les décisions nécessaires pour assurer la sécurité des étudiants.

Selon Robinson qui a malgré tout parlé à une foule de plus de 300 personnes, la seule vraie violence est "la violence de cette attaque contre la liberté de parole."

L'université a déclaré que le discours prévu était une violation du moratoire de l'université sur des événements de débat public liés au conflit Israélien-Palestinien. L’avocat des étudiants à défendu le droit d’assemblée à l’intérieur de l’université en disant que Svend Robinson, député pacifiste, n’était pas un personnage d’extrême droite responsable de mener un état en guerre comme l’est Netayanhu.

Concordia a décrété l'interdiction après une manifestation le 9 septembre dernier qui a forcé l'annulation d'un discours par l'ancien premier ministre israélien.

La Présidente de CSU, Sabine Friesinger, a déclaré que CSU respecterait l’ordonnance de la cour, mais elle a ajouté que les étudiants "la combattraient, et la combattraient jusqu’au bout."

Robinson et Davies, en compagnie de la journaliste Judy Rebick, qui a été également invité à parler, ont récemment visité la bande de Gaza pour aller observer la situation de plus près.

Chacun des trois orateurs a dénoncé la décision de cour en disant que cette décision représentait un viol de la liberté d’expression.

"Cette université a montré son mépris total pour la liberté de la parole," a dit Robinson. « Ce qui a eu lieu dans au tribunal aujourd'hui était un travestissement de la justice »

"honte, la honte, honte, sur Concordia," a-t-il lancé. Il a fait savoir qu’il irait contester cette décision de la cour jusqu’à la cour Suprême du Canada.

"nous combattrons cette injonction jusqu’au bout et nous continuerons de défendre les droits des palestiniens," a ajouté Davies.

Rebick, qui a rappelé qu'elle s'avère être juive elle-même, a déclaré que "ce n'est pas nous, les gens qui manifestent, qui sont contre la liberté de parole ; ce sont ces hommes, quelque part en haut dans ces bâtiments et ces salles de réunion de corporations, dans plusieurs coin de la ville, qui veulent mettre un terme à la liberté de parole."

"Ce campus est visé. Pas en raison de quelqu'un qui casse une fenêtre," a-t-elle lancé à la foule qui l’encourageait, "mais parce que Concordia a les étudiants les plus militants dans le pays."

Jeudi, dans une lettre au recteur Frederick Lowy, l'association canadienne des recteurs d'université et des professeurs d'université, représentant plus de 32.000 membres, a dénoncé le moratoire de l'université "sur l'utilisation de l'espace de l'université pour des événements, des tables d'information, et des matériaux liés à le Moyen-Orient."

Une "telle restriction est contraire aux notions les plus fondamentales de la liberté scolaire qui sont la pierre angulaire du rôle de l'université et du bon fonctionnement de la société," disait la lettre. L’association a aussi ajouté que "c'est un jour noir pour Concordia et un jour noir pour la liberté scolaire au Canada".

"Nous vous invitons vous et votre conseil administratif à mettre fin immédiatement à votre moratoire pour affirmer votre engagement à la liberté scolaire," concluait la lettre.

Peut-être la meilleure articulation des réclamations des étudiants a été exprimée par la palestinienne-canadienne, Leila Mouammar, étudiante au doctorat en sciences humaines à Concordia, qui s’est adressée à la foule, pour dire: "le conseil supérieur de l'université s’érige contre l'indépendance de la pensée, de la liberté de parole et de discussion ouverte. Ils ont criminalisé la dissidence qui est le signe d'une société libre et démocratique". Elle a aussi ajouté que : "ils veulent nous faire peur et nous forcer au silence, mais nous savons que ce que nous pensons et savons est vrai. C'est une perversion de leur mission comme des éducateurs. Ils devraient être méprisés pour leurs actions, renvoyés et substitués par des personnes qui comprennent vraiment ce que signifie être instruit."

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