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La gestion est-elle un mal en soi?Anonyme, Lundi, Novembre 11, 2002 - 05:28 Le texte vise à contrer une malheureuse association de concepts entre "gestion" et "égocentrisme", en réaction au texte de calvaire01 : "Activisme, réformisme et atomisme : Le texte de calvaire01 "Activisme, réformisme et atomisme : D'abord, je crois que l'auteur a une conception très pessimiste des organisations sociales et de la société en général lorsqu'il dit que "les individus sont isolés de plus en plus", que "leurs groupes particularisés les isolent aussi", qu' "il n’y a pas de véritable solidarité sociale". Sur quoi fonde t-il ces constatations? Ne considère t-il pas que déjà, la mise en place de ce site Internet et la collaboration de plusieurs individus à la rédaction de son contenu de façon libre et volontaire est un très bon exemple démontrant que l'action solidaire existe, sans pour autant que soient poursuivis en fin uniquement les multiples intérêts particuliers? Sinon, dans quel but participe-t-il à ce forum? Bien sûr, l'être humain, de par sa nature, cherche à assurer sa survie, il pense avant tout à lui, mais les actions qu'il entreprend pour lui-même ne vont pas toujours à l'encontre de l'intérêt général, il me semble. Une action individuelle (comme rédiger ce simple message) peut être utile pour les autres aussi, même si on contate à l'occasion qu'elle ne l'est pas toujours. Personnellement, en rédigeant ce texte, l'auteur croit-il que je cherche uniquement mon intérêt personnel et, surtout, à aller l'encontre de ses intérêts à lui? Pourtant, la rédaction de ce texte n'est-elle pas un geste concrêt pour faire évoluer les idées et apporter un véritable changement de masse? Quand il parle de "véritable solidarité sociale", l'auteur l'associe à une : "conscience universaliste qui s’inscrive en chacunE de nous pour nous unir dans l’action pour un monde fondé dans nos valeurs établies collectivement". D'abord, j'aimerais savoir ce que l'auteur entend par son "universalisme". Si, dans cette conception, il y a NÉGATION de l'individu et de ses intérêts, je crois que l'auteur a une idée éronnée du véritable sens du mot "solidarité". Soit, pour qu'il y ait solidarité, il est nécessaire d'avoir conscience de ses actions sur les intérêts collectifs, mais je pense qu'il est invraisemblable (et probablement même contre sa nature) que l'être humain cesse délibérément de condidérer ses intérêts personnels et qu'il se "fonde" sans réserve dans la masse, même s'il est convaincu que ce sera au profit d'elle et de lui-même. Je crois que c'est une erreur de croire que, pour qu'il y ait véritable solidarité, "l'individu" doit cesser d'exister. C'est justement cette individualité qui permet à la collectivité d'être vivante, le meilleur exemple est l'échange d'idées que nous avons sur ce site Web, et c'est la reconnaissance de l'individualité qui, je crois, traduit le mieux la réalité. Et c'est une démonstration exemplaire de notre liberté individuelle et de nos droits civils. Nous sommes aussi tous et toutes uniques de ce que nous sommes. C'est sur ces différences que devraient reposer nos valeurs. Autrement, nous pourrions touTEs être des "clones" avec touTEs la MÊME mentalité, et celle-ci pourrait ainsi former cette "conscience universaliste". D'un autre côté comment établir des valeurs "collectivement" s'il n'y a pas d'individualité, d'intérêts et de choix personnels? L'auteur voudrait-il nous débarasser de ce formidable outil qu'est la démocratie? Maintenant, au sujet de la gestion. Selon le Petit Larousse, la gestion est l'action ou la "manière de gérer, d'administrer, de diriger, d'organiser qqch". Quand on parle de gestion, on parle de ces activités-là. J'irais plus loin en disant que lorsque l'on gère, on calcule, on étudie, on considère, on prévoit, on anticipe, etc., et ce, en fonction de plusieurs facteurs de la réalité environnante. Quel MAL l'auteur peut-il voir dans cela? Si la gestion s'intéresse au court terme, et surtout aux actions qu'il faut prendre au présent, il serait faux de prétendre que les actions que comprennent la gestion ne tiennent jamais compte de ce qui se passera plus tard, ou des intérêts des autres, non plus qu'elles sont excluent d'une réflexion préalable, posant les fondements justifiants ces actions. La gestion est une activité humaine qui implique un exercice de réflexion et de conscience. Puisque c'est une activité humaine, elle n'est pas en soi parfaite ou exempte de défauts. Mais elle comporte aussi des qualités comme le fait de fonder des décisions sur quelque chose de concret. C'est peut-être à la compétence (ou l'incompétence) des gestionnaires que l'auteur devrait adresser ses critiques, et non à la GESTION elle-même qui, en soi, n'est ni bonne ni mauvaise. Je crois que si certains ont développé un parti-pris contre la gestion et les gestionnaires en général, c'est qu'ils ne peuvent pas dissocier les "acteurs" des "pratiques". J'ai constaté avec étonnement que certaines personnes de mon entourage ont développé un parti-pris "contre" la science en soi, en partant du fait que la science entraine (parfois) des conséquences néfastes. Pourtant, la science est une activité humaine qui vise, du moins en définition, la découverte et la compréhension de l'univers. D'associer une action aux individus, comme si on disait que : "parce qu'Hitler était végétarien, le végétarisme est mauvais en soi". Ne pas confondre "activités" et "personnes": voilà qui résume bien mon propos. Je ne voudrais pas ici nier qu'il arrive que certaines activités entreprises par des individus par un moyen comme la gestion (ou la science) aient entrainé des conséquences néfastes sur la vie d'autres individus. D'ailleurs, l'Histoire humaine le démontre. Ce sur quoi je veux insister, toutefois, c'est le fait que ce sont les individus qui sont derrière l'utilisation de ce moyen, voire leurs (mauvaises) décisions, leurs (mauvais) calculs, et même parfois, leurs (mauvaises) intentions, qui causent ces problèmes. Tout cela semble un peu simpliste, mais c'est la base sur laquelle je m'appuie. Ceci dit, cela n'exclut en rien la possibilité qu'il y ait des individus qui utilisent ces moyens qui prennent de bonnes décisions, qui font de bons calculs et, surtout, qui ont de bonnes intentions, intentions qui vont au-delà de leur simple intérêt individuel. D'ailleurs, mon impression personnelle est que c'est très souvent le cas. D'ailleurs, nous sommes touTEs, à plus ou moins grande échelle, des gestionnaires, avec une plus ou moins grande responsabilité, alors que nous avons touTEs à évaluer, à étudier, à prendre des décisions, etc., ces activités étant des activités de gestion. Toutefois, ce qui est propagé est souvent l'idée contraire, notamment par les médias à la recherche de scandales et de sensationnalisme. L'image que l'on projette de nos politiciens (que l'on considère souvent comme étant TOUS menteurs et corrompus) en est un bon exemple. Les bons politiciens, que l'on peut considérer avant tout comme de bons gestionnaires tenant compte de la définition que j'ai faite ci-haut de la gestion, et par le fait même, les bons gestionnaires de bon nombre d'entreprises, sont souvent passés sous silence et on a l'impression qu'ils n'existent pas. Enfin, par ces précisions, je ne désire pas nier qu'il y ait des problèmes graves en ce qui concerne la prise de décisions aujourd'hui, comme dans toute l'Histoire humaine, des décisions parfois injustes ou injustifiables qui nuisent à certainEs et profitent à d'autres. Ce que je veux dénoncer, c'est cette attitude à rejeter "en bloc" tout moyen UTILE à l'avancement d'une cause sous prétexte qu'il entraine à l'occasion des conséquences néfastes par certains individus ou pour la collectivité. De plus, REJETER DU REVERS DE LA MAIN LES INDIVIDUS QUI PRATIQUENT LA GESTION POUR EN VENIR À LEURS FINS, C'EST NIER QUE LES ÊTRES HUMAINS, PAR LEUR INDIVIDUALITÉ ET LEUR SPÉCIFICITÉ, PUISSENT COLLABORER À LA CONSTITUTION D'UN ENSEMBLE COHÉRENT ET PROFITABLE À TOU(TE)S. C'est par le fait même nier le fait que les êtres humains soient des êtres fondamentalement sociaux, puisqu'il serait nécessaire de les aliéner "de gré ou de force" à une mentalité de masse pour que cette solidarité sociale fonctionne. Et, d'un autre côté, si l'être humain n'est pas en soi un être social, pourquoi le forcer à en devenir un? Je le demande à nouveau : sur quelle base peut-on affirmer que les humains DOIVENT NIER leur individualité et leurs intérêts personnels pour assurer une "véritable solidarité sociale"? N'est-ce pas par son individualité que l'être humain, par toute son intelligence d'individu libre et son aptitude à s'ouvrir sur les autres, réussit à collaborer à l'élaboration d'un monde "fondé sur des valeurs établies collectivement"? Le véritable moteur de changement pour nos sociétés est le choc des idées. Ce qui implique que les idées soient au départ, différentes, donc individuelles. Mais ce n'est pas toujours simplement pour poursuivre ses intérêts personnels qu'un individu ou un groupe d'individus cherche à provoquer le changement par des activités qu'il (OUI) GÈRE, au meilleur de sa connaissance, pour entrainer (OUI) les meilleurs résultats possibles. À quoi sert de faire quelque chose si on n'anticipe pas que cela va fonctionner? Enfin, ce n'est pas dans une lutte "contre l'autre" que l'activiste-gestionnaire s'engage à son seul profit, mais bien CONTRE des IDÉES et des actions de CERTAINES PERSONNES qui ne bénéficient pas à l'ensemble. La véritable révolution, c'est l'avancement de la collectivité, c'est la participation de TOUS les "individus" à la définition du monde dans lequel ils veulent collectivement vivre. Qu'est-ce que l'auteur, qui semble nier et vouloir tourner en dérision tout effort collectif dans lequel s'engagent (ce qu'il appelle) les "activistes-gestionnaires", a d'autre à proposer comme moyen concrêt de faire avancer la société? Un simple citoyen dégouté
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