Environ 500 locataires ont arpenté les rues d’Ottawa hier après-midi à l’appel du FRAPRU. Leur revendication principale : que le gouvernement fédéral traduisent ses belles paroles en faveur de l’habitation en gestes concrets pour combattre la crise du logement

. Concret comme dans 2 milliards de réinvestissement dans le logement social; concret comme dans des coopératives d’habitation, des HLM et des OSBL, pas comme dans du soi-disant « logement abordable »; concret comme dans 8 000 nouveaux logements sociaux par année dans la « belle province ».

Les manifestant-e-s, qui venait d’aussi loin que de Québec, Thetford Mines, Trois-Rivière, le Saguenay, Montréal et même Toronto mais aussi d’aussi proche que de Hull et Ottawa, se sont rassemblés au parc Minto vers 13h30. De là ils et elles se sont dirigés vers le lieu du défunt Seven Year Squat qui avait été ouvert en juin dernier pendant les manifs de Take the Capital contre le G8. Sur place, un des organisateurs du Seven Year Squat nous a livré un discours, en français svp!, sur l’importance de l’action directe et de la solidarité contre la crise du logement. Le militant de l’Ontario Coalition Against the Tories (OCAT) nous a rappelé qu’il n’y a pas un politicien au Canada qui va agir contre la crise du logement à moins d’y être forcé par une mobilisation de rue. Une sentence résume bien son message : « Le temps du lobbying des politiciens est terminé, il est temps de passer à l’action : Give it or guard it! ». Un message que certaines organisations auraient intérêt à entendre plus souvent... Ensuite, Sue, une militante de l’OCAP a donné un discours vibrant et radical contre la crise du logement et l’apathie. Elle prônait elle aussi l’action directe et l’auto-organisation. Malheureusement, comme c’était en anglais, la majorité des manifestant-e-s ont dû se contenter d’un résumé... Énergique quand même, mais bon. La présence d’une trentaine de militant-e-s de ces deux organisations ontariennes est une première au FRAPRU. Espérons que ça va se continuer.

Ensuite, la bruyante marche –il y avait une grosse gang de percussionnistes en avant—s’est arrêté devant les locaux du Parti Libéral du Canada (au pouvoir depuis plus de 10 ans). Sur place, pendant qu’une militante du FRAPRU faisait un discours sur le rôle du fédéral en logement (ou plutôt sur le rôle qu’il refuse désormais d’assumer), des membres d’un comité logement du Sud-Ouest de Montréal se sont mis à coller des formulaires d’inscriptions dans un HLM sur les fenêtres du bureau. Petite action très symbolique, mais bon, au moins il se passait de quoi.

Le tout s’est terminé au parlement, ou une banderole de 150 pieds revendiquait 2 milliards pour le logement social a été déroulé et ou une tente faite d’un drapeau canadien a été planté (??). Les discours ont une fois de plus réclamé l’action du fédéral, pendant que les manifestant-e-s eux socialisaient. Le temps de quelques chansons et la majorité des gens se dispersaient dans leurs autobus respectifs.