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LE JUGE SLATHER REND SA DÉCISION CONCERNANT TROIS FEMMES DÉFENDANT LES DROITS DE LA NATION SECWEPEMCAnonyme, Vendredi, Octobre 25, 2002 - 23:43 Trois femmes Secwepemc écopent d'une sentence à la suite d'un barrage routier érigé en mesure de protestation contre la présence de la chaîne hôtellière Delta sur leur territoire ancestral. Native Youth Movement COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE JUGE SLATHER REND SA DÉCISION CONCERNANT TROIS FEMMES DÉFENDANT LES DROITS DE LA NATION SECWEPEMC -Kamloops, Territoire Secwepemc, 22 octobre 2002 Le juge Slather de la Cour Provinciale de Colombie-Britannique a aujourd’hui rendu verdict concernant trois femmes de la nation Secwepemc, Nicole Manuel, Miranda Dick et Beverly Manuel. Les trois femmes avaient été trouvées coupable à des chefs d’accusation d’intimidation et de méfaits à la suite de leur participation au barrage routier de Skwelkwek’welt (Sun Peaks) en août l’an passé. Rappelons que la station de ski de Sun Peaks, gérée par la chaîne hôtelière Delta, est installée directement en territoire traditionnel Secwepemc. Une absence de juridiction concernant les terres Secwepemc fait en sorte que leurs droits n’y sont pas reconnus malgré une présence de plusieurs milliers d’années. Des maisons ainsi que des installations traditionnelles avaient été rasées avec l’aide de la Gendarmerie Royale. À la suite d’un plan d’expansion du centre Sun Peaks , un boycott des installations avait été enclenché et un centre de protection Secwepemc avait été installé dans le but d’informer les visiteurs des actions de la compagnie, mais les Secwepemc ont été forcés de quitter les lieux par un avis d’expulsion gouvernemental à la suite des demandes répétées des propriétaires de Sun Peaks. Ce dernier avis avait provoqué le barrage routier où ont été arrêtées Nicole Manuel, Beverly Manuel et Miranda Dick. voir Nicole Manuel, porte-parole du chapitre Secwepemc du Native Youth Movement(NYM) , a écopé d’une sentence de 45 jours de détention ferme assortie d’une période probatoire d’un an. Elle a été relâchée à la suite d’une procédure d’appel déposée auprès de la juge Justice Powers. Pour sa part, Miranda Dick, mère de trois enfants, se verra imposer 6 mois de liberté conditionnelle. Néamoins , le juge Slather a déclaré que la participation active de Mme Dick aux évènements de Skwelkwek’welt aurait dû lui valoir une incarcération, mais qu’il avait fait preuve de clémence en considérant que Mme Dick est mère d’un enfant de 5 mois. La sentence du juge Slather inclut également un an de probation avec restrictions telles que l’interdiction de s’approcher à moins de 100 mètres du bureau d’administration et de l’entrée du centre de ski Sun Peaks. Quant à Beverly Manuel, on lui impose une sentence identique à celle prononcée contre Miranda Dick. Les deux femmes demanderont également un moratoire sur leur sentence jusqu’à ce que leur appel concernant la décision du juge Slather soit entendu le 3 mars 2003. Le juge a déclaré avoir rendu sa décision en fonction de dissuader « ces gens et leurs sympathisants » d’ériger de nouveaux barrages routiers ou de commettre toute autre action similaire. Nicole Manuel a réagi à ce commentaire en rétorquant que « non seulement cette déclaration du juge Slather insinue que nous, peuples autochtones devons être dissuadés de faire valoir nos droits territoriaux inhérents et légaux et est par conséquent raciste, mais encore elle démontre la présence flagrante d’un ethnocide systémique contre lequel nous combattons. » Nicole Manuel a par la suite affirmé que « la sentence raciste prononcée par le juge Slather ne nous détournera pas de notre devoir qui est de défendre et de protéger notre terre natale : ce territoire est notre vie, sans lui les générations futures seront sans terre, ce qui mènerait à l’extinction culturelle et spirituelle du peuple Secwepemc. Nous sommes déterminés à ne pas laisser mourir notre peuple à la suite d’une sentence de prison : NYM continuera a promouvoir et encourager notre jeunesse à défendre son territoire par tous les moyens nécessaires, incluant des actions directes et efficaces. Nous emprisonner ne nous arrêtera pas dans notre combat contre l’oppression dont nous sommes victimes, au contraire nous combattrons nos oppresseurs de façon encore plus radicale. » Pour plus d’informations prière de contacter :
Publication concernant l'arrestation des manifestants Secwepemc
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