Réflexion concernant le 11 septembre et son traitement médiatique. Ce texte fut publié en éditorial du journal GRAFFICI au mois de septembre.

Assalamou alaikoum!

l y a un an déjà, s’écroulait le symbole de la puissance économique américaine. Date désormais historique que celle du 11 septembre. C’est le jour où tout a changé si on en croit la propagande (CNN) américaine, mais au fait, qu’est-ce qui a changé au juste? À mon avis, pas grand chose. Les tragédies sont, à peu près partout dans le monde, monnaie courante. Seulement nous, ici, nous ne le savions pas… ou nous préférions ne pas le savoir. Les tragédies et les catastrophes étaient pour les autres. Je vous rappelle que nous vivons dans une société où même les chiens font de l’embonpoint alors que partout ailleurs, on meurt de faim. Je trouve ce petit détail assez révélateur. Un chien obèse! Ha! Essayez d’expliquer ça à un indien du Chiapas.

Le premier anniversaire de cette tragédie sera sûrement l’occasion pour les médias de nous rappeler à quel point cette journée fut terrible. Et ils ont raison. Ce fut terrible. Là n’est pas la question. Cependant, il y a d’autres tragédies dans le monde, il y a d’autres victimes d’événements également terribles. Les médias éclairent notre société un peu comme le ferait une lampe de poche : un point précis où tout est clair, mais autour c’est le noir. Et si nous sommes trop longtemps sans modifier l’emplacement de notre faisceau lumineux, alors nous oublions tout ce qu’il y a autour. C’est ce qui se passe présentement avec le 11 septembre. Oui, la menace terroriste est bien réelle, mais si on remet les chose en perspective, elle perd un peu de son importance. Les routes ou le cancer font bien plus de dommages que tous les Ben Laden réunis. Je connais des fumeurs qui s’inquiètent de la menace terroriste, non mais! En terminant, j’envoi mes pensées les plus positives aux victimes et aux braves pompiers américains, mais je conseillerais quand même aux américains de relire Frankeinstein…un très bon livre pour qui sait lire entre les lignes.

Mario Cyr