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Le Premier Forum Social Régional d'Amérique du Nordneomexica, Jeudi, Octobre 3, 2002 - 10:30
Tonatiuh G. et Sébastien B.
La convergence des alternatives est né à Québec à la fin septembre et le CMAQ était là. C'est plus de deux cents participantEs qui se sont réuniEs lors du Forum social régional (FSR) de Québec - Chaudière-Appalaches, qui s'est tenu les 27, 28 et 29 septembre dernier au Cégep Limoilou. Sous le thème De Porto Alegre à Québec : Un autre monde est possible, des gens de tous les âges, de tous les milieux et de toute la région ont pris part à ce premier Forum social régional en Amérique du Nord. Voir aussi Le Forum social régional de Québec-Chaudière-Appalaches aura son comité permanent Premier Forum social d'Amérique du Nord Par C. Tonatiuh García R. et Sébastien Bouchard C'est plus de deux cents participantEs qui se sont réuniEs lors du Forum social régional (FSR) de Québec - Chaudière-Appalaches, qui s'est tenu les 27, 28 et 29 septembre dernier au Cégep Limoilou. Sous le thème De Porto Alegre à Québec : Un autre monde est possible, des gens de tous les âges, de tous les milieux et de toute la région ont pris part à ce premier Forum social régional en Amérique du Nord. On a pu voir des militantEs et représentantEs de groupes du milieu syndical (CC-CSN, SFPQ, etc.), du milieu populaire et communautaire (avec une forte présence des groupes de femmes), des groupes de solidarité internationale et altermondialiste, de la gauche politique et du mouvement étudiant, sans oublier plusieurs citoyennes-ns engagéEs. L'appel à la mobilisation a eu un fort écho et des gens se sont déplacés de plusieurs régions du Québec et même de Toronto, qui organisera aussi un Forum social régional. Serge Roy, coordonnateur politique du Forum, a signalé la richesse de la diversité des groupes participants. « Il faut miser sur les convergences même si des divergences peuvent exister. Il ne faut pas remplacer cette diversité, qui fait la force du mouvement, par un discours dominant, comme on en entend à l'Assemblée nationale », a-il signalé. En guise d'introduction, le panel Perspectives régionales et mondialisation a permis des échanges entre participantEs et panélistes : Émilia Castro, Robert Jasmin d'ATTAC Capitale nationale, Sophie Savard des AmiEs de la Terre de Québec et Simon Carreau de l' Association des étudiantEs en sciences sociales de l'université Laval. Ces dernières-ers ont donné le ton en dressant un portrait de la situation actuelle et en fixant les grandes lignes des discussions de la fin de semaine. Des ateliers aux sujets aussi divers que le travail, l'éducation, l' alimentation, les alternatives politiques, les relations Nord-Sud et les enjeux du mouvement communautaire, ont donné aux participantEs la possibilité d'identifier les réalités vécues en lien avec la mondialisation néolibérale et de proposer des alternatives. Le dimanche, tous les ateliers avaient un seul thème : comment coordonner les luttes au niveau régional. À la suite de ces discussions, les participantEs ont modifié et adopté de la déclaration commune. Les participantEs ont insisté sur la nécessité de promouvoir l' éducation populaire, les médias alternatifs, le budget participatif et le commerce équitable, de faire la lutte à la ZLÉA et d'établir un calendrier commun d'activités. «Le gouvernement a échoué dans son rôle de redistribution des richesses », ont témoigné en plénière les participantEs de l'atelier Fiscalité et rôle de l'État. On a fait le lien entre le déficit démocratique croissant et la montée de la droite dans les trois partis québécois traditionnels. Les participantEs ont également dénoncé l'aliénation culturelle que la mondialisation néolibérale entraîne. « La culture, c'est toujours pour plus tard. Il ne faut pas se laisser berner par la réconfortante culture hollywoodienne du divertissement. Car cette culture ouvre la porte à l 'homogénéité culturelle, voire à l'assassinat des cultures », a affirmé Robert Jasmin, d'ATTAC Capitale nationale. De plus, toute la fin de semaine a été imprégnée d'une analyse féministe qui a fait évoluer les réflexions. Comme l'a indiqué Emilia Castro, vice-présidente du Conseil central CSN 03-12 et porte-parole de la Coalition régionale des femmes contre la pauvreté et la violence : « Un autre monde est possible, mais encore faut-il s'en donner les moyens ». Plusieurs actions sont donc organisées, dont les mobilisations contre la ZLÉA initiée par les étudiantEs et culminant le 31 octobre, et une consultation populaire (consulta) sur la ZLÉA. Il faut aussi prévoir des débats publics sur différentes alternatives politiques : démocratie participative, réforme du mode de scrutin et construction d'une alternative politique de gauche. La déclaration finale est une large synthèse de tous les éléments de la fin de semaine et exprime une volonté de faire perdurer l' expérience de ce premier Forum social régional du Québec. On pourra consulter prochainement la déclaration finale dans sa version intégrale sur le site Internet du Forum : www.oqp2001.org/forumsocial. Le Comité promoteur du Forum a tenu à rappeler que ce n'était qu'un premier pas. Nous pouvons affirmer que c'est un nouveau départ, très mobilisateur, pour le mouvement social de la région. Une volonté d'agir ensemble et de créer un lieu de convergence permanent en vue d'effectuer des actions concrètes pour la région a été exprimée. Le comité de suivi du Forum organisera donc une assemblée constituante cet automne pour mettre en ouvre les propositions adoptées dans la fin de semaine. Le FSR s'est inspiré du Forum social mondial de Porto Alegre, au Brésil, d'où une nouvelle vague d'implication citoyenne est née. Le désir de répéter localement cet événement a jailli suite au post mortem de plusieurs groupes ayant pris part aux mobilisations autour du Sommet des Amériques. C. Tonatiuh García R. Étudiant à l'Université Laval Membre du CMAQ - Québec Voir aussi Le Forum social régional de Québec-Chaudière-Appalaches aura son comité permanent |
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