Un nombre indéterminé d'étudiants est assiégé depuis le début de la journée à l'École Normale Supérieure par des partisans du pouvoir. La manifestation en faveur de l'autonomie et de l'indépendance de l'université, convoquée par une plate-forme d'organisations estudiantines et citoyennes, n'a pas pu démarrer comme prévu.

Port-au-Prince., 22 août. 02 [AlterPresse] --- Un nombre indéterminé d'étudiants est assiégé depuis le début de la journée à l'École Normale Supérieure par des partisans du pouvoir. La manifestation en faveur de l'autonomie et de l'indépendance de l'université, convoquée par une plate-forme d'organisations estudiantines et citoyennes, n'a pas pu démarrer comme prévu.

Des dizaines de personnes sont bloquées a l'intérieur de l'établissement, alors que selon les témoins, la police demeure passive face à l'agression des partisans du pouvoir contre les manifestants. Contactées par téléphone, des personnes séquestrées indiquent que des jets de pierre, des tessons de bouteille et des jets d'urine ont été lancés contre les manifestants.

A l'intérieur de l'établissement, les manifestants continuent de lancer des slogans hostiles au pouvoir et affirment leur volonté de maintenir leur mouvement.

Les responsables du Front et ceux d'organisation de défense des droits humains appellent la police à prendre ses responsabilités et à assurer la sécurité des étudiants contestataires. Ils lancent un appel urgent à la solidarité.

Le porte-parole de la police, Jean Dady Siméon, a considéré que 2 groupes d'étudiants se trouvent face à face. Et, selon lui, la police s'interpose entre les deux groupes.

Six heures après le siège, aucune disposition n'a été prise par les autorités.

Le Front de Résistance pour l'Autonomie et l'Indépendance de
l'Université comprend des organisations étudiantes, des organismes de défense des droits humains, des syndicats de professeur, des organisations de jeunes, etc.

Les étudiants ont reçu l'appui des organisations de femmes et de plusieurs autres secteurs.