Une action-logement a eu lieu vendredi le 9 août à Montréal.

Le centre Préfontaine a été réouvert l'espace de quelques heures. 8 personnes ont été arrêtées.

Voici un communiqué écrit par des militantEs ayant participé à l'action.

Solidarité avec les prisonnierEs

La crise du logement, bien qu’actuellement délaissée par les médias de masse, continue de plonger des centaines de personnes dans l’incertitude et la précarité. Devant l’inaction des autorités face à des propriétaires qui laissent se détériorer des centaines de bâtiments vacants et parlent de construire des condos alors qu’il y a un manque flagrant de logements sociaux, nous croyons qu’il est nécessaire d’agir. C’est dans cette optique que, depuis le début juillet, plusieurs actions ont eu lieu dans le cadre de la campagne contre la crise du logement de l’ADDS, obligeant entre autres la compagnie NAGESCO à rendre disponibles une vingtaine de ses logements.

Vendredi le 9 août, vers 18h30, le célèbre Squat Préfontaine a été réouvert l’espace de quelques heures dans le but de revendiquer :

a) La réquisition de logements et d’immeubles abandonnés ou vacants à des fins sociales ;
b) Un moratoire sur la construction de condos et de logements de luxe dans Hochelaga-Maisonneuve et dans les autres cartiers populaires;
c) La construction d’au moins 5000 logements sociaux à Montréal le plus rapidement possible;
d) Cent pour cent de logements sociaux sur le site de l’ancienne usine LAVO;
e) La construction de HLM sur le site de l’éventuelle Place Valois;
f) L’utilisation des terrains vacants longeant la rue Notre-Dame à des fins de construction de logements sociaux.

Le but étant d’ouvrir un squat et de le garder aussi longtemps que possible afin de loger des sans-logis et des mal-logéEs et d’exercer une pression pour atteindre la satisfaction des revendications, les occupantEs se sont barricadéEs et ont tenu la place jusqu’à environ 21h00. L’action s’est soldée par huit arrestations. Six des huit arrêtéEs sont sortiEs entre 4h00 et 7h00 samedi matin, après avoir signé une promesse de comparaître ainsi que 2 conditions, soit celles de ne plus communiquer entre co-accuséEs et de ne pas retourner au 3100 Rachel. Les deux autres sont passés samedi midi par vidéo-comparution pour se faire brièvement dire qu’ils resteraient enfermés toute la fin de semaine jusqu’à leur comparution lundi matin pour leur remise en liberté. Ils seront jugés lundi pour « bris de conditions ». Les huit arrêtéEs comparaîtront mercredi le 21 août (2002) sous des accusations de « Introduction par effraction », « Méfait de plus de 5000 $ »(???), « Complot »(!!!). L’accusation de « Possession d’outils de cambrioleur » s’ajoute pour une personne.

De plus en plus, le bras armé de l’État veille à décourager toute résistance à un système qui permet la violation des droits fondamentaux et protège les riches et les propriétaires au détriment du reste de la population. La police politique vise à criminaliser les militantEs dans le but d’étouffer le mouvement et de les empêcher de se battre contre les inégalités sociales. Les personnes qui osent s’opposer aux « règles du jeux » du capitalisme sont arrêtées, emprisonnées et traînées en cour comme des criminelLEs. Nous croyons qu’il est essentiel de lutter en solidarité contre cette répression.

Nous n’obtiendrons rien en restant passifs, logeons-nous nous-même!!!

Demain, 2 camarades seront jugés pour leur remise en liberté après avoir passé la fin de semaine en prison.

Soyons nombreuses et nombreux à aller les accueillir et à exiger leur libération!

Rendez-vous au Palais de l’Injustice
Lundi matin le 12 août
à partir 9h00.

La première comparution concernant l’action
aura lieu
Mercredi le 21 août
À partir de 9h00.

Solidarité avec les prisonnierEs!!!