|
Haïti: Les ouvriers de Guacimal, toujours détenus : La pression internationale augmente sur AristideCarl Desjardins, Mercredi, Juillet 24, 2002 - 13:47
Haïti Support Group
La pression internationale s'accentue en vue de porter le président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, à intervenir pour assurer la libération de six travailleurs syndiqués. Les six membres de la fédération syndicale Premier Mai-Batay Ouvriye, ainsi que trois chauffeurs de transport en commun, sont détenus à Port-au-Prince, suite à leur arrestation sur une plantation d'oranges, dans le Nord d'Haïti, le 27 mai. Port-au-Prince., 22 juil. 02 [AlterPresse] --- La pression internationale s'accentue en vue de porter le président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, à intervenir pour assurer la libération de six travailleurs syndiqués. Les six membres de la fédération syndicale Premier Mai-Batay Ouvriye, ainsi que trois chauffeurs de transport en commun, sont détenus à Port-au-Prince, suite à leur arrestation sur une plantation d'oranges, dans le Nord d'Haïti, le 27 mai. Les neuf personnes - sept hommes et deux femmes - ont été arrêtées par la police et transférées à Port-au-Prince en hélicoptère, après une violente attaque subie lors d'activités à la plantation d'oranges de la compagnie Guacimal, près de la ville de St-Raphael. Les ouvriers etaient en conflit depuis plus de 18 mois avec cette compagnie, qui pourvoit en extrait d'orange des entreprises européennes comme Remy Cointreau. Le 18 juillet, Haïti Support Group, organisation de solidarité basée à Londres, a envoyé à l'ambassadeur d'Haïti en Belgique, Royaume-Uni et l'Union Européenne, Yolette Azor-Charles, une pétition, signée par environ six cents personnes. La pétition a exigé la libération immédiate et sans conditions des travailleurs arrêtés. Une lettre ouverte accompagnant la pétition a invité l'ambassadeur Yolette Azor-Charles à demander au Président Aristide d'agir sans délai. Le même jour, Droit et la Démocratie, organisme basé à Montréal, a également écrit au président Aristide. Le président A.I. de l'O.N.G. canadienne, Kathleen Mahoney, a sollicité l'intervention de Aristide pour obtenir la libération des neuf prisonniers et encourager les autorités judiciaires à enquêter sur les violences du 27 mai à Guacimal et punir les coupables. Droit et Démocratie a aussi demandé à Aristide de porter le ministère des affaires sociales à établir un cadre de négociations appropriées entre la direction de Guacimal et les syndicats. L'organisme a en oûtre demandé au président haïtien de mettre un terme à la pratique de métayage à la plantation de Guacimal. Les gardiens de la plantation avaient récemment commencé à insister pour partager la récolte des paysans durant la morte saison, et ceci a été perçu comme le catalyseur des dernières violences. Plus tôt au cours de la semaine, War on Want - une organisation établie par le mouvement ouvrier britannique pour favoriser la solidarité internationale - a écrit au Président Aristide pour protester contre la répression exercée contre son partenaire, Batay Ouvriye. La Directrice de l'organisation, Angela Royal, a fait savoir que "War on Want se joint aux organisations de base haïtiennes et aux organismes de droits humains pour exprimer sa plus véhémente protestation contre la détention continue de neuf personnes qui ont participé au rassemblement des syndicats à la plantation de Guacimal, près de St-Raphael, le 27 mai 2002." Les nouvelles concernant cette action anti-syndicale ont fait le tour du monde, et le 27 juin, un représentant du Syndicat Municipal Sud-Africain (SAMWU) a fait savoir, dans une lettre au président Aristide, que les ouvriers de Guacimal "exerçaient simplement leurs droits constitutionnels à se rassembler et à s'organiser". Au nom des 120.000 membres de SAMWU, le responsable des relations internationales de l'organisation, Victor Mhlongo, a exigé la "libération immédiate" des 9 personnes incarcérées à Port-au-Prince. En attendant, chaque jeudi, des supporters de Batay Ouvriye effectuent un sit-in devant le Consulat haïtien à Manhattan, New York. Le piquet est organisé par le Réseau de Solidarité avec Batay Ouvriye à New York, et supporté par la Global Sweatshop Coalition et d'autres activistes.
Reseau alternatif haitien d'information du Groupe Medialternatif
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|