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Bientôt l’eau du Québec sera à vendre ?Carl Desjardins, Lundi, Juillet 22, 2002 - 01:15
Carl Desjardins
Des gens d’affaires et des ingénieurs de la région de Québec travailleraient depuis plusieurs années sur des projets visant pas moins que l’exportation commerciale de l’eau potable. Le plus comique c’est qu’ils prétendent souhaiter la vendre à l’étranger, dans des régions en pénurie d’eau douce. De plus ces « entrepreneurs » souhaitent un débat sur la commercialisation et la propriété de l’eau. Paul Barbeau, un architecte et ingénieur de Navtech, et comme certains d’entre eux seraient même prêt à commencer les opérations : « Nous avons conçu un système qui nous permet de faire le transbordement, le transport et la préservation et la livraison de l’eau par navires ou par sacs flexibles que l’ont remplit d’eau et qu’on peut remorquer ». Les compagnies qui poussent énormément pour faire avancer ce dossier, il y a Ultramar et le Groupe Jean Coutu, à des fins industrielles ou agricoles. De plus, la raffinerie Ultramar de Lévis serait en train de songer à convertir des pétroliers afin qu’ils puissent faire le transport de l’eau en plus de leur chargement. Selon les dirigeants, ils se demandent pourquoi ne pas rentabiliser les 50 millions de litres d’eau qui sont transportés chaque année par une vingtaine de gros pétroliers. Après avoir déchargé leur brut, ils font le plein de millions de litres d’eau du fleuve, qui, une fois rendu à destination, cette eau est jetée à la mer. Lois gouvernementales Présentement, des lois gouvernementales interdisent ce type de commerce. C’est pour cette raison que les entrepreneurs comme Paul Barbeau exigent un débat sur cette question : « Si on en débat pas, ce sera au plus fort la poche, et les plus forts ce sont les multinationales, est-ce que c’est ça qu’on veut ? » … cette argumentation de Paul Barbeau est complètement ridicule parce que le Jean Coutu et Ultramar sont toutes deux des multinationales…sauf peut-être Ultramar ! Comme l’on peut s’y attendre, cette possibilité de vendre l’eau inquiète beaucoup de citoyens et de citoyennes et d’ONG. Selon l’Association québécoise pour un contrat mondial de l’eau (c’est aussi ce que je pense) : « Face à cette marchandisation de l’eau, il faut réclamer que l’eau soit considéré comme un bien commun de l’humanité, donc non commercialisable. Pour assurer à tous et à toutes la quantité et la qualité d’eau considérées comme étant le minimum vital indispensable, il faut une action et une gestion solidaire et fondées sur la coopération. Le financement des investissements nécessaires aux besoins de base doit être assumé collectivement. » Le débat sur le commerce et la propriété de l’eau se poursuivra en décembre, au Palais des congrès de Montréal, lors d’un symposium sur la gestion de l’eau au Québec.
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