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Commerce et finance s'annoncent des sujets difficiles au Sommet de JohannesburgCarl Desjardins, Lundi, Juillet 8, 2002 - 15:04
ATTAC
La 4e et dernière réunion préparatoire avant le sommet s'est séparée sans avoir pu finaliser un texte de synthèse. Les représentants de la société civile, estimant qu'une texte incomplet était mieux qu'un mauvais projet, ont salué cet échec de façon positive. Plusieurs tentatives ont été faites pour arriver à un compromis sur le commerce et la finance. Après avoir présenté un texte de compromis avec l'UE, le Groupe des 77 + Chine refusa d'aller plus loin, estimant que ce texte représentait le point extrême jusqu'ils pouvaient aller.. Les ONG ont critiqué la position intransigeante des USA, de l'Australie et du Canada, en particulier leur refus d'aller au delà des points d'accords de Doha et de Monterrey, certains les dénommant "l'Axe du Mal Environnemental". Certains spéculaient que la position des PED tenait au fait qu'ils détenaient considérablement plus de pouvoir de marchandage dans le contexte du Sommet que pendant les négociations de Doha et Monterrey.. D'autres ont en outre noté que le défaut de progrès reflétait la difficulté d'intégrer les 3 piliers du développement durable et la faible coordination entre commerce (Doha), finance (Monterrey) et environnement. Les PED ont peu à gagner d'un accord qui imposerait de nouvelles obligations environnementales et des conditions sur la manière d'utiliser l'Aide Publique au Développement et de faire du commerce sans pour autant fournir d'aide financière supplémentaire et /ou d'opportunités commerciales. Concernant la pêche, les représentants de la société civile se sont félicité d'une petite victoire au sujet de l'élimination des subventions "qui contribuent à un système de pêche dérégulé, illégal et à une surcapacité" du secteur.. Ce texte va bien au delà de l'accord de Doha sur les subventions qui donnait simplement instruction de commencer les négociations visant "à clarifier et améliorer les règles de l'OMC sur les subventions à la pêche". Il n'y a pas pu avoir accord sur une formulation de la relation entre Accords Multilatéraux sur l'Environnement (AME) et les règles de l'OMC. Dans la plénière de clôture, l'UE, avec le soutien du Mexique, a mis l'accent sur l'importance d'avoir un "chapitre substantiel sur la mondialisation". Pour leur part, le G-77/Chine a fait état d'un élargissement de l'accès au marché et de financements supplémentaires comme devant figurer dans la liste de leurs priorités au Sommet. Les représentants de la société civile vont probablement utiliser le blocage actuel pour accentuer leurs efforts pour renforcer la prise de conscience des délégués et de l'opinion publique quant aux "limites" de la globalisation. Ces réunions ont permis de mieux se rendre compte, chez ceux qui se préoccupent de développement durable, que la "poursuite aveugle" de la libéralisation du commerce doit être contrôlée. Pour beaucoup l'influence que pourra avoir le Sommet sur d'autres fora, y compris à l'OMC, ne résidera dans le détail des textes qui y seront adoptés mais plutôt dans l'encouragement à la remise en cause du paradigme rampant de la globalisation et la légitimité des préoccupations de l'anti-mondialisation à travers le processus intergouvernemental de Johannesburg. |
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