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Ghana: Les nouvelles conditions d'emprunts du FMI vont faire augmenter le prix de l'eau

Carl Desjardins, Vendredi, Juin 7, 2002 - 12:28

Kanaga Raja

Le Fond monétaire international (FMI), lors de ses négociations avec le Ghana au sujet des conditions des prochains emprunts conformément au Poverty Reduction and Growth Facility (PRGF), continue d'exiger le recouvrement total des coûts dans les services publics.

Le Fond monétaire international (FMI), lors des ses négociations avec le Ghana au sujet des conditions des prochains emprunts conformément au Poverty Reduction and Growth Facility (PRGF), continue d'exiger le recouvrement total des coûts dans les services publics.

Un nouveau document du FMI daté du 05 mars décrit les conditions imposées par le PRGF sur les quatrième et cinquième tranches d'emprunts accordés au Ghana. D'après ce document, l'une des conditions afférentes au versement de la prochaine tranche d'emprunts exige que le Ghana procède au recouvrement total de coûts dans les services publics et que le Public Utility Regulatory Commission, un organisme indépendant, mette en place une formule d'ajustement du prix automatique pour l'électricité et l'eau.

Le recouvrement total des coûts, un terme utilisé par la Banque mondiale, implique la suppression des subventions publiques dans les secteurs de l'eau et de l'électricité et la mise en place de tarifs consommateur qui pourront être augmentés jusqu'à ce que le coût total d'exploitation et de gestion de l'eau soit recouvert. Ce type d'opération précède généralement une privatisation, permettant ainsi à la société d'améliorer sa situation financière avant d'être vendue.

D'un autre côté, cette formule d'ajustement automatique du prix devrait prendre en compte les variations du taux de change du cédi. En général, les multinationales utilisent ce système pour se protéger des effets des variations des devises faibles lorsqu'ils investissent dans des pays en voie de développement.

Les négociations entre le FMI et la Ghana ont précédé une annonce faite par la Banque mondiale et le FMI fin février allégeant la dette du Ghana suite à l'initiative du Highly Indebted Poor Countries (HIPC).

Le Ghana est le vingt-sixième pays à bénéficier de cet allégement de dette à l'initiative du HIPC. Il prévoit une réduction de 67 % de ses dettes vis-à-vis de l'International Development Association (IDA) de la Banque mondiale sur les vingt prochaines années et une baisse de 49 % vis-à-vis du FMI sur les huit prochaines années. La Ghana dépense actuellement 7,7 % de son PIB en remboursement de dettes.

Les conditions d'emprunt imposées au Ghana par le FMI et la Banque mondiale ont entraîné une hausse du prix de l'eau de 95 % en mai 2001.Ces nouvelles conditions impliquent que des augmentations de prix seront planifiées.

Selon Rudolf Amenga-Etego de la National Coalition Against Privatisation of Water du Ghana, le gouvernement ghanéen et la Banque mondiale considèrent que le prix de l'eau est inférieur au prix du marché mais il est déjà trop élevé pour la plupart des ghanéens.

Il s'interroge sur la façon dont la population va pouvoir s'en sortir avec ce soi-disant prix de marché en cas de privatisation.

Depuis quelques années, les politiques de la Banque mondiale et du FMI ont tendance à pousser le gouvernement ghanéen à augmenter les tarifs consommateur dans le secteur de l'eau et à céder les droits d'exploitation à des groupes transfrontières.

Cependant, l'opposition à la proposition de privatisation du système urbain de l'eau et à l'augmentation de son prix est menée par de nombreux membres de la société civile ghanéenne provenant de secteurs très différents comme des étudiants, des syndicats, des infirmiers, des agriculteurs et des associations de femmes mais qui pour la plupart adhèrent à la National Coalition Against Privatization of Water.

D'après Sara Grusky, coordinatrice américaine de l'International Water Working Group of Public Citizen, le prix moyen d'un seau d'eau qui était de 400 cédis est passé à 800 cédis après la hausse de mai 2001 (1 dollar américain = 7 000 cédis).

Public Citizen soutient que 35 % de la population ghanéenne n'a pas accès à l'eau potable et que 68 % n'a pas d'installation sanitaire. Plus de 60 % de la population gagne moins d'un dollar par jour et environ 40 % vit en dessous du seuil de pauvreté national. Au Ghana, le revenu moyen per capita est de 390 dollars, ce qui est inférieur à celui de pays sub-sahariens.

Contact pour cet article. International South Group Network (ISGN) Directeur et Editeur: Y. Tandon; Conseiller pour SEATINI: B. L. Das Assistant éditorial: Helene Bank, Rosalina Muroyi and Raj Patel Plus d'informations, contacter SEATINI, Takura House, 67-69 Union Avenue, Harare, Zimbabwe, Tel: +263 4 792681, Ext. 255 & 341, Tel/Fax: +263 4251648, Fax: +263 4 728695, email: seat...@undp.org Website: www.seatini.org

-Publié sur le courriel d'ATTAC



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