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Le Forum social européenjplarche, Vendredi, Mai 24, 2002 - 12:39
Pierre Rousset
Le premier Forum social européen (FSE), enfanté par le Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre, se tiendra à Florence, en novembre prochain. Les mouvements engagés dans sa préparation se sont réunis à Vienne avec un copieux ordre du jour. Par Pierre Rousset Tous les processus régionaux ont pour référence commune la Charte des principes du FSM, mais chacun aura nécessairement sa personnalité propre (les premières rencontres du Forum mondial lui-même ont d' ailleurs été fortement marquées par la ville, le pays et le continent d'accueil: Porto Alegre, le Brésil, l'Amérique latine). Les mouvements européens ont commencé à préparer Florence lors d'une réunion à Bruxelles, puis les 11 et 12 mai derniers, à Vienne. La capitale autrichienne a été choisie pour faciliter la présence de l 'Europe de l'Est et des Balkans. Objectif atteint, avec la participation d'une quarantaine de personnes venues de douze de ces pays. Dans l'ensemble, on peut considérer que l'assemblée de Vienne était très représentative. Parmi les délégations nationales les plus nombreuses, notons la France, la Grande-Bretagne, la Grèce, l'Italie. En revanche, celles d'Europe du Nord restaient trop peu nombreuses. A Bruxelles déjà, il avait été décidé de ne tenir à Florence qu'un seul forum, le forum social proprement dit. Il restait alors à discuter des modalités de participation des partis politiques. En effet, pour la Charte du FSM, les partis ne constituent pas une composante du «processus» initié à Porto Alegre. Ils n'en sont pas moins présent dans la capitale du Rio Grande do Sul, autour du FSM (notamment via le Forum des autorités locales, organisé par le maire) et en son sein (comme invités du Forum parlementaire). Par ailleurs, en Europe, dans certains pays (comme la Grande-Bretagne), des partis sont membres es-qualité des coalitions qui préparent Florence, alors que ce n'est généralement pas le cas. La réunion de Vienne a pris de nouvelles décisions. Les mouvements sociaux sont libres de préparer Florence dans chaque pays sous les formes qu'ils souhaitent. Mais au niveau européen, le profil propre du FSE doit s'affirmer: une initiative des mouvements syndicaux et sociaux, des associations et ONG, des réseaux militants. Dans les moments de grande visibilité (débats centraux, conférences de presses), les partis n'interviendront donc pas en tant que tel, mais ils pourront être présent dans l'enceinte du forum. Une prochaine réunion doit encore discuter de l'éventuelle organisation d'un dialogue entre mouvements sociaux et partis politiques. La rencontre de Florence n'est pas seulement préparée par les coalitions nationales. Les réseaux internationaux s'y attachent aussi, comme la coordination européenne de la Marche mondiale des femmes. Pour éviter que les débats n'impliquent que les personnes qui se sentent les plus directement concernées, elle souhaite que la thématique du droit des femmes soit introduite de façon transversale, dans diverses plénières et ateliers, qu'ils traitent de l'emploi et la précarité, des institutions financières ou de la dette. Un certain nombre de débats «femmes» plus spécifiques seront néanmoins préparés: sur démocratie et citoyenneté, violences et prostitution, l'action syndicale. Enfin, des phases de «dialogue» sont envisagées, notamment entre mouvements féministes et mouvements anti-mondialisation. Toutes ces propositions doivent être précisées à l'occasion d'une prochaine rencontre européenne de la Marche mondiale des femmes, à Rome le 1er juin. Pierre Rousset. Membre du groupe ATTAC Institutions européenne. |
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