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Une lueur d'espoirColette Lelievre, Vendredi, Mai 10, 2002 - 07:11
Johanne Fillion - ACPD
À quelques heures du coup d'envoi de la Session extraordinaire de trois jours consacrée aux droits des enfants, alors que le Forum des enfants battait son plein, un coup de théâtre dans les négociations intergouvernementales, conduites en parallèle, donnait enfin une lueur d'espoir pour l'avenir des enfants à travers le globe. Les différentes parties autour des tables de travail n'arrivaient tout simplement pas à s'entendre sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive, les travaux étant principalement entravés par une farouche opposition des États-Unis. Il a fallu l'intervention musclée du président des comités préparatoires qui a pris en main la direction des négociations des différents groupes de travail, exerçant ainsi une certaine forme de veto. À quelques heures du coup d'envoi de la Session extraordinaire de trois jours consacrée aux droits des enfants, alors que le Forum des enfants battait son plein, un coup de théâtre dans les négociations intergouvernementales, conduites en parallèle, donnait enfin une lueur d'espoir pour l'avenir des enfants à travers le globe. Il a fallu l'intervention musclée du président des comités préparatoires qui a pris en main la direction des négociations des différents groupes de travail, exerçant ainsi une certaine forme de veto. Les différentes parties autour des tables de travail n'arrivaient tout simplement pas à s'entendre sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive, les travaux étant principalement entravés par une farouche opposition des États-Unis. Ainsi, mardi matin, le 7 mai, les négociateurs de la communauté mondiale sortaient d'une séance de négociations bien spéciale, ayant un nouveau projet de texte en main, document qui doit être adopté par les membres de la Session extraordinaire au plus tard vendredi le 10. Si près de la date ultime, ils se voient contraints de refaire leurs devoirs à partir d'une base intégrant plusieurs aspects plus respecteux des droits humains fondamentaux. Sans être nécessairement parfait, l'évaluation à froid qu'en fait la Coalition internationale des droits sexuels, dont est membre Action Canada pour la population et le développement, permet d'anticiper de meilleurs résultats en matière de respect des droits humains des enfants et des jeunes à plusieurs égards, notamment en ce qui a trait à la sécurité, la discrimination, l'exploitation, le travail, la violence et les conflits armés; et plusieurs aspects de la santé. Inclure les exclues En matière de santé sexuelle et reproductive, malgré plusieurs améliorations notables du texte, dont la reconnaissance des besoins, et une section importante et significative sur la question du VIH/SIDA, c'est l'absence de désignation spécifique des fillettes et des adolescentes qui laisse un goût amer en ce qui concerne l'équité des sexes et leurs droits. La vulnérabilité (physiologique, à la violence, etc.), le manque d'accès à la contraception et, comme c'est le cas pour plusieurs nations, la manque d'éducation et d'information sur la question exposent les jeunes filles à de hauts risques : infections, lésions, grossesses non désirées, avortements insalubres et dangereux, mortalité maternelle plus élevée, pour ne nommer que quelques aspects directs de santé. Une santé maternelle précaire peut aussi affecter négativement les nouveaux-nés et les enfants. À titre d'exemple, une étude réalisée au Bangladesh a montré une forte augmentation de la probabilité que les enfants de moins de 10 ans meurent dans les deux années qui suivent la mort de leur mère. Arrimer le cadre législatif Le peu de références à la Convention relative aux droits des enfants (CRC), ce qui est d'une certaine importance puisqu'elle est l'instrument légal en la matière, fait craindre que cette nouvelle version de déclaration et de plan d'action n'aura pas suffisament de liens avec la force juridique (la CRC), donc de pouvoir d'imputablité auprès des pays enfreignant le droit des enfants. De plus, d'autres instruments juridiques de portée internationale doivent être mis à contribution afin de faire le pont avec les points forts et les acquis que ceux-ci confèrent à la jeune population mondiale. Soulignons la nécessité de référer au Programme d'action de la Conférence internationale sur le population et le développement (Le Caire - 1994) et la Plate-forme de Beijing, la Conférence des femmes. Course contre la montre À moins de 72 heures des conclusions de la Session extraordinaire consacrée aux enfants, la communauté internationale a le devoir moral de réussir si elle souhaite envoyer un message clair à la jeunesse mondiale. Mais il y a toujours LA question qui demeure en suspens : le comment. À l'heure actuelle, le document de travail ne fait mention à aucun endroit de l'articulation de cette protection de droits quant aux mesures à adopter et aux ressources à allouer. Il y a désormais fort à parier que la Session n'aboutira pas en impasse. Mais sera-t-elle une coquille vide en terme d'actions concrètes?
Action Canada pour la population et le développement
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