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Le DHKP-C est interdit. A qui le tour?Anonyme, Samedi, Mai 4, 2002 - 13:56
Bureau d'information du DHKC
L’UNION EUROPEENNE A CAPITULE FACE AUX PRESSIONS DES USA ET DE L’ETAT TURC. L’Etat de Turquie et les États-Unis d’Amérique font régner la terreur. Une terreur que nous combattons. Dans ce conflit, notre plus grande arme est la dénonciation intensive de la torture, des massacres, des viols, bref des crimes contre l’humanité perpétrés par ces régimes contre les peuples. Si nous avons été intégrés à la liste des organisations terroristes, c’est parce que nous avons dénoncé la terreur d’Etat. Personne ne peut prétendre que nous avons assassiné aveuglément femmes et enfants. Mais nous pouvons démontrer qu’eux, les USA et la Turquie, commettent ces crimes quotidiennement. Ce qui se passe en Afghanistan, en Palestine et en Turquie en est la preuve. C’est parce que nous avons publié des communiqués faisant état des atrocités vécues dans ces pays que nous sommes aujourd’hui pris pour cible. Et on légitime les attaques contre nous par la démagogie sur le «terrorisme». Les USA déclarent sans vergogne «Tout le monde doit m’être inféodé et doit se plier à moi». C’est un peu cela, la décision prise par l’UE. En apparence, on pourrait croire qu’ils ont débattu de notre intégration à la fameuse liste. En réalité, ils se sont interrogés sur la question : « allons-nous, oui ou non, être totalement inféodés aux États-Unis ? » Notre inclusion à la liste de l’UE pourrait être énoncée sous l’argumentation suivante : 'Jusqu’à présent, vous avez toujours démasqué la torture, les massacres et tous les crimes contre l’humanité commis en Turquie et dans le monde. Cependant, cette activité est désormais illicite et terroriste. C’est pourquoi nous allons vous punir’. Il va sans dire qu’une telle conclusion signifie un soutien direct aux tortionnaires et aux assassins. En outre, nous ne sommes pas les seuls concernés par cette situation : les dissidents européens sont aussi dans le collimateur. Même les organisations aux revendications les plus basiques seront considérées comme terroristes pour les mêmes motifs. Les générations qui ont vécu la barbarie fasciste n’ont pas complètement disparu et ils connaissent ce processus de criminalisation : Hitler, Mussolini, Franco et autres Haider, Le Pen, ainsi que les Néo-nazis qui ont bouté le feu aux maisons des étrangers et carbonisé des familles entières à Solingen, ne sont pas tombés du ciel. Leur franc succès actuel est tributaire de ce genre de décisions liberticides comme celle prise à notre encontre. Mais tant que la torture exister, nous continuerons à dénoncer les crimes commis contre nos peuples, même si cela devra conduire à la prison. En Turquie, nos camarades se battent bien au prix de tortures, des risques d’exécution et d’emprisonnement. Nous sommes donc prêts à payer ce prix, ici, en Europe. Telle sera notre plus grande réponse à notre criminalisation par l’Europe. Nous lui offrirons des prisonniers d’opinion. A son tour, l’Europe devra donner des explications à son opinion publique. Nous dirons la vérité sur notre pays, quelle qu’en soit les conditions. C’est notre droit le plus légitime, et nous ne sommes pas de ceux qui renonceraient à user de leur légitimité. Que les dirigeant européens ne s’inquiètent surtout pas : nous n’allons pas leur faire plaisir en nous enfermant dans la clandestinité. Nous n’allons pas leur permettre de nous criminaliser. Mais cette fois, nous ne manquerons pas d’expliquer que l’Union européenne protège les tortionnaires et les assassins. L’Europe devra vivre avec cette tache sur le front en tant que «partenaire de la torture». Jusqu’à présent, plusieurs institutions européennes parlaient des tortures, des viols, des exils forcés perpétrés par le régime d’Ankara. Plus de la moitié des jugements traités par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concerne la Turquie. L’Etat turc a été condamné des centaines de fois pour ces crimes contre l’humanité par l’Union européenne. Ainsi, aujourd’hui, alors qu’il lui faudrait poursuivre et sanctionner la Turquie pour son terrorisme d’Etat, l’Europe des Quinze accuse de ‘terrorisme’ ceux qui se battent contre ce régime. Il s’agit d’une inconséquence manifeste. Les Etats Unis d’Amérique sont pour beaucoup dans ce changement de comportement et concrètement, dans l’adoption de cette attitude duplice de l’Europe. Cette nouvelle liste des organisations terroristes est la preuve de la renonciation des pays de l’UE à leur souveraineté nationale et du piétinement de la dignité des peuples d’Europe sous les bottes du régime fasciste de la Turquie. La nouvelle liste des organisations terroristes montre que la torture et les massacres perpétrés en Turquie sont désormais un problème interne à l’Europe. Cela veut dire que l’Union européenne sera la principale responsable des violations des droits de l’homme dans notre pays. Le 3 mai 2002
L’UNION EUROPEENNE A CAPITULE FACE AUX PRESSIONS DES USA ET DE L’ETAT TURC
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