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De nouveaux sons de tirsJudy, Mardi, Avril 16, 2002 - 07:18 (Analyses | Guerre / War)
Judy Quinn
La campagne de désinformation menée par Israël continue . Dernièrement, nous apprenions que les ambulances du Croissant rouge (la " Croix rouge " des territoires occupés), entre deux urgences, s'amusaient à faire le trafic de bombes pour la cause des Palestiniens. Le Devoir ainsi que TV5 reprenaient les propos de l'ambassadeur d'Israël à Genève qui se défendait contre les attaques des groupes humanistes et pro-palestiniens. Ces derniers manifestaient leur colère devant le spectacle des fusillades répétées et systématiques des ambulances du Croissant rouge. Samedi, nous avons cependant appris de source sûre que les ambulances, sous les feux constants de la guerre, ne transportaient bien sûr - et difficilement - que malades et blessés et qu'il est d'ailleurs impossible qu'il en fut autrement. Madame Johanne Bourget revient d'un combat de trois mois dans les territoires occupés où elle œuvrait comme infirmière spécialisée en traumatologie. De septembre à décembre, elle faisait partie de l'équipe de nuit du Croissant rouge qui sillonnait les rues de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Elle n'était sous l'autorité d'aucune organisation internationale qui, telle que la Croix rouge, interdit aux volontaires occidentaux l'accès aux territoires occupés pour des raisons évidentes de sécurité. Dans une conférence donnée le 13 avril à la galerie Rouje à Québec, Madame Bourget a juré que jamais armes ou bombes n'ont été cachées à l'intérieur des ambulances. Elle souligne qu'une telle chose aurait été impossible. Dans une distance équivalant à celle entre Montréal et Laval, par exemple, les véhicules comme les pétons sont soumis à pas moins de quatre points d'arrêt où ils sont fouillés par des soldats armés. Appareils photos et cellulaires sont aussitôt confisqués. Ne ressemblent-ils pas à des bombes ? Et pourquoi pas les hommes encore debout qui s'aventurent hors des murs… Elle soutient que les ambulances étaient traqués jusqu'à la porte de l'hôpital. Une femme s'est même fait fusillée alors qu'elle sortait de l'hôpital, relate Madame Bourget. Pure fiction ? Pour apporter les premiers soins aux blessés, l'infirmière devait se cacher derrière l'ambulance qui lui servait de rempart. Un maigre espoir : elle a cru percevoir dans la conduite de certains Israéliens aux point d'arrêt un doute, de la honte et du regret. Elle ajoute pourtant que les Palestiniens ne croient plus en une paix possible, bien qu'ils résisteront dans le dénuement jusqu'au dernier. Judy Quinn
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