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Le premier marché des droits d'émission de CO2 est anglaisAnonyme, Mercredi, Avril 10, 2002 - 13:20
L F, novethic.fr /Marc Roche
La City sait s'adapter aux dernières tendances du marché. Pour preuve, les Britanniques ont lancé, le 2 avril 2002, la première Bourse d'échange de droits d'émission de gaz carbonique et sont ainsi devenus les pionniers des marchés de droits à polluer. Seuls trente-quatre entreprises anglaises ont, pour l'instant, décidé de participer à cette opération, mais, à terme, chaque entreprise anglaise pourra acheter ou vendre des "droits à polluer" comme sur n'importe quelle place de marché. Le prix de départ de la tonne de dioxyde de carbone a été fixé à 86 euros et chaque entreprise s'est engagée à réduire de 4 millions de tonnes ses émissions sur cinq ans. La City sait s'adapter aux dernières tendances du marché. Pour preuve, les Britanniques ont lancé, le 2 avril 2002, la première Bourse d'échange de droits d'émission de gaz carbonique et sont ainsi devenus les pionniers des marchés de droits à polluer. Seuls trente-quatre entreprises anglaises ont, pour l'instant, décidé de participer à cette opération, mais, à terme, chaque entreprise anglaise pourra acheter ou vendre des «droits à polluer» comme sur n'importe quelle place de marché. Le prix de départ de la tonne de dioxyde de carbone a été fixé à 86 euros et chaque entreprise s'est engagée à réduire de 4 millions de tonnes ses émissions sur cinq ans. Chaque entreprise a droit à une certaine quantité de droits à polluer au départ et, si l'une d'elles a besoin de plus, elle doit racheter une partie de son quota à l'une de ses concurrentes. Le principe est simple et garantit le non-dépassement d'un seuil défini au départ à condition que les contrôles d'émission soient correctement établis. Objectif :La baisse de 7,5 % de gaz à effet de serre en 20 ans. Le marché des droits à polluer, qui apparaît à beaucoup d'experts comme l'un des moyens les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique, devrait aider la Grande-Bretagne à respecter les engagements pris à Kyoto pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % entre 1990 et 2010. Le système s'avérera d'autant plus efficace qu'il sera utilisé par un nombre croissant d'entreprises et qu'il pourra fonctionner comme un réel marché jouissant d'une grande liquidité. L'exemple anglais devrait être suivi par de nombreux pays. D'ici 2004, chaque pays de l'Union européenne devrait présenter son projet de marchés de «droits à polluer» à la Commission européenne. Le Danemark, les Pays-Bas, le Canada et la Nouvelle-Zélande comptent parmi les États les plus avancés dans ce domaine. Du côté français, les accords passés entre le gouvernement et dix-huit groupes industriels devraient aboutir à la création d'un marché du même type que le marché anglais. Même si de nombreuses associations critiquent un système qui leur apparaît comme une nouvelle manifestation de la "marchandisation" croissante du monde. Suivi d'une réponse très intéressante Les gaz à effet de serre ont la cote boursière. L'ouverture, mardi 2 avril à Londres, du premier marché des quotas de diminution des rejets de gaz réchauffant l'atmosphère reflète l'intérêt des milieux financiers pour la lutte contre les changements climatiques. Afin de permettre à la Grande-Bretagne de respecter la réduction des émissions en application du protocole de Kyoto, les pouvoirs publics ont décidé d'offrir aux industries polluantes un arsenal de déductions et abattements fiscaux, principalement sous la forme d'une diminution de l'écotaxe. En vertu d'un dispositif très complexe, les entreprises signataires sont contraintes de respecter les objectifs fixés au niveau de leur branche sous peine d'amendes. D'où l'idée de créer un marché boursier permettant à une compagnie en infraction de racheter à une autre moins polluante ses droits d'émettre des gaz à effet de serre. Le lancement de cette corbeille électronique unique au monde coïncide avec la ratification attendue dans les prochains jours du protocole de Kyoto par le Parlement britannique. Les trente-quatre groupes participant ont reçu 215 millions de livres du ministère de l'environnement pour éliminer 4 millions de tonnes de CO2 dans les cinq ans. A ces pionniers devraient se joindre quelque six mille sociétés prêtes à s'engager dans le processus. A en croire ses promoteurs, ce marché dit «éthique» pourrait intéresser les ONG écologistes, les fonds de pension, voire les petits épargnants. «L'existence de ce marché devrait contraindre les compagnies cotées à se concentrer sur les économies d'énergie. Il s'agit d'une journée historique pour l'avenir de la planète», insiste Martin Collins, courtier de la maison Natsource, spécialisée dans le négoce énergétique. Cette initiative est la preuve que la City reste "une vieille dame permissive" qui s'accommode des inquiétudes du temps dans le domaine de la protection de l'environnement. De l'amiante aux pluies acides en passant par les engrais chimiques : les flibustiers de la finance savent en profiter à bon escient. A l'intérêt des courtiers pour les valeurs "écologiques" correspond la volonté des investisseurs institutionnels, dans une optique à long terme, de prendre en compte le facteur réchauffement dans leurs décisions de placement. Manipuler l'effet de serre comme des actions ou des matières premières ? L'organisation écologiste Friends of the Earth voit d'un mauvais œil cette récupération par les seigneurs de l'argent du combat contre les hausses de températures terrestres : «Ne nous leurrons pas là-dessus, au bout du compte, via les baisses d'impôts, c'est le contribuable qui règle l'addition et non pas les compagnies polluantes. Les engagements volontaires des compagnies restent nettement insuffisants».
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