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Italie, les vieux démonsRamon, Mardi, Avril 2, 2002 - 14:59
Ramon de "Alt'média"
Depuis quelques jours de nombreux mouvements de grande ampleur ont eu lieu en Italie, et n’ont malheureusement pas été médiatisés à la hauteur qu’ils méritaient notamment en France. La société civile conteste aujourd’hui Berlusconi dont les agissements et les méthodes rappellent celle de Mussolini. Il tout d’abord savoir que Silvio Berlusconi détient en plus de clubs de football et d’autres firmes la totalité des médias privés. Avec son arrivée au pouvoir il aurait du renoncer à son empire audiovisuel et le vendre, mais il n’en a pas été ainsi et a fait voter à la chambre des députés dont la majorité est acquise à sa cause l’abrogation de cette loi. Il a donc dorénavant la main sur l’ensemble des médias italiens. Ceci a provoqué une levée de bouclier dans la société civile et plus particulièrement chez les intellectuels. En effet ceci explique qu’aujourd’hui Silvio Berlusconi ne peut plus être contesté à la télévision et très peu dans les autres médias. Je me permettrais de rappeler que dans la société ou nous vivons, le pouvoir c’est la parole, tout le monde s’accorde à le dire. Berlusconi confisque donc le pouvoir par l’intermédiaire des médias qui lui sont dévoués et réservés. Le deuxième problème que pose la politique de Berlusconi concerne les lois et leurs applications. En effet celui-ci fait voter à la chambre des députés toutes sortes de lois qui annulent les charges requises contre lui en matière de corruption, de détournement de fonds ou autres abus…Mais cela ne s’arrête pas là. L’opération « Mains propres » lancée il y a quelques années afin de mettre fin a la corruption et aux interventions mafieuses dans la vie politique italienne se poursuit tan bien que mal. En effet, il semblerait que l’Italie ait encore bien besoin de cette opération « Mains propres » actuellement. Au contraire Silvio Berlusconi diminue le budget accordé à cette opération et pire, il diminue les moyens de protection des juges qui enquêtent actuellement pour l’arrestation et l’incarcération de mafieux. Les Italiens étaient 2 millions lundi 25 mars à défiler dans Rome contre la politique du Premier ministre élu, Silvio Berlusconi. Aujourd’hui, non seulement Silvio Berlusconi utilise son pouvoir afin d’arranger ses affaires personnelles et manipule les lois afin de mettre un terme à ses démêlés avec la justice, mais en ayant la main mise sur les médias et sur le pouvoir, il prend la voie d’une politique néo-fasciste qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs. Ramon |
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