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Communiqué du Comité Anti-ZLÉA Outaouais (CAZO)gabrielgbernier, Vendredi, Mars 29, 2002 - 14:26
Comité Ant-ZLÉA Outaouais
Communiqué du Comité Anti-ZLÉA Outaouais sur sa position concernant les lois «anti-terroristes». EXIGEONS LE RETRAIT IMMÉDIAT DES LOIS «ANTITERRORISTES»! Le Comité anti-Zléa Outaouais (CAZO) condamne résolument les lois dites antiterroristes qui visent ni plus ni moins la criminalisation de la dissidence. Suite à notre récente expérience aux manifestations d’opposition à la rencontre du G-20, FMI et Banque mondiale à Ottawa en novembre dernier, il est clair que la police n’a pas attendu l’adoption des projets de lois C-35, C-36, C-42 et C-44 pour s’accorder l’impunité et violer les droits et libertés des manifestants. Le CAZO s’insurge contre la définition du terrorisme adoptée par le gouvernement canadien qui qualifie de terroriste toute forme de dissidence et de résistance. Le gouvernement peut désormais inclure parmi les terroristes tous ceux qui au Canada luttent pour la justice sociale. Avec cette définition tous ceux résistent à l’oppression et luttent pour leurs droits, les travailleurs, les femmes, les jeunes, sont criminalisés. Peuvent être également déclarés «terroristes» et faire face au plein poids de ces lois, ceux qui appuient et sympathisent avec les peuples qui partout dans le monde luttent contre la mondialisation, pour leur libération nationale et sociale, comme le peuple palestinien et le peuple de Colombie En adoptant ces lois, le gouvernement instaure un État policier qui peut à sa guise effectuer des arrestations préventives sur la base de l’«intention de commettre un acte terroriste», détenir une personne pendant 72 heures sans comparution devant un tribunal, multiplier les écoutes électroniques (tout en s’accordant un délai de cinq ans pour en aviser la personne) et les violations de la vie privée. Toutes ces mesures visent à accorder aux corps policiers et de sécurité une impunité et des pouvoirs qui les placent au-dessus de la société. Par ces lois et projets de lois, le gouvernement canadien s’arroge des pouvoirs permanents même s’il ne cesse d’affirmer que ces mesures sont temporaires. Comme le montre son récent budget, il militarise la société en gonflant de façon monstrueuse les budgets de l’armée, des services de renseignements et de sécurité et de la police ainsi qu’en se donnant le pouvoir de créer à sa guise des zones de sécurité dans lesquelles les droits civils sont suspendus et des zones militaires soumises à des tribunaux militaires. Selon le gouvernement avec la Charte des droits et libertés, qui ne garantit des droits et libertés que «dans des limites qui soient raisonnables», trop de libertés individuelles étaient données aux citoyennes et citoyens. Aujourd’hui, c’est en se prétendant préoccupé de la sécurité collective et vouloir «atteindre un juste milieu» qu’il adopte toute une série de lois qui restreignent et suspendent ces libertés individuelles et les libertés collectives. La nature de ces lois et la façon lamentable de les justifier rappellent l’imposition de la Loi des mesures de guerre en octobre 1970. Nous tenons aussi à souligner que ces lois ont été adoptées unilatéralement par le gouvernement du Parti libéral sans consultation aucune, que le peuple canadien a été muselé et n’a pu se prononcer et que l’opposition a été bâillonnée lors des «débats» à la Chambre des communes. Nous dénonçons le climat d’hystérie et de suspicion générale créé par le gouvernement canadien aidé des médias monopolisés afin de justifier ces lois injustifiables. Ces lois ne visent pas la «sécurité» de la population mais sont adoptées pour répondre à la volonté des États-Unis. Nous refusons cette abdication de notre souveraineté. Nous profitions de cette occasion pour condamner à nouveau la participation militaire du Canada à la guerre «antiterroriste» et l’envoi de troupes canadienne en Afghanistan, comme mercenaires des États-Unis. Non aux lois C-35, C-36, C-42 et C-44! |
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