Un demi-million, nous étions, à nous tenir main dans la main, avec comme utopie qu'un autre monde est possible. Une utopie est un idéal, et parfois on nous bafoue même l'envie de croire en un idéal. A Barcelone, je n'ai jamais vu autant de monde qui ne cherchait qu'à protester pendant qu'en même temps les puissants de ce monde prennaient des décisions qui nous concernent tous.
Un demi-million, nous étions, à nous tenir main dans la main avec comme utopie qu'un autre monde est possible. Une utopie est un idéal, et parfois on nous bafoue même l'envie de croire en un idéal. A Barcelone, je n'ai jamais vu autant de monde qui ne cherchait qu'à protester pendant qu'en même temps les puissants de ce monde prennaient des décisions qui nous concernent tous.
Sommes-nous trop bêtes, trop passifs, trop lâches, pour comprendre le monde ... ? Ou bien sommes-nous trop justes pour que nous refusions en face ce qu'ils conspirent dans notre dos ?
Ils sont malins, les dirigeants, les médias sont à leurs bottes, du coup ils peuvent faire ce qu'ils veulent sans trop faire de remous. L'exemple type est Barcelone: je n'ai vu personne faire d'actes violents,les hostilités ne sont pas venus de nous. Sur tout ce monde présent, rares sont ceux qui étaient animés de mauvaises intentions.
Les flics ont commencé à nous narguer avec une petite douzaine de CRS qui se tenaient devant nous, l'air menacant.
Du coup on commence à les huer, à leur dire de dégager, mais on ignore leurs véritables intentions. La pression monte, des actes violents commencent, provoqués par une poignée de manifestants.
Du coup, arrivés à la place cent mètres plus loin, ils se déploient devant nous. On n'a même pas de pierres à lancer, je ne vois pas en quoi nous sommes menaçants, peu importe pour eux. Puis tout d'un coup, ça éclate, on ne sait pas pourquoi.
On se retrouve en état de guerre en deux secondes avec gaz, pistolets anti-émeute et charges de CRS.
Tout le monde court, personne ne résiste, affolé par ce qu'il se passe. En réalité, ils nous forcent à nous disperser .
Dès lors, il faut marcher, ne pas s'arrêter, ne pas s'éloigner des autres au risque de se faire frapper par les CRS qui nous talonnent. Puis, ils se trouvent devant nous, nous enfermant comme dans un étau. Je vois beaucoup de gens se faire taper dessus alors qu'ils sont comme moi: inoffensifs! La rage est depuis longtemps montée en moi, ma seule violence est de les insulter, je n'ai que mes mots pour répondre à leurs actes barbares. Et que pense le brave citoyen après, lorsqu'il regarde la télé ?
Que nous ne sommes que des trouble-fêtes, des délinquants, pire encore des terroristes. Ils en oublient que le monde a changé en bien grâce à de telles manifestations, que nous sommes les citoyens d'un monde qui pourrit sous des concepts de profit, qui petit à petit use la vie de la terre et des hommes, nous plongeant vers une tristesse qui n'est pas originelle chez l'Homme.
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