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<b>Alternative aux « petites vues » du Sommet des Amériques (II)</b>critique, Mercredi, Mars 6, 2002 - 11:33
<i>L'air des lampions</i>
Réaction à une déclaration du ministre québécois de la Sécurité publique à propos des événements de Gênes en juillet 2001.
- Claude Pupitre Nous sommes un groupe de réflexion qui croit avoir trouvé un angle de vue relativement peu remarqué sur la question de la violence politique exprimée dans la rue. Nous avons commis l'audace de prétendre qu'il y a différents genres de violence et qu'en l'occurrence, la violence expressive des manifestations contre la globalisation économique néolibérale et la violence structurelle de l'institution policière ne pouvaient absolument pas être amalgamées. Nous nous sommes donnés comme mission de désarticuler cet amalgame prôné par la classe politique et relayé par les mass media, et de dénoncer la violence intimidatrice, voire terroriste des agents de la paix engagés dans des opérations essentiellement militaires de défense de territoires exclusifs lors des rencontres au sommet des promoteurs de la globalisation néolibérale. L'effort de distinction conceptuelle et d'analyse de la vie concrète que nous proposons connaît déjà un certain succès auprès du mouvement militant qui, avec raison, n'en peut plus de crier sa légitimité en réponse à la profusion de sophismes et de mensonges qu'il doit encaisser (cf.notamment « La Banque mondiale recule : réplique à Paule des Rivières »). Ce que nous n'avions pas prévu cependant, c'est de voir notre cher ministre québécois de la Sécurité publique, M. Serge Ménard, littéralement nous damer le pion dans les mass media. Seulement, il ne s'agit plus pour lui de distinguer la violence des militants et celle de la police mais de comparer et distinguer la violence exercée par différents corps policiers. C'est qu'aussitôt les événements de Gênes terminés, M. le ministre a cru opportun de faire une déclaration où il dit en substance que comparativement aux opérations policières de Göteborg et de Gênes, celles de Québec ont certainement été moins violentes au point qu'il se demande maintenant de quoi parle la Ligue des droits et libertés lorsqu'elle parle de la violence policière à Québec (La Presse, 25 juillet 2001). En somme, il prétend donc trouver une réelle légitimité à la violence de la police à Québec alors que les opérations des forces suédoises et italiennes en seraient dépourvues. Son entreprise s'appuie sur une étude comparative minute à propos de l'état de « préparation » des forces policières d'Italie et du Québec. Si l'exercice est risible, il est cependant extrêmement révélateur du danger réel que représentent les forces policières que l'on retrouvera désormais sur le chemin de la mobilisation toujours grandissante. Aussi avons-nous cru qu'il n'était pas inutile de faire la déconstruction minute de l'intervention scandaleuse de notre ministre et d'en tirer toutes les leçons.
À propos du collectif de réflexion sur l'air des lampions Ce collectif se propose de réfléchir sur les nouvelles formes expressives des revendications populaires qui reprennent la rue. « L'air des lampions » est un nom qui sert à désigner les slogans revendicatifs populaires et qui en évoque un très célèbre datant de 1848, revendiquant un meilleur éclairage des rues de Paris. Vous pouvez maintenant trouver les analyses du Collectif sur le site de l'opération
Vous pouvez maintenant trouver les analyses du Collectif sur le site de l'opération.
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