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Bush met fin au « bureau d’influence stratégique »Carl Desjardins, Dimanche, Mars 3, 2002 - 16:40
Carl Desjardins
L’Administration Bush serait sur le point à fermer son Bureau d’Influence Stratégique (OSI), un service du Pentagone. Le mardi 26 février nous apprenions que l’Administration États-Unienne s’apprêterait à fermer son Bureau d’Influence Stratégique (OSI), un service du Pentagone. Ce « service » est mieux connu pour ses campagnes de désinformation auprès de la presse étrangère et auprès aussi de la presse nationale états-unienne. Le Pentagone a indiqué qu’il « pensait sérieusement à supprimer ce Bureau et ses projets éventuels de campagnes de fausses nouvelles » vers des pays hostiles, mais aussi vers les nations alliées. Ce « service » a été créé à la suite des attentats contre le WTC et il proposait de la désinformation, ce qui aurait provoqué un tollé à Washington quand l’Administration Bush a été informée des fuites au niveau des renseignements. Ce qui serait une menace pour « la crédibilité » du gouvernement des États-Unis. Le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a démenti à plusieurs reprises en disant : « Le Pentagone ne ment pas au peuple américain. Il ne ment pas aux publics étrangers. Il ne fait pas ce genre de chose » à la NBC. Pourtant, dès le début de la riposte militaire après les attentats, M. Rumsfeld a plusieurs fois prévenu les journalistes qu’il ne dirait pas toute la vérité pour des raisons de « sécurité », en assurant qu’il ne mentirait pas. Selon le Washington Post, Bush est devenu furieux lorsque cette affaire a été rendu public pendant sa tournée pendant la semaine du 24 février au 2 mars en Extrême-Orient. Le Washington Post, proche de la droite républicaine, a regretté « le fiasco de propagande créé par l’OSI ». La désinformation est normalement associée aux services de renseignements comme la CIA ou l’ex-KGB soviétique, mais les militaires y ont recours au combat contre l’ennemi, rappelle Steve Aftergood, expert à la Fédération des savants américains (FAS). « Tromper l’ennemi, notamment sur le plan tactique, est un outil classique des militaires, de même que les opérations psychologiques » dit-il. M. Aftergood souligne, selon lui, qu’à l’époque de l’Internet et de la globalisation, il serait illusoire de chercher à mentir à des médias étrangers, notamment aux grandes agences de presse, sans que cela revienne aux États-Unis. Pour s’opposer aux « contre-vérité » des Talibans et de Al-Qaïda et de redorer l’image de marque des États-Unis dans le monde musulmans, l’administration états-unienne a créé après les attentats un Centre d’Information de la coalition (un autre service de désinformation) pour coordonner le message allié à Washington, Londres et Islamabad. Ce centre qu’il vienne de rendre permanent rappelle ou plutôt prétend que les États-Unis ont apporté une aide militaire et humanitaire importante à une série de pays musulmans ces dernières années. - Tiré de l’AFP (Agence France Presse) |
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