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Comprendre et réformer les institutions financières internationalesvieuxcmaq, Mardi, Février 5, 2002 - 12:00
george robert (publié par le cmaq) (simonbarthelemy@hotmail.com)
L'atelier organisé par le Rede Brasil se poursuit aujourd'hui 4 février avec une analyse de l'attitude des ONG face à ces organismes. Le rôle fondamental des institutions financières internationales est de garantir les intérêts financiers (Adhemar Mineiro, Brésil, Association Latino-Américaine des économistes), tout en rendant compte à ses pays contributeurs de la légitimité de l'allocation des ressources. La dérégulation et la privatisation des économies a été plus qu'encouragée par ces institutions. Selon des données du Bank information center, les flux financiers en direction des pays développés représente désormais près de 60% des 500 et quelques milliards de dollars investis, contre à peine un quart il y a 10 ans. Les investissements privés financés par des institutions publiques sont passés dans le même temps de 8 à 25 milliards de dollars. Avec dans le cas de la Banque Mondiale des effets la plupart du temps négatifs sur ses objectifs de réduction de pauvreté, comme le reconnaît un de ses propres départements d?évaluation. Comment agir pour changer de politique ? Les conférenciers ont plutôt opté pour une attitude réformiste de ces institutions. Pour Elizabeth Drake, de la centrale syndicale américaine AFL-CIO, elles doivent intégrer à leurs projets de prêts des règles sur les salaires, l'emploi ou encore le marché du travail informel. Elles devront mettre en place des évaluations publiques d'impact social des ajustements imposés.. Afin, transparence et démocratie doivent être des lois d'airain, et qu'en particulier les parlementaires ne soient plus consultés seulement après l'accord d'un prêt à leur pays. L'idée de privatiser l'IFC (corporation financière internationale) et la MIGA ( agence multilatérale de garantie pour les investissement) a aussi fait son chemin. Ces deux institutions font partie du groupe Banque Mondiale mais se consacrent à l'investissement privé. Des interventions plus virulentes ont évoqué le rôle primordial des institutions financières dans la privatisation catastrophique de la distribution de l'eau en Bolivie (qui a entraîné la mobilisation des habitants de Cochabamba, des émeutes, et finalement une renationalisation) ou dans celle du secteur énergétique en Afrique du Sud, avec la complicité totale de l'ANC. Ces prises de parole ont pû faire dire à l'un des membres du public que les délégués représentant des pays du sud étaient plus radicaux que ceux du nord. Mais elles ont surtout poussé d'autres intervenants à rappeller la mission des hommes politiques nationaux : définir de nouveaux modèles de développement adéquats à chaque pays. Le Rede Brasil est un réseau d'ONG et de spécialistes. Il vient de publier un rapport sur l'impact au Brésil des politiques des institutions financières multilatérales. |
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