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Action de l'Opération SalAMI contre la loi C-36vieuxcmaq, Jeudi, Décembre 13, 2001 - 12:00
Karine Triollet (salami@colba.net)
L'Opération SalAMI organise une action samedi le 15 décembre pour dénoncer l'adoption imminente de la loi C-36 qui affectera directement les militants œuvrant pour la justice sociale et le respect de l’environnement. À cette occasion, une marche silencieuse avec baîllons " C-36 " partira du Carré Cabot (métro Atwater), pour se rendre jusqu’au poste de la GRC, 4225 rue Dorchester où aura lieu une allocution sur les dangers de la loi anti-terroriste ainsi qu’une action d’auto-dénonciation. Par ailleurs, la Coalition contre l’hystérie de guerre et le racisme qui s’est jointe à l’Opération SalAMI pour cette journée d’action va offrir, dès 12h00, au Carré Phillips, du théâtre de rue humoristique qui défilera sur la rue Sainte-Catherine, pour rejoindre le rassemblement de l’Opération SalAMI à 13h00. ******APPEL À LA MOBILISATION ****** Samedi, 15 décembre 2001, En raison de l'adoption imminente de lois anti-terroristes qui affectent directement les militantEs oeuvrant pour la justice sociale et environnementale, SalAMI a décidé de passer à l'action une fois de plus ! 1. Résumé de l’action : Quoi ? : Un rassemblement avec manifestantEs bâillonnéEs, suivie d’une allocution sur les dangers de la loi C 36 et de ses consœurs (C-35, C-42), puis d’une action d’auto-dénonciation. Quand ? : le samedi 15 décembre,13h00 Où ? : La Coalition contre l’hystérie de guerre et le racisme s’est jointe a nous pour s’opposer aux différents projets de loi (C-36, 35 et 42). Elle propose un théâtre de rue et vous donne rendez-vous à midi au square Phillips (coin St-Catherine et Union, Métro McGill) pour ensuite rejoindre notre rassemblement au Carré Cabot à 13h00. 2. Texte explicatif des dangers de la loi C-36 Suite aux événements du 11 septembre et à l’hystérie de guerre qui s’est ensuivie, le gouvernement canadien a proposé l’adoption à la hâte d’un projet de loi anti-terroriste sous l’appellation C-36. Cette loi a été adoptée par la chambre des communes le 28 novembre 2001. Les dispositions de cette loi impliquent la renonciation à des garanties reconnues par la Charte canadienne des droits et libertés dont le droit a la liberté, à la sécurité, à un procès public et le droit au silence. Ce projet de loi accroît considérablement le pouvoir de l’exécutif et des corps policiers, notamment en matière d’arrestation, de détention et d’écoute électronique. Par exemple, elle permet la détention préventive pouvant aller jusqu’à 72 heures, sans inculpation d’aucune infraction criminelle. L’objectif de lutte contre le terrorisme est certes justifiée, mais d’une part la loi C 36 est disproportionnée et excessive par rapport aux objectifs visés, et d’autre part il existe déjà de nombreuses dispositions permettant de lutter contre le terrorisme. La loi C 36 outrepasse ses mandats : la définition de terrorisme est à ce point floue et imprécise qu’elle permet d’englober des formes de contestation et de dissidence n’ayant aucun rapport avec le terrorisme. Exagération, extrapolation, paranoïa de citoyenNEs engagéEs ? Rien de moins sûr ! Selon le document d’analyse effectue en novembre dernier par 8 avocats et criminologues à la demande de la Ligue des Droits et libertés, "il est inquiétant de constater que la lutte au terrorisme ne semble pas être l’unique objectif du projet de loi puisque la nécessite de protéger la " stabilité économique " canadienne y est affirmée a plusieurs reprises(…). Il est à craindre que la portée démesurée des dispositions envisagées ait pour effet de viser des personnes qui posent des gestes de contestation légitime a l’endroit des règles du marché et de l’économie néo-libérale. Le projet de loi, pris dans son ensemble, risque fort de mener à la répression de certaines actions de dissidence politique ou idéologique qui attribuent la responsabilité du partage inégal des richesses au système financier en place" (vous trouverez ce texte d'analyse juridique sur le site) C'est pourquoi nous dénonçons cette loi qui met en grave danger une démocratie si chèrement acquise, au profit de mesures dignes d’états policiers et totalitaires. 3. Détails sur l’action du samedi 15 décembre L’action débutera par un rassemblement 13 heures au square Cabot, métro Atwater. Chaque manifestantE est invitéE à porter un bâillon sur lequel sera écrit C-36, puisque cette loi tente de nous réduire au silence. Nous partirons aux environs de 13h30 vers le poste de la GRC, où se tiendra une présentation sur les dangers de la loi C-36 et de ses consœurs C-42 et C-35. Cette activité est le lancement d’une campagne menée par l’Opération SalAMI qui durera plusieurs mois, pendant lesquels nous récolterons des lettres auto-dénonciation et continuerons nos activités publiques d'information. Par ailleurs, la Coalition contre l’hystérie de guerre et le racisme propose un théâtre de rue engage mettant en vedette Jésus persécute par les protagonistes de la loi anti-terroriste. Cette procession débutera à midi au square Phillips (coin Ste-Catherine et Union, Métro McGill) et se déplacera sur la rue Ste-Catherine vers le carré Cabot (coin Ste-Catherine et Atwater) tout en distribuant des tracts aux passants et en sollicitant leurs signatures pour des cartes postales et/ou pétitions qui seront envoyées au Sénat. Cette procession viendra nous rejoindre a 13h00 au carré Cabot. Rappelons que pour la durée de l’action nous invitons touTEs les manifestantEs a porter un bâillon C-36, ainsi que des messages sur leurs vêtements tels que "La loi C-36 nous condamne au silence". Nous vous encourageons à venir vous informer sur les enjeux des lois C-36, 35 et 42 et à participer à notre action du 15 décembre. On vous attend en grand nombre ! |
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