Bruxelles, le 10 décembre 2001 (CISL en ligne) : La protection des droits
humains fondamentaux des travailleurs constitue l'une des tâches principales
de la CISL, et il est juste que nous nous rappelions les syndicalistes qui
ont perdu la vie ou la liberté en cette date où nous célébrons la Journée
internationale des droits de l'Homme.

CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS LIBRES (CISL)

CISL en ligne...
201/101201/JK

10 décembre : Journée internationale des droits de l'Homme

Bruxelles, le 10 décembre 2001 (CISL en ligne) : La protection des droits
humains fondamentaux des travailleurs constitue l'une des tâches principales
de la CISL, et il est juste que nous nous rappelions les syndicalistes qui
ont perdu la vie ou la liberté en cette date où nous célébrons la Journée
internationale des droits de l'Homme.

Aujourd'hui, cela fait également 100 ans que le Prix Nobel a été créé, et
dix ans depuis que celui de la Paix a été décerné à Daw Aung San Suu Kyi, la
dirigeante démocratique birmane.

Or, la Birmanie est l'un des pires auteurs de violations à l'encontre des
droits humains et s'appuie quotidiennement sur le travail forcé, comme le
révèlent un rapport récent* et la campagne en cours de la CISL. Tout refus
de travailler pour l'armée y est une porte ouverte à la détention, à la
torture, au viol ou à l'assassinat.

La Colombie reste néanmoins le pays le plus dangereux de tous pour les
syndicalistes. L'année dernière, 135 travailleurs y ont été assassinés pour
leurs activités syndicales. Un chiffre qui, cette année, est déjà
malheureusement dépassé. L'une des dernières victimes en date est Aury Sara
Marrugo, Président de la section Bolivar de l'Unión Sindical Obrera (USO),
dont le corps sans vie a été retrouvé le 5 décembre, portant à 148 le nombre
de syndicalistes assassinés cette année.

Ailleurs dans le monde, les syndicalistes sont également victimes de
meurtres, de peines de prison ou de harcèlement, et notamment au Guatemala,
où les menaces de mort se multiplient; en Corée du Sud, où les grévistes
sont systématiquement incarcérés; en Indonésie, où l'activité syndicale est
régulièrement réprimée; en Chine, où ceux qui tentent de s'organiser sont
envoyés dans des hôpitaux psychiatriques ou dans des camps de travail forcé;
ou encore au Zimbabwe, où les intimidations se font de plus en plus
pressantes alors que la tension ne cesse de monter. Et cette liste est loin
d'être exhaustive.

Le rapport annuel que la CISL vient de publier** dresse la liste de 139 pays
où les droits syndicaux ont été enfreints. Alors que la confédération
prépare la prochaine édition de ce rapport, ce ne sont pas les informations
récentes, et dérangeantes, qui manquent, avec un flot continu de rapports de
violations qui lui parviennent. Autant de bonnes raisons pour que la CISL
et l'ensemble du groupement "Global Unions" renouvellent leur engagement en
faveur de la protection des droits humains des travailleurs.

* "Travail forcé au 21ème siècle", par la CISL et Anti-Slavery
International, novembre 2001. Disponible sur le site web de la CISL :
http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Language=FR&Index=991214395

** Rapport annuel des violations des droits syndicaux 2001. Disponible sur
le site web de la CISL : http://www.icftu.org/survey2001.asp?Language=FR

La CISL représente plus de 157 millions de travailleurs au travers de 226
organisations affiliées dans 148 pays et territoires. La CISL est également
membre du groupement "Global Unions" : http://www.global-unions.org

Pour plus de renseignements, contactez le Département de la presse de la
CISL au numéro ++ 32 2 224 02 32 ou +32 476 62 10 18. http://www.icftu.org