|
Le Château Frontenac assiégé!vieuxcmaq, Mardi, Décembre 4, 2001 - 12:00
Desneiges Dion (<impact-campus@public.ulaval.ca>)
Une manifestation pour la revendication de logements sociaux a eu lieu à Québec le jeudi 29 novembre. C'est sous la neige que les quelques centaines de participants ont pu montrer leurs préoccupations face au problème criant du logement pour les personnes à faibles revenus. Portrait de la situation. Conférence fédérale-provinciale Desneiges Dion Une manifestation pour la revendication de logements sociaux a eu lieu à Québec le jeudi 29 novembre. C'est sous la neige que les quelques centaines de participants ont pu montrer leurs préoccupations face au problème criant du logement pour les personnes à faibles revenus. Portrait de la situation. Cette manifestation coïncidait avec la conférence fédérale-provinciale des ministres de l'Habitation du Canada, laquelle se tenait à Québec. Les ministres Alfonso Gagliano et Louise Harel y ont notamment discuté d'une entente permettant de débloquer 323 millions $ qui serviraient à la construction de 6500 logements sociaux destinés aux ménages à faibles revenus. Le FRAPRU réagit Appuyé par quelque 1100 organismes populaires, communautaires et syndicaux, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) se fait le promoteur d'un "Grand chantier du logement social", un projet où 8000 logements sociaux seraient construits chaque année au Québec. Le coordonnateur de cet organisme, François Saillant, s'est dit optimiste quant à l'entente multilatérale qui est ressortie des discussions de la conférence. Cependant, il a déploré le fait "qu'il n'y ait aucune garantie que des logements accessibles aux personnes à faibles revenus et aux sans-abri se réaliseront dans les autres provinces". Selon lui, cette entente représente une première étape importante, mais il espère que les nouveaux logements sociaux promis verront le jour d'ici 2002. Les statistiques démontrent un besoin Une étude gouvernementale réalisée en 1996 avait bien démontré le problème lié au manque de logements sociaux, rappelle le FRAPRU, qui estime que l'État tarde à réagir sur plusieurs points. Les gouvernements affirment qu'il y a un problème lorsque les ménages doivent dépenser 30% et plus pour défrayer les coûts reliés à leur loyer, au chauffage et à l'électricité. Or, l'étude en question démontrait que 518 700 ménages locataires avaient de telles difficultés et même que, de ceux-ci, 273 825 déboursaient la moitié et plus de leurs revenus pour se loger. Alors que le nombre de ménages en attente d'une habitation à loyer modique (HLM) est estimé à 12 000, cette statistique représente une augmentation de 41 % par rapport aux données recueillies en 1991. Ensuite, les grandes victimes de l'actuelle crise du logement seraient les femmes. Ainsi, selon le FRAPRU, "environ 60% des ménages locataires consacrant un pourcentage trop élevé de leur revenu au loyer ont une femme comme principal soutien financier". Cela avait été dénoncé lors de la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence, rappelle M. Saillant. Des revendications Sur le plan du financement, tous les paliers de gouvernement devraient participer à la mise sur pied du projet, estime le FRAPRU. Le gouvernement fédéral contribue déjà pour 1% mais on réclame de lui qu'il double sa participation. Quant au niveau provincial, tous s'entendent pour dire que le gouvernement doit aller au-delà des 1325 logements coopératifs et à but non lucratif qu'il finance déjà. Rappelons que la CADEUL avait fait du logement social un axe de revendication important lors de la campagne électorale municipale. De même, elle invitait cette semaine les étudiants à participer à la manifestation. Un franc succès
Site web de l'Impact Campus
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|