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Combattre le sida aussi sur les lieux de travail

vieuxcmaq, Dimanche, Décembre 2, 2001 - 12:00

Confédération internationale des syndicats libres (jean-pierre.larche@csn.qc.ca)

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Combattre le sida aussi sur les lieux de travail

1er Décembre : Journée mondiale contre le sida

Bruxelles, le 30 novembre 2001 (CISL en ligne) : 23 millions de travailleurs et travailleuses sont aujourd’hui touchés par le virus HIV, dont 17,5 millions sur le seul continent africain. A l’occasion de la Journée internationale contre le sida du 1er décembre, la Confédération internationale des Syndicats libres (CISL) appellent tous les acteurs à renforcer la priorité accordée à ce combat. Lors de son comité exécutif la semaine dernière, la CISL s’était par ailleurs félicitée du récent accord intervenu à l’OMC sur l’accès des plus pauvres aux médicaments, grâce à une révision de l’interprétation étroite et commercialement orientée de l’accord ADPIC sur les droits de propriété intellectuelle relatifs au commerce qui prévalait auparavant.

« Le ciblage du lieux de travail est un élément clé pour toute initiative de programmes efficaces de prévention et de soin relatif au sida. Sur base d’accords et d’actions communes, les travailleurs, les syndicats et les employeurs doivent être impliqués dans tout programme visant à combattre ce fléau mortel. Les programmes doivent aussi assurer une protection sociale aux travailleurs et à leurs familles », a déclaré le Secrétaire général de la CISL, Bill Jordan.
« Pour prévenir la propagation du VIH/sida, un accent particulier doit être mis sur l’information, l’éducation et l’aide au changement des comportements » a-t-il déclaré, insistant sur le fait que les soins et l’assistance aux travailleurs sur les lieux de travail partout dans le monde peuvent être renforcés en accordant une attention aux droits fondamentaux et humains des travailleurs, étant donné que ceux qui sont infectés sont souvent l’objet de discriminations et d’autres violations.

Bill Jordan a également souligné la nécessité de prendre en compte le fait que des millions d’enfants sont forcés de travailler afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles lorsque leurs parents tombent malades ou succombent à l’épidémie.

Bill Jordan ajoute que le mouvement syndical international soutient le Code de conduite pour le VIH/sida de l’OIT adopté en juin dernier. Cet outil donne aux travailleurs, aux employeurs et aux gouvernements des lignes de conduite basées sur les normes fondamentales du travail, pour lutter contre le VIH/sida et son impact sur le lieu de travail. Le Code offre plusieurs principes-clés pour promouvoir des programmes de prévention, des traitements adéquats et des lignes de conduite malheureusement nécessaires sur des thèmes comme le test et la confidentialité. Il établit un Fonds global pour la santé et le VIH/sida afin de financer une réponse urgente à l’épidémie. Bill Jordan souligne que « ce code est le meilleur outil pour mettre sur pied des actions sur les lieux de travail qui puissent rassembler tous les intervenants dont les gouvernements et les entreprises ».

« Les syndicats attendent du prochain Sommet mondial sur le Développement durable en 2002 qu’il soit un lieu où se dégage un meilleur consensus autour de cette question, et surtout une occasion d’y élaborer un meilleur soutien à des actions concrètes sur le continent africain et là où l’épidémie sévit avec le plus de virulence », ajoute Bill Jordan.

L’organisation régionale africaine de la CISL (ORAf) a développé un Plan de lutte contre le sida de cinq années, centré sur les travailleurs dans le secteur routier et maritime en Afrique subsaharienne ; sur les communautés de mineurs en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana; sur les communautés d’agriculteurs et les plantations d’Afrique de l’Est; et dans les secteurs du commerce et de l’hôtellerie au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Le Plan inclut la formation sur le lieu de travail, des programmes d’hygiène et de santé, des alliances avec des associations sida et des campagnes d’information dirigées vers les gouvernements, les employeurs et les travailleurs. Il veut éliminer les problèmes de discrimination envers les travailleurs testés séropositifs, l’inaccessibilité des traitements et notamment les prix beaucoup trop élevés des médicaments du fait des protections sur les brevets en faveur des compagnies pharmaceutiques, en vertu de règles internationales de commerce.
Le magazine de la CISL « Le Monde syndical » propose dans son édition de décembre deux articles sur ce thème :
La concession faite par l’OMC en matière de santé publique ; Une expérience menée sur le terrain par un syndicat philippin pour combattre le sida.

La CISL regroupe 226 organisations affiliées dans 148 pays et territoires, qui représentent plus de 157 millions de travailleurs à travers le monde. La CISL est également membre du groupement des Syndicats mondiaux : http://www.global-unions.org
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