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Manif à Québec pour le logement social le 29 novembrevieuxcmaq, Vendredi, Novembre 23, 2001 - 12:00
Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (compop@qc.aira.com)
Le 29 novembre 2001 marquera une étape importante dans la lutte pour le droit à un logement décent, abordable et qui ne serve pas principalement à engraisser un propriétaire. En effet, ce jour là s'ouvrira, au Château Frontenac, une " rencontre des Ministres provinciaux de l'habitation " lors de laquelle le fédéral est sensé annoncer sa participation à un " programme conjoint de logement abordable " qui devrait permettre de financer 6 500 logements en deux ans au Québec, auquel se rajouteront 2 600 logements prévus dans le cadre d'un autre programme baptisé AccèsLogis. _____________________________________ Sortez de votre château, MANIFESTATION NATIONALE à QUÉBEC RENDEZ-VOUS à 12h30 au 490 St-Jean et RASSEMBLEMENT à 13h30 devant le Château Frontenac ---------------------------------------------------------- Le 29 novembre 2001 marquera une étape importante dans la lutte pour le droit à un logement décent, abordable et qui ne serve pas principalement à engraisser un propriétaire. En effet, ce jour là s'ouvrira, au Château Frontenac, une " rencontre des Ministres provinciaux de l'habitation " lors de laquelle le fédéral est sensé annoncer sa participation à un " programme conjoint de logement abordable " qui devrait permettre de financer 6 500 logements en deux ans au Québec, auquel se rajouteront 2 600 logements prévus dans le cadre d'un autre programme baptisé AccèsLogis. Tout va bien ! Pourquoi manifester ? Après les annonces du récent budget Marois, qui annonçait, justement, ce nouveau programme de " logement abordable ", plusieurs se sont dit : " c'est dans la poche, on va construire du logement social " et pourraient aujourd'hui se demander " pourquoi aller manifester ? ". Ben, justement, c'est pas dans la poche et il y a quelques hic majeurs avec le dit programme. Premièrement, la participation du provincial est conditionnelle à la participation du fédéral (et vice versa). Or, le ministre fédéral des Travaux publics, responsable de l'habitation, Alfonso Gagliano, précisait au Réseau national sur le logement et l'itinérance que "l'offre de 680 millions $ faite plus tôt cette année était encore sur la table", "mais que les circonstances changeaient de jour en jour". Le Québec étant de loin la province où le mouvement pour le droit au logement est le mieux structuré et le plus mobilisateur, il est primordial de montrer à Gagliano que non seulement, il y a des besoins, mais qu'en plus, pas mal de monde est prêt à se mobiliser pour obtenir enfin gain de cause. Deuxièmement, si les groupes logements sont effectivement contents que des " logements abordables " soient construits, ils ont quand même certaines craintes quant au caractère réellement " abordables " des dits logements. Le gouvernement envisage en effet la construction de logements dont les moins chers se loueront 350 $ par mois. Selon le FRAPRU, si de tels loyers sont inférieurs à ceux offerts sur le marché privé, ils obligeront néanmoins les locataires les plus pauvres à y consacrer bien au-delà de 25 % de leur revenu, ce qui est le loyer généralement chargé en logement social. Le FRAPRU a en effet calculé que des loyers à 350 $ correspondraient à 41 % du revenu d'une famille monoparentale avec deux enfants vivant de l'aide sociale. Même une personne travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum ne peut payer un tel loyer, sans y consacrer près de 30 % de ses revenus. C'est trop pour les groupes logement qui réclament que le gouvernement prévoit des loyers moins chers pour une partie au moins des locataires (avec AccèsLogis, c'est la moitié des loyers qui sont subventionnés et donc fixés à 25% des revenus des locataires). Pour François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, "il serait paradoxal qu'un programme qui se veut au centre de la stratégie gouvernementale de lutte à la pauvreté écarte justement les locataires les plus pauvres ou les force à payer des loyers correspondant à 30 %, 35 % ou même 40 % de leurs revenus". L'organisme compte donc faire des représentations à ce sujet dans les prochaines semaines. Des pressions sur le fédéral Malgré cette réserve importante, le FRAPRU a toutefois annoncé que c'est sur le fédéral qu'il entendait exercer le plus gros de ses pressions au cours des prochaines semaines. Il veut en effet s'assurer que le gouvernement Chrétien consacrera au programme de logement abordable les 680 millions $ en quatre ans, dont 161 millions $ au Québec, qu'il avait promis d'y investir lors de la dernière campagne électorale. Il réclamera aussi que le fédéral respecte les choix faits par le gouvernement québécois dans l'utilisation de ce programme à frais partagés, dont celui d'y favoriser la réalisation de logements par des Offices municipaux d'habitation, des coopératives d'habitation et des Organismes à but non lucratif. Une manifestation a été annoncée à cet effet pour le jeudi 29 novembre, en face du Château Frontenac, à Québec, au premier jour d'une conférence fédérale-provinciale des ministres de l'Habitation. Le FRAPRU craint que les 680 millions $ ne soient sacrifiés aux nouvelles priorités budgétaires que se donnera le gouvernement Chrétien pour faire face au ralentissement économique et financer la participation canadienne à l'offensive américaine en Afghanistan. D'où la très grande importance de la manifestation du 29 novembre... Pour plus d'informations sur les divers rendez-vous des groupes de Québec pour cette manif : N.B. des départs sont organisés de plusieurs régions québécoises, appelez au FRAPRU pour plus d'info: 514-522-1010
Site web du FRAPRU
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