|
Débat Bourque / Tremblay sur l'environnement : électoralisme et démagogievieuxcmaq, Mercredi, Octobre 17, 2001 - 11:00
Eric Martin (sherlock@total.net)
Debat Bourque Tremblay sur l'environnement du Mercredi 17 octobre Débat Bourque/Tremblay sur l'environnement : électoralisme et démagogie Un débat sur le nouveau Montréal et l'environnement entre les deux candidats à la mairie de Montréal s'est tenu le mercredi 17 octobre dans une salle communautaire sise au 480 de la rue Gilford Est à l'instigation du Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE). Le débat s'est soldé par une « victoire » d'un Gérald Tremblay multipliant les poignées de mains et les slogans électoralistes (« Ce qui est vert restera vert »), la majorité des gens de la salle étant manifestement vendus d'avance au politicien public relations. Bourque, peu en forme, a multiplié les lapsus et a semblé confus, spécialement devant les attaques incisives de son adversaire. L'avenir du Mont-Royal, l'utilisation de pesticides, l'avenir des éco-quartiers, la gestion de l'enfouissement des déchets et la qualité de l'eau potable, à privatiser ou non, ont été les principaux enjeux d'un «débat » tellement minuté qu'il n'y avait pour ainsi dire aucune interaction entre les candidats, mais plutôt une alternance décevante. L'électoralisme était à son comble, et les enjeux environnementaux ont vite été relégués au second plan. Essentiellement, Pierre Bourque étalait les réussites de ses derniers mandats en faisant valoir que Montréal est reconnue, au niveau environnementale, comme une des villes « les plus en avance au monde », insistant sur son expérience. Tremblay, quand à lui, s'est astreint à dépeindre M. Bourque comme celui qui remet sans cesse à plus tard les dossier, est incapable d'agir par lui-même sans l'intervention du Gouvernement du Québec et sans « volonté politique » de changer les choses. L'arrivée de Tremblay a été ponctuée d'applaudissements et de cris. « Tremblay, Tremblay ! » psalmodiait la foule de supporters plutôt exubérants. Il est venu serrer la pince aux « jeunes » étudiants en journalisme présents. C'est qu'il fait de la place accordée aux jeunes dans son parti l'un des fers de lance de sa stratégie électorale. Quand à Bourque, il s'est fait plus discret. Après une présentation de dix minutes de chacun des candidats, des experts en urbanisation de l'UQAM et de l'INRS ont posé des questions à MM. Bourque et Tremblay sur les sujets prédéterminés de la réduction de la ciculation automobile et des gazs d'échappement, de la construction d'un nouveau pont pour la Rive-Sud et de l'utilisation de pesticides à des fins esthétiques dans la nouvelle ville. La salle était vendue d'avance à Tremblay et ses formules toutes faites qui venaient confirmer ce que le citoyen voulait entendre : « NON au pont ». « Lui y comprend les dossiers », glapissaient ses partisans. La ligne dure, la stratégie Jean-Luc Mongrain, ont eu raison d'un Pierre Bourque plutôt sans défense dès que les questions eurent quitté le terrain du préparé. Si, somme toute, le réalisme, le pragmatisme, la patience et l'ouverture de M. Bourque l'ont bien servi, il est sorti la tête basse. Malgré sa bonne maîtrise des statistiques, des dossiers municipaux et des réalisation de son administration, qu'il s'attribuait exclusivement, M. Bourque a montré plusieurs fois des signes de confusion, spécialement lorsqu'il a été questionné par une citoyenne sur la clause 11 de la ZLÉA, qui permettrait aux entreprises de poursuivre les gouvernements (municipaux entre autres) qui appliquent des règlementations gouvernementales. « Ça lui passe complètement au-dessus de la tête », soupirait un participant. Si Bourque semble plus apte à assurer une gestion municipale du concret, réaliste et pondérée, avec les délais que cela impose puisque « malheureusement nous sommes en démocratie », comme il l'a si mal dit, Gérald Tremblay, politicien professionnel, a une forme de charisme old school, construit sur les poignées de main, le Public Relations et les bisous au bébés dans les landeaux, ce qui lui a assuré une « victoire » à la fin du « débat ». Débat arrangé dans une salle pactée, dont la véritable valeur, au sens électoral, ne sera déterminée que par les images qu'en retiendront les médias demain.Quand au sens environnemental du débat… |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|