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Le FMI et la Banque mondiale imposent des conditions sur les pays en situation de crisevieuxcmaq, Lundi, Octobre 15, 2001 - 11:00
Derek MacCuish (sjc@web.ca)
Sécheresse au Nicaragua, le FMI retire son assistance. Inondations en Inde, la Banque mondiale augmente le prix de l’eau. Le Comité pour la justice sociale demande aux institutions financières internationales de retirer les conditions préalables qu’elles imposent aux pays en situation de crise. Sécheresse au Nicaragua, le FMI retire son assistance. Inondations en Inde, la Banque mondiale augmente le prix de l’eau. Montréal, le 12 octobre 2001 Le Comité pour la justice sociale demande aux institutions financières internationales de retirer les conditions préalables qu’elles imposent aux pays en situation de crise. Le Fond Monétaire International et la Banque mondiale ont imposé leurs conditions au Nicaragua en Inde indépendamment des catastrophes naturelles qui ont sévi récemment dans ces deux pays. Au Nicaragua, la sécheresse qui affecte le pays depuis 3 mois a détruit une portion importante des récoltes. Le manque de nourriture a fait augmenter les cas de malnutrition et d’anémie. Plusieurs travailleurs agricoles se retrouvent sans revenu. De plus, la situation s’est aggravée depuis la chute du prix du café sur les marchés internationaux en août dernier. Malgré la situation dans laquelle se trouve le pays, le FMI a mis de côté le projet d’annulation partielle de la dette du Nicaragua. Le gouvernement n’a pas suivi toutes les directives du FMI, dont la privatisation et la réduction des coûts entraînés par les programmes sociaux, ce qui a entraîné la décision du FMI. En Inde, ce sont les inondations qui ravagent l’état de l’Orissa depuis deux semaines. Au moins 31 personnes ont perdu la vie et rien n’a été avancé sur la situation de 50 000 personnes vivant dans une région qui n’est présentement pas accessible par les services de secours. La Banque mondiale a exigé une augmentation des taxes sur l’eau. Cette augmentation du coût de l’eau aura des répercussions importantes sur les prochaines récoltes en augmentant considérablement le coût de production des aliments et les prix auxquels ils seront vendus. Les gens d’Orissa, un des états les plus pauvres en Inde, ont donc raison de s’inquiéter de leur pouvoir d’achat futur dans le domaine de l’alimentation. Le FMI et la Banque mondiale imposent aux pays en situation de crise des conditions qui ont pour conséquence d’empirer la situation de la population à court et à long terme. Informations supplémentaires - Sécheresse au Nicaragua, le FMI retire son assistance. Inondations en Inde, la Banque mondiale augmente le prix de l’eau. Le Fond Monétaire International et la Banque mondiale ont imposé de plus belle leurs conditions à l’Inde et au Nicaragua indépendamment des catastrophes naturelles qui ont sévi récemment dans ces deux pays. Depuis trois mois, la population Nicaraguayenne est éprouvée par la sécheresse. Le ministère de l’agriculture estime à plus de 20% la proportion des récoltes de grains qui a été perdue jusqu’à maintenant. La perte du maïs dépassait déjà 50% à la fin de juillet selon le gouvernement. La sécheresse a augmenté les cas de malnutrition et d’anémie (Croix-Rouge). De plus, la chute du prix du café sur les marché internationaux a entraîné une augmentation importante des pertes d’emplois dans le milieu rural. Certaines familles se sont même déplacées en milieu urbain en vue de trouver nourriture et travail. Le Nicaragua s’était qualifié pour recevoir une annulation partielle de sa dette extérieure. Cependant, certaines conditions devaient être remplies par le gouvernement en vue d’obtenir cette annulation. Entre autres, on lui imposait de réduire les coûts des programmes sociaux et de procéder à un mouvement de privatisation. Étant donné que le gouvernement n’a pas rempli toutes les conditions, le FMI a suspendu le projet de réduction de la dette et envisage, à plus long terme, de retirer son assistance si les directives ne sont pas suivies. Si le Nicaragua se voit refuser l’assistance du FMI, il lui sera difficile de recevoir l’assistance d’autres donneurs qui utilisent la position prise par le FMI comme un point de repère dans leur propre programme de sélection. Le FMI pousse ses conditions et ses objectifs sans tenir compte de la situation dans laquelle la population vit même si cette situation est due à un phénomène naturel qui est hors de portée de la population et du gouvernement. Du côté de l’Inde, c’est l’État de l’Orissa qui souffre d’inondations depuis plus de deux semaines. Au moins 31 personnes ont perdu la vie et rien n’a été avancé sur la situation de 50 000 personnes vivant dans une région qui n’est présentement pas accessible par les services de secours. Pendant ce temps, la Banque mondiale et d’autres institutions financières ont fait pression sur le gouvernement pour que les taxes sur le services d’approvisionnement en eau soient augmentées. Elles veulent assurer le paiement des systèmes d’irrigation installés et puisque les récoltes ont été largement perdues, elles veulent compenser cette perte par l’augmentation des taxes. Le 28 septembre dernier, leur mission était accomplie : le gouvernement d’Orissa a doublé les taxes sur l’eau. Cette augmentation aura des répercussions sur les prochaines récoltes. Les producteurs devront donc payer beaucoup plus pour arroser leurs champs et devront donc vendre leurs produits plus chers. De leur côté, les gens d’Orissa n’auront pas les moyens de débourser cette somme pour leur consommation d’aliments. L’Orissa est l’un des États les plus pauvres de l’Inde. Malgré la situation d’urgence en Orissa, la Banque mondiale a exigé de nouvelles conditions qui auront des répercussions négatives sur la population à court et à long terme.
Site Web du Comité pour la justice sociale
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