Au cours des dernières décennies, le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale se sont faits connaître pour leurs politiques économiques désastreuses, tant sur le plan de l’environnement que des droits humains. Le 29 et 30 septembre prochain, la ville de Washington sera l’hôte des assemblées générale annuelles conjointes du FMI et de la Banque Mondiale, et ce sera l’occasion pour des milliers de manifestants d’affirmer l’illégitimité de ces institutions qui mènent l’économie mondiale. Serez-vous de la partie?

Pour faire partie des 100 000 manifestants qui sont attendus à Washington la dernière fin de semaine de septembre, il suffit de contacter la Fédération Canadienne des Étudiants et Étudiantes (FCEE). Un transport est prévu pour tous ceux et celles qui désirent se rendre sur place pour dénoncer de vive voix les politiques économiques des deux institutions mondiales.

Le départ aura lieu le 28 septembre, en début de journée (heure et endroit à déterminer) et trois autobus sont réservés pour l’occasion; le retour est prévu pour le 30. La Fédération étudiante est présentement en campagne de financement afin d’amasser l’argent nécessaire pour offrir le transport à 60$ par personne, plutôt qu’au prix coûtant de 90$. Une fois sur place, la Fédération se chargera d’informer les manifestants montréalais sur les différentes activités organisées en guise de protestation, par des groupes tels que Anti-Capitalism Convergence, International Action Center, etc.

Selon Mathieu Frappier, de la FCEE, il est important d’être présent à Washington à la fin du mois puisqu’« il y a des gains à faire ». « L’exemple de l’AMI et de la ZLEA nous a démontré qu’on peut empêcher un accord international, ou au moins l’ébranler », rappelle-il. Il ne faut donc surtout pas relacher la pression sur ces institutions.

Le scénario se répète
Ceux qui étaient à Québec en avril dernier ne seront guère surpris par les mesures mises en place par la ville pour résister aux assauts des manifestants : clôture de trois mètres de haut entourant les sièges sociaux des deux institutions, escouade de 6600 policiers, achat de matériel tel que gaz lacrymogènes, masques, etc.

Suite à l’annonce de la mise en place d’une telle forteresse, les indignations entendus lors du Sommet des Amériques ont ressurgi. Mervyn Macano, porte-parole de l’International Action Centre (IAC) parle de la clôture de sécurité comme étant «une violation du droit inaliénable de manifester », « un symbole du pouvoir et de l’esprit fermé de la Banque mondiale ». D’ailleurs, les avocats de l’IAC ainsi que d’autres organisations ont déjà leurs plaintes devant les tribunaux.

Mathieu Frappier constate tout de même que l’augmentation de la répression depuis Seattle en novembre 1999 est proportionnelle à la montée du mouvement antimondialisation, un indice de l’impact que ces manifestations ont sur les institutions internationales. Cependant, il rappelle que « l’on peut s’attendre à une forte répression policière à Washington, puisque les États-Unis ont une tradition répressive assez corsée ».

Il est évident que la ville tient à éviter les événements d’avril 2000. Lors des dernières assemblées annuelles, les manifestants avaient pacifiquement encerclé les édifices des deux institutions financières, mais avaient tout de même subi les attaques aux gaz lacrymogènes et aux arrestations par centaines. Espérons simplement que les mesures répressives annoncées ne produiront pas l'effet escompté par les autorités, et que les manifestants seront nombreux à prendre l'autobus en direction de Washington le 28 septembre prochain.

Pour plus d’information, contacter la Fédération Canadienne des Étudiants et Étudiantes au (514) 931-2377, visiter le site web à l'adresse suivante www.education-action.net, ou rendez vous en personne au 1242, Mckay, bureau 201.