Le Parti Vert du Québec ne fera pas partie du l'Union des Forces Progressistes. En effet, après réflexion, ses conseillers ont considéré que ce n'était pas la meilleure avenue pour mettre de l'avant leur projet de société. Il s'agit ici simplement de visions différentes..

Le Parti Vert du Québec ne fera pas partie du l'Union des Forces Progressistes. En effet, après réflexion, ses conseillers ont considéré que ce n'était pas la meilleure avenue pour mettre de l'avant leur projet de société. Il s'agit ici simplement de visions différentes.

Voici d'ailleurs comment nous en sommes venus à cette conclusion. Lorsque le Parti Vert en formation à décidé d'appuyer la candidature de Paul Cliche lors de l'élection partielle du 9 avril 2001 dans Mercier, il s'engageait envers un candidat indépendant qui était le seul à soulever des questions de fond proche des valeurs des Verts. Il n'y avait certes pas unanimité sur le programme, notamment sur la question nationale, mais il n'en demeure pas moins que Paul Cliche représentait un progrès certain. Suite à l'élection, nous avons convenu avec les autres formations qui soutenaient sa candidature, soit le Parti Communiste du Québec, le Parti de la Démocratie Socialiste et le Rassemblement pour une Alternative Progressiste de pousser nos discussions plus à fond afin d'étudier un modèle qui nous permettrait d'envisager de reproduire les succès obtenus par cette élection complémentaire.

Dès le début, nous avons tenu à exprimer nos positions sur certains aspects de notre démarche qui semblaient difficilement conciliables avec l'UFP. Le fait que nous ayons approché des gens divers, des milieux syndicaux au monde des affaires, des mouvements féministes à l'UPA, des Premières Nations aux milieux anglophones, s'inscrit dans une philosophie d'ouverture et d'humilité qui est très importante pour nous; nous avons tous à apprendre les uns des autres.

La base de la philosophie verte est l'interdépendance, et cela nous a éloigné d'une position de gauche traditionnelle, même si à plusieurs égards, nous faisons preuve d'une certaine communauté de pensée. Ensuite, la question nationale n'étant pas pour nous une priorité, nous avons décidé de nous en tenir à ce qui nous semble prioritaire, c'est-à-dire de mettre de l'avant l'urgence de la conscientisation envers les nouveaux problèmes qui se posent aux Québécois(es) face à la mondialisation et les problèmes écologiques qui en découlent.

Il est ici question de la qualité de l'avenir pour nous et nos enfants. De plus, notre jeunesse, au sein de notre parti, nous demande d'abord de nous construire graduellement plutôt que de courir avec d'autres, plus aguerris. Il nous faut apprendre à marcher avant de courir.

Malgré tout, nous avons le plus grand respect pour la sincérité de la démarche des membres de l'UFP.

Historique
Il faut prendre en considération que le Parti Vert, s'étant formé lors d'une assemblée le 26 mai, les démarches entreprises plus tôt au sujet de l'UFP l'étaient par un comité de coordination intérimaire qui s'était engagé à livrer au Conseil National alors élu le résultat des pourparlers et qu'il appartenait à ce Conseil élu de voir à la suite qu'il désirait donner.

Le Parti vert conserve certes des affinité avec la gauche traditionnelle, mais à l'heure oú la planète est menacée, avec un espace très mince de survie, il faut complètement revoir cette manière de voir la politique héritée du XIXème siècle qu'est le concept de gauche-droite. Ne jurer que par ce clivage ne correspond plus à l'ouverture d'esprit requise pour mettre en oeuvre une nouvelle révolution qui permettra au Québec de concilier les avantages acquis lors de la révolution tranquille tout en s'assurant que les enjeux de XXIème siècle soient au coeur de son développement.

On parle ici de 2 côtés d'une même médaille. À gauche comme à droite, la politique actuelle perçoit encore trop l'épanouissement des peuples à travers une vision uniquement matérialiste. Comme l'a dit Hubert Reeves : « Le XXIème siècle sera écologique, où il n'y aura pas de XXIIéme siècle »

Il est important de rappeler que nous n'excluons pas des fronts communs, comme sur la question fondamentale de la représentation proportionnelle. Nous croyons qu'il appartient à tous de voter selon sa conscience et d'obtenir la représentation à laquelle ils ont droit.

Pour ce faire, le Conseil National du Parti Vert, supporté et encouragé par la sincérité de ses militantes et militants en vient à la conclusion que l'autonomie pleine et entière de notre jeune formation nous offre la meilleure garantie qui soit pour poursuivre les buts et objectifs de ce mouvement international, pacifiste et écologiste que nous supportons de tout notre coeur.

Nous tenons à saluer les membres de l'Union des Forces Progressistes et leur souhaiter la meilleure des chances dans leurs projets futurs.

Le chef du Parti Vert du Québec,
Richard Savignac
www.partivertquebec.org